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[DREYFUS (Affaire)].

Ensemble de 8 ouvrages.

1898-1955.

8 volumes.

- BATAILLE (Albert).

Causes criminelles et mondaines de 1897-98

. Affaire Dreyfus. Premier volume.

Paris, Librairie Dentu, 1898. In-12, broché. Édition originale.

- DUTRAIT-CROZON.

Joseph Reinach historien

. Révision de “l’Histoire de l’affaire Dreyfus”. Préface de

Charles Maurras. 1905. In-8, toile moderne.

- DUTRAIT-CROZON (Henri).

Précis de l’affaire Dreyfus avec un répertoire analytique

. Paris,

Nouvelle Librairie nationale, 1909. In-18, reliure de l’éditeur. Première édition. Annotation au stylo

à bille sur le faux titre.

- DUTRAIT-CROZON (Henri).

Précis de l’affaire Dreyfus avec un répertoire analytique

. Paris,

Librairie nationale, 1924. Fort in-12, demi-basane blonde à coins de l’époque.

Exemplaire numéroté sur vélin teinté des papeteries de Navarre, appartenant à l’édition définitive.

Reliure frottée, feuillets détachés.

- LEBLOIS.

L’Affaire Dreyfus

. 1929. In-8, toile moderne.

- MAZEL.

Histoire et psychologie de l’affaire Dreyfus

. 1934. In-8, toile moderne.

- PALEOLOGUE.

Journal de l’affaire Dreyfus

. 1955. In-12, toile moderne. On joint un autre

exemplaire du même ouvrage.

-

Les Carnets de Schwartzkoppen

. Sans date. In-12, toile moderne.

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[DREYFUS]. Edmond GAST (1857-1944) homme politique, cousin du colonel Picquart

. 3 lettres

autographes signées

“Gast”, adressées à sa “chère grande amie” [Mlle Cabarrus].

Ville d’Avray et

Paris, juillet-août, 1898

. 9 pages et demie in-8.

Intéressante correspondance commentant les derniers rebondissements de l’Affaire Dreyfus.

21 juillet. Il est plein d’espoir : “La lumière et la vérité me paraissent arriver enfin à force d’être en

marche”. Le procès de Versailles a fini dans une bousculade : “Zola est parti et il a très bien fait de

partir : il reviendra à son heure et reprendra son affaire à son choix. Cela a été très habilement fait et

je crois que les adversaires enragent de ce bon tour. Tant mieux ! En résumé je suis assez content, je

crois que la marche va se précipiter, que les responsabilités vont s’établir qu’on le veuille ou non, et que

la justice devra faire son devoir. Tout cela, par la force des choses, car le gouvernement n’y met pas la

meilleure volonté”… Il s’inquiète du secret de leurs lettres : “tous les gens qui ne pensent pas comme

Esterhazy doivent craindre pour leur correspondance”…

18 août. Il ne partage par les inquiétudes du courageux sénateur Trarieux à propos de Picquart : “Il

craint la suprême canaillerie du conseil de guerre après non-lieu en faveur de Leblois, et des démarches

très sérieuses ont été faites auprès du parti républicain pour empêcher une pareille abomination”… Le

ministère voudrait éviter de “remettre en discussion les agissements des nommés Du Paty et Esterhazy

et consorts”, et Picquart ne peut passer en conseil de guerre à huis clos sans que Leblois bénéficie d’un

non-lieu, “mais alors, il est difficile d’accuser le colonel d’avoir livré des documents à un complice,

lorsqu’il a été reconnu que ce complice ne les a pas reçus (…). La seule chose inquiétante c’est que

comme c’est Cavaignac qui a fait arrêter Picquart après sa courageuse lettre à Brisson, un non-lieu à

son avantage serait un sérieux camouflet sur la joie de ce ministère de la Guerre !”… Il analyse encore

la situation, en signalant des articles “lumineux” de Jaurès dans La Petite République, et d’autres de

Bernard Lazare dans L’Aurore “démontant la fausseté des accusations portées contre Picquart”…

29 août. Il sort de la prison de la Santé où le colonel [Picquart] est en bon état, “son courage à la

hauteur de la situation. Tout au plus une pointe d’excitation à l’approche de la solution. Toute idée de

non-lieu en faveur de Leblois paraît abandonnée. C’était trop difficile de poursuivre l’un après avoir

absous l’autre. Donc pas de conseil de guerre – mais en revanche un effort énorme pour les charger tous

les deux devant la police correctionnelle. On veut arriver à établir qu’en communiquant les lettres de

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