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La postérité du comte de Permission a été assurée par Théodore Agrippa d’Aubigné qui évoqua dans
les
Confessions catholiques du Sieur de Sancy
son “style bien fleuri”. Corneille et Nodier devaient lui
emboîter le pas, suivis au XX
e
siècle par Bertrand Guégan, animateur des éditions de la Sirène, qui lui
consacra une monographie en 1924, puis par Raymond Queneau, André Blavier et Michel Foucault.
Curieuse iconographie composée de 265 bois gravés d’une facture singulière, dont
3 à pleine page.
Parmi ceux-ci, la figure du livre LXXV représente une femme nue dont le corps est traversé d’une
multitude de sexes masculins, reproduite ci-contre.
Réunissant 78 livrets sur les 180 prétendument imprimés, le présent exemplaire est un
des plus complets qui se puissent rencontrer.
Il a été relié au XVIII
e
siècle en maroquin rouge, reliure attribuée par le bibliophile Jacob à Padeloup.
Provenance : l’exemplaire, qui appartenait à
Techener
, est cité par P.L. Jacob dans sa longue “Note
bibliographique sur les œuvres du comte de Permission” : “Le plus bel exemplaire que nous connaissions,
le plus intéressant aussi aux yeux d’un véritable bibliophile, n’a nullement la prétention d’être bien
complet ; mais il a été relié en maroquin rouge par Padeloup”. (
Bulletin du bibliophile
, 1858, pp. 1070-
1082).
Ex-libris du
baron Léopold Double
(cat. I, 1863, n° 223).-
Édouard Moura
, avec ex-libris
(cat. 1921,
n° 751 : “Recueil factice, l’un des plus complets connus, en belle et rare condition.”).-
Édouard Rahir
,
avec ex-libris (cat. V, 1937, n° 1249 : “Un des plus complets connus, en belle condition.”)
30 000 / 40 000
€




