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Max JACOB.

Les Œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel mort au couvent

. Illustré de gravures

sur bois par André Derain.

Paris, Henry Kahnweiler, 1912.

In-8, maroquin aubergine, dos lisse et plats entièrement recouverts d’un décor géométrique de filets à froid,

filets noirs en tête et pied du dos et en encadrement des plats, doublures et gardes de maroquin parme, tranches

dorées sur témoins, couverture et dos conservés, étui

(Semet et Plumelle).

Édition originale tirée à 106 exemplaires numérotés : un des 85 imprimés sur hollande Van Gelder, signé par

l’auteur et le peintre (n° 59).

L’illustration comprend 66 bois gravés d’André Derain, dont un à pleine page.

Deuxième volet de la trilogie de saint Matorel, le seul illustré par André Derain. “La trilogie aura confirmé

avant-guerre, jusque dans la virtuosité, la saisissante reprise qu’amorçait

L’Enchanteur pourrissant

[également

illustré par Derain]. Kahnweiler, par le truchement de Derain et de Picasso, d’Apollinaire et de Max Jacob, a

façonné la forme du

livre de dialogue

– les principes sont en place, les lois sont établies” (Peyré,

Peinture et Poésie,

le dialogue par le livre,

p. 110).

Remarquable et long envoi autographe signé à Paul Éluard :

Sur les berges de ma vie

aux tristes itinéraires

parmi les décades et décades d’années

dam nées

m’émeut une rencontre équestre

un majestueux et fin messager

oh ! quelle joie

s’il me tend de sa haute monture

le Manteau glorieux de sa sympathie

Max Jacob

10 juillet 42