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Envoi autographe signée en tête du premier volume :

Exemplaire de Jean de Tinan

Alfred Jarry

Belle provenance que celle du dandy mort prématurément à l’âge de 24 ans.

Tous deux collaborèrent au

Mercure de France

. Leur amitié remonte à 1895, renforcée par un

même goût pour le noctambulisme et une existence bohème entre les cafés du Quartier latin.

Jean de Tinan (1874-1898) assistera avec enthousiasme à la première d’

Ubu roi

et en fit l’éloge

dans le deuxième numéro de

Centaure

.

Bel exemplaire, tel que paru.

8 000 / 10 000

N

otre maître

à

tous

” (André Breton)

29

Alfred JARRY.

Ubu Roi.

Drame en cinq actes en prose, restitué en son intégrité tel qu’il a été

représenté par les marionnettes du Théâtre des Phynances en 1888.

Paris, Édition du Mercure

de France, 1896.

In-16, broché, couverture illustrée

.

Édition originale, dédiée à Marcel Schwob.

Elle est illustrée en couverture du “Véritable portrait de Monsieur Ubu”, en sous impression.

Le dessin est repris en frontispice et suivi d’un “Autre portrait de Monsieur Ubu”,

de profil. L’ouvrage est imprimé avec des caractères imitant ceux du XV

e

siècle, que Jarry avait

spécialement commandés pour le

Perhinderion,

sa luxueuse revue d’estampes.

Un des 5 exemplaires sur japon, broché, tel que paru.

Comme l’exemplaire personnel d’Alfred Jarry, également sur japon, il n’est pas justifié

(cf. Coron,

Des livres rares,

nº 186).

Quelques piqûres sur la couverture et marques de pliure au coin inférieur droit.

Ubu roi

a été créé au théâtre de l’Œuvre le 10 décembre 1896, dans une mise en scène

de Lugné-Poe. Le public scandalísé assista, sans bien le comprendre, à une double naissance,

celle d’un mythe et celle d’un certain théâtre moderne.

“Le théâtre moderne, c’est par exemple celui d’Apollinaire, d’Artaud, ou d’Ionesco – de tant

d’autres, qui ont reconnu leur dette envers

Ubu roi ;

il est vrai que le “Merdre !” inaugural fait

à toute une littérature classique un formidable pied de nez” (

En français dans le texte,

Paris,

BnF, 1990, nº 322).

“On n’aura aucune peine à découvrir dans le personnage d’Ubu l’incarnation magistrale du

soi

nietzschéen-freudien qui désigne l’ensemble des puissances inconnues, inconscientes, refoulées

dont le moi n’est que l’émanation permise, toute subordonnée à la prudence” (André Breton,

Anthologie de l’humour noir

).

15 000 / 20 000