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“
u
n
des
pLus
grands
souffLes
révoLutionnaires
qui
furent
jamais
” (André Breton)
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Petrus BOREL.
Madame Putiphar.
Paris, Ollivier, 1839.
2 volumes in-8, demi-maroquin citron à coins, dos à nerfs ornés de caissons de filets dorés, pièces de
titre et de tomaison de maroquin noir, non rogné, tête dorée
(Bauzonnet-Trautz).
Édition originale.
Chaque volume est illustré d’un frontispice gravé sur bois tiré sur papier de Chine : le second est signé
de Louis Boulanger.
Un des très rares exemplaires tirés sur papier jonquille.
Baudelaire, qui avait de l’estime pour le Jeune-France, appréciait ce roman noir dans lequel il vantait
“la peinture des hideurs et des tortures du cachot” et jugeait le prologue “d’une sonorité si éclatante
et d’une couleur presque primitive à force d’intensité” (
L’Art romantique,
1869). Et Breton de
s’enthousiasmer sur “son admirable
Madame Putiphar,
ouvrage traversé d’un des plus grands souffles
révolutionnaires qui furent jamais” (
Anthologie de l’ humour noir
).
Séduisant exemplaire, grand de marges, en reliure signée de l’époque.
De la bibliothèque
André Chauveau,
avec ex-libris (cat. 1976, nº 91 : “Superbe exemplaire, relié à
l’époque, à toutes marges. C’est en 1847 que Bauzonnet associé à Trautz commença à signer ses reliures
sous ce nom. Celle-ci est d’une exécution parfaite. C’est très probablement le seul exemplaire connu
dans une reliure contemporaine.”) Étiquette de la librairie
Pierre Berès
. Dos uniformément brunis.
(Carteret I, p. 142 : “Ouvrage important et recherché.”)
4 000 / 6 000
€




