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HORACE. [
Opera
].
Paris, Robert III Estienne, 1613.
In-12 [154 x 88 mm] de (4) ff., 227 pp. : maroquin tabac, dos à nerfs et plats recouverts d’un décor de maroquin
bleu nuit mosaïqué non serti, coupes filetées or,
doublures et gardes de maroquin bleu nuit
ornées de doubles
encadrements de filets dorés à la Du Seuil avec fleurons dorés dans les angles, tranches dorées
(Hardy).
Jolie édition des œuvres d’Horace, établie d’après le texte de Daniel Heinsius avec les notes de son beau-frère
Jan Rutgers.
Poète et “interprète du Roi ès langues grecque et latine”, Robert III Estienne se montra à la hauteur de la tradition
familiale. Sans être lui-même imprimeur, il assura la direction de la maison de l’Olivier de 1604 à 1632.
Remarquable reliure triplée de Hardy, ornée d’un décor mosaïqué non serti qui souligne
la virtuosité du relieur.
À partir des années 1950, Henri Creuzevault remit en usage cette pratique de mosaïques non serties qui devint
l’une de ses marques. En décembre 1953, dans
Plaisirs de France,
Maurice Toesca expliquait combien cette
technique était à la fois complexe et virtuose : “Ce souligné [la mosaïque sertie] alourdit toujours un peu
le décor, lui confère un aspect de vitrail. La peur du décollage de la mosaïque arrêtera longtemps nos relieurs ;
l’un d’eux, Creuzevault, a eu l’audace d’innover : il a trouvé le moyen d’éviter la sécheresse inhérente au sertissage
de la mosaïque en biseautant le bord du cuir. La mosaïque se confond en quelque sorte avec le maroquin,
le décor se présente alors libre, plus léger, plus vif.” Cette “innovation” fut donc déjà mise en œuvre près
d’un siècle plus tôt par Hardy, ancien ouvrier de Niedrée.
1 000 / 1 500
€
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PUTANEUS (Henri Dupuy dit Erycius).
Comus, ou Banquet dissolu des Cimmeriens.
Songe.
Ou par une infinite de belles feintes, gayes, gentilles, & serieuses inventions, les mœurs depravees de ce siecle
(& principalement aux banquets) sont doctement, naivement, & singulierement decrites, reprises,
& condamnees. Traduit du latin d’Erycius Puteanus par Nicolas Pelloquin.
Paris, Nicolas La Caille, 1613
.
Petit in-12 [142 x 81 mm] de (12) ff. le dernier blanc, 117 ff., (3) ff. : maroquin rouge, dos lisse orné d’une
succession de fleurs de lys et L couronnés dorés, plats encadrés de filets et roulettes dorés contenant une
alternance de fleurs de lys et L couronnés dorés, fleurons dans les angles, armes dorées au centre, coupes et
bordures intérieures décorées, tranches dorées sur marbrures
(reliure de la fin du XVII
e
siècle).




