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Icône textuelle et lettres figurées
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MODEL (Melchior).
Septem Psalmi Davidici,
quos vulgo pœnitentiales vocitant. Septem
Redemptoris nostri sanguinis effusionum formulis illustrati hacte ; nus nusquam reperti.
Paris, Pierre Firens 1608.
Suite gravée de 1 titre et 7 planches in-8 [172 x 123 mm] : maroquin bleu nuit, dos à deux
nerfs, double filet à froid encadrant les plats, tranches dorées
(reliure moderne).
Suite de 8 planches, titre compris, gravées au burin et en taille-douce
par Jérôme Wierix ; en second tirage.
Sur le titre, l’éditeur parisien, Pierre Firens, a ajouté son adresse ainsi qu’une dédicace au
nonce apostolique Roberto Ubaldino, immortalisé par un portrait de Guido Reni (1627).
Chaque planche mesure environ 152 x 106 mm.
D’une famille de graveurs flamands établis à Anvers, Jérôme Wierix (1533-1619) fit ses débuts
chez l’imprimeur Plantin. Artiste maniériste, il s’affirma très tôt par la finesse et la science de
ses tailles. Malgré une vie tumultueuse et en dépit de son “ivrognerie”, Plantin et les Jésuites
ne cessèrent de le protéger.
Des calligrammes avant l’heure, d’une éblouissante virtuosité.
Le texte des sept psaumes pénitentiels, figuré sous forme d’une croix, rayonne autour
d’un médaillon central où viennent se loger les scènes de la Passion ; le tout encadré par
un ample cartouche de cuir découpé.
Bien plus qu’un brillant exercice visuel, cette représentation figurative des psaumes
est considérée comme une prouesse technique sans exemple.
Walter S. Melion a récemment étudié la fonction méditative de ces images de dévotion
qui furent en vogue aux Pays-Bas de 1550 à 1625.
Infimes restaurations de papier au titre.
(Guilmard,
Les maîtres ornemanistes,
1880, p. 488, n° 33b.- Mauquoy-Hendrickx,
Les estampes
des Wierix
II, 1979, n° 1305-1312.- Berlin Katalog, 1936, n° 240.)
2 000 / 3 000
€
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MONTAIGNE (Michel de).
Les Essais.
Edition nouvelle enrichie d’annotations en marge ;
corrigée & augmentée d’un tiers outre les precedentes impressions. Avec une table tres-ample
des noms & matieres remarquables & signalées. Plus la vie de l’autheur extraite de ses propres
escrits.
Paris, chez la veuve Domnique Salis, 1608.
Fort in-8 [173 x 106 mm] de (8) ff., titre-frontispice et portrait compris, 1087 pp. mal chiffrées
1129 sans manque [la pagination saute par erreur de 604 à 607 et de 738 à 779], (18) ff. de
table : maroquin olive, dos lisse et plats entièrement recouverts d’un riche décor “à la fanfare”
doré à petit fer, coupes décorées, tranches dorées
(reliure vers 1630).
Édition peu commune, imprimée en petits caractères. Elle est ornée d'un titre-frontispice
gravé au burin par Edme Charpy et d'un beau portrait de Montaigne par Thomas de Leu,
gravé en taille-douce ; accompagné d'un quatrain attribué à Pierre de Brach.
L’édition partagée entre cinq libraires parisiens suit le texte des
Essais
publié par Abel L’Angelier,
passant ainsi des libraires du Palais aux libraires de l’Université. (Philippe Desan,
Bibliotheca
Desaniana,
2011, n° 36 : “Cette édition innove sur la présentation du texte et accroît encore
l’appareil paratextuel des
Essais
(sous forme de manchettes) afin de faciliter la lecture.”)
n° 25, détail agrandi




