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8. POULENC

(Francis). Manuscrit musical de ses

Trois mouvements perpétuels pour piano

. Une page

de titre et 8 pp. de musique, dans un cahier in-folio sous couverture avec titre manuscrit de la

même main. Mention de la date «

décembre 1918

».

200 / 300

E

NVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ

: «

Ma bonne Marinette, voici la musique promise ; avec toute mon affection. Ton vieux Francis

»

T

ROIS MOUVEMENTS

PERPÉTUELS

,

UNE DE

SES

PREMIÈRES COMPOSITIONS À

SUCCÈS

. Dédiée à l’artiste Valentine Gross

(future épouse de Jean Hugo), cette composition fut achevée en décembre 1918 alors que Poulenc était

encore employé comme militaire au ministère de la Guerre, et créée immédiatement par son professeur de

piano le compositeur et pianiste Ricardo Viñes – elle serait publiée l’année suivante à Londres chez Chester.

Le succès en fut immédiat et durable, en raison de la capacité de Poulenc à concilier avant-garde et simplicité,

et à offrir une poésie ambiguë et toute personnelle dans l’alternance d’éléments contradictoires, tonaux et

modaux, dynamiques et statiques, savants et populaires, achevés et inachevés... Alfred Cortot écrivit que

les

Trois mouvements

perpétuels « réalisent ce délicat problème d’avoir de suite approprié au goût facilement

effarouché des Salons bien pensants, les données ironiquement subversives du procédé de Satie ».

Poulenc, bien que s’en défendant un peu, conserverait de l’intérêt pour cette pièce de jeunesse et la retravaillerait

encore longtemps après : il la révisa en 1939 et 1962, en donna une version orchestrée en 1925 et un arrangement

pour neuf instruments en 1946.

9. RICHEPIN

(Jean). Deux poèmes autographes signés.

150 / 200

P

IÈCES BIEN DANS LA MANIÈRE DE L

AUTEUR DE

L

A

C

HANSON DES GUEUX

– construction savante, langue savoureusement

argotique, dénonciation implicite de l’ordre social –, illustrant sans complaisance ni condescendance la vie des

classes populaires. Elles furent intégrées dans son recueil

La Bombarde, contes à chanter

, publié en 1899 chez

Eugène Fasquelle (Bibliothèque-Charpentier).

– «

T

ROP

BEAU

POUR

RIEN

FAIRE

». 12 ff. in-8 découpés et apprêtés pour l’impression, remontés sur onglets et

reliés dans un volume in-8 en bradel de demi-percaline rouge avec pièce de titre brune en long au dos.

Récit d’une vie de malfrat : enlevé jeune à sa famille, devenu saltimbanque, souteneur, mendiant, voleur

puis assassin, Trop-beau-pour-rien-faire fut nalement condamné à la guillotine sans qu’on tînt compte de

sa longue vie de misère : «

... Rester le mec qui le mieux fringue, / Roi des terreurs, coq du bastringue, / Toujours

prêt, droit sur ses ergots ; / Les nuits qu’on est trop en ribote, / Rouler des gnons en coups de botte, / Conduit au bloc

par les sergots ; // Être d’aplomb, d’autor, de taille / À ne jamais perdre la bataille, / Dans la rue aussi bien qu’au pieu ; /

Tous ces trucs, si tu te gures / Que ce sont là des sinécures, / Ah ! chtre ! Ah ! foutre ! Ah ! nom de Dieu ! // Mais les

gas des plus hautes mines, / Les plus rudes mineurs des mines, / Les mieux cuirassés des marins, / Tous à ces besognes

atroces / Deviendraient des veaux & des rosses / Sans amme aux yeux, sans moelle aux reins...

»

Ce poème gure comme pièce n° VIII dans la suite « Aujourd’hui et demain » du recueil

La Bombarde

.

– «

E

NTRE DEUX

AIRS

». 8 ff. découpés et apprêtés pour l’impression, remontés aux rectos et versos de 4 ff. de

vergé fort, traces de colle.

Ce poème comprend deux parties intitulées «

L’air de Jean-qui-pleure

» et «

L’air de Jean-qui-rit

», qui furent

intégrées séparément dans le recueil

La Bombarde

. Jean Richepin y ôta l’épigraphe et le titre général, et

choisit de nouveaux titres particuliers.

«

L’air de Jean-qui-pleure

» propose une allégorie de la vie humaine sous forme de trois semeurs jetant

l’amour, la guerre et la mort. Cette partie gure sous le titre « Les trois semeurs » comme pièce n° XXIII de

la suite « Toujours » dans

La Bombarde

. «

L’air de Jean-qui-rit

» met en scène un soldat endormi dans un fossé

croyant dans un rêve se faire aimer des deux lles du pape. Cette partie gure sous le titre « Le soldat de

fortune », comme pièce n° V de la suite « Hier » dans

La Bombarde

.