68
Des bibliothèques Félix Fénéon puis Paul Éluard
46
Arthur CRAVAN.
Maintenant.
Revue.
Paris, du n°1 (1
ère
année avril 1912) au n°5 et dernier (4
ème
année
mars-avril 1915).
6 fascicules en un volume in-12 : demi-maroquin rouge à coins, dos à quatre nerfs, tête dorée.
Collection complète : elle comprend notamment les deux éditions successives du numéro 4 (la seconde
étant augmentée).
“Poète et boxeur”, neveu d’Oscar Wilde, provocateur, fantasque, mystificateur, Arthur
Cravan (1887-1918) fut l’unique rédacteur de
M
aintenant
.
Son œuvre se résume pour l’essentiel aux cinq numéros de sa revue “qu’il vendait dans une voiture des
quatre saisons. […] Il y publia quatre poèmes d’une facture d’abord classique puis nettement cubiste,
témoignant d’une recherche formelle accomplie dans le « prosopoème ». Omniprésent, l’oncle Wilde
fournit la matière de trois longs articles, où se mêlent humour et fascination, décrochant au passage une
cinglante satire contre Gide. Mais le morceau d’anthologie demeure sans conteste la critique sulfureuse
du trentième Salon des indépendants parue dans le numéro quatre, dont le sarcasme grossier parodiant
Apollinaire lui valut une condamnation et fit sa célébrité” (Carine Picaud).
L’entreprise du boxeur-poète, écrit André Breton, “semble avoir présenté une vertu décongestionnante
de premier ordre. Il est impossible de ne pas y voir les signes avant-coureurs de Dada.”
Précieux envoi autographe signé sur le numéro 5 :
Réellement avec plaisir à M. Felix Fénéon. Arthur Cravan




