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Elle comprend par ailleurs deux grands bois originaux supplémentaires pour les deux poèmes refusés
L
e
C
ondor
et
L
e
M
orpion
édités en 1931 à 29 exemplaires sur japon.
Trente courts poèmes qu’Apollinaire avait d’abord songé confier à Picasso :
Le Bestiaire
“reste un des
témoignages les plus originaux de la résurrection du livre illustré telle que la voulurent alors les poètes. On sait
que l’œuvre d’Apollinaire inspira plus tard Chirico, Marcoussis et encore Dufy mais ces rencontres posthumes
n’appartiennent plus à ces temps héroïques où deux jeunesses se soutiennent mutuellement” (François Chapon).
Antoine Coron rapporte la genèse difficile du livre, les négociations avec l’éditeur Deplanche confiées à Dufy,
les retards d’Apollinaire dans la correction des épreuves, etc., soulignant “la beauté de ses gravures, aussi
lumineuses qu’équilibrées”, comme “la qualité typographique de l’édition”.
L’exemplaire est complet du
Supplément
illustré de deux grand bois gravés de Raoul Dufy ainsi que de trois petits
bois (la sirène au titre, une lettrine et un bandeau). Il a été édité en 1931 par un bibliophile, Pierre Bellenger,
qui avait découvert l’existence de deux poèmes écartés par Apollinaire qui les jugeait “trop libres” :
Le Condor
et
Le Morpion.
Il “décida de les éditer dans le même format et la même typographie que l’édition originale,
en commandant à Dufy les gravures sur bois de leur illustration. […] Les acquéreurs de ce complément plus rare
encore que le livre l’ajoutèrent à leur exemplaire sur japon et même sur hollande” (A. Coron).
Grande reliure décorée et mosaïquée de Paul Bonet, exécutée en 1941.
(Chapon,
Le Peintre et le Livre,
p. 134.- Coron,
De Goya à Max Ernst,
nº 29.-
The Artist and the Book,
nº 91 :
“Dufy’s first published and most important illustrations.”-
Carnets Paul Bonet,
nº 515 : “Troisième reliure
de cet ouvrage, une nouvelle formule de composition, celle-ci très bien équilibrée.”)
25 000 / 30 000
€




