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60 DUFY (Raoul) peintre et graveur français (1877-1953). Manuscrit autographe signé (s.l.), janvier 1952, 2 pages
in-folio au crayon et au stylo.
800/1 000
€
Réponse à une enquête sur Paris : « Je suis venu à Paris … J’avais vingt ans bien sonnés. Je lui dois beaucoup, car je lui
ai pris tout ce que j’ai pu lui prendre et accepté tout ce qu’il m’a offert. Les lettres, la musique dont je me suis gorgé.
La rencontre, la compagnie et les amitiés de tous ceux qui … se cherchaient et se trouvaient. Friesz mon vieux camarade
du Havre, Fernand Fleuret, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Jean Cocteau, Honegger, Darius Milhaud, Dunoyer de
Segonzac, Paul Poiret… constituaient ma famille parisienne. La rue Laffitte avec Durand Ruel et les impressionnistes
et Vollard avec Cézanne et la petite Weill et Matisse et Picasso… L’ambiance dans laquelle je vivais me rendait très
attentif à ne pas manquer le rendez-vous avec mon destin. ».
Joint :
Note autographe signée : « Surtout pas de maximes ».
61 DUKAS (Paul) compositeur français (1865-1935). 7 documents.
500/600
€
L.A.S.
à Jeanne Hatto 11 janvier 1913, 3 p. in-8 : Je suis flatté de votre aimable proposition et j’aurais le plus grand plaisir
à vous donner l’autorisation… Mais je me suis toujours refusé à laisser exécuter en concert des fragments d’Ariane et
Barbe Bleue si séduisantes que fussent les offres… Je sais le prix de ce que je perds… m’étant toujours souvenu de ce
que vous fîtes à Alceste à la société des concerts… » ;
L.A.S. :
condoléances à P. Fuchs ;
3 L.A.S. :
à Saint Georges de
Bouhelier 1915 : Il confirme son adhésion, joint texte signé par Dukas contre le vandalisme des armées allemandes,
1908 : se joint à l’invitation du comité des 45 ;
1918
à Melle Kra : il regrette d’avoir été absent lors de sa visite ;
(s.d.) :
« Je n’ai jamais songé à régler ma conduite d’après une devise… que la vie se charge de démentir… »…
62 DUMAS (Alexandre) écrivain français (1802-1870). Note autographe signée à Claude Rouy, administrateur de la
presse (sans lieu ni date [1858]), 2/3 page in-4 oblong.
300/400
€
Dumas lui demande de faire passer sa réclame dans la presse concernant sa pièce « Les gardes forestiers » jouée à
Marseille le 22 mars 1858 : « En attendant que dans son feuilleton du lundi M. de S. Victor rende compte du beau drame
les Gardes Forestiers de notre collaborateur Alex Dumas. Nous croyons devoir en constater le succès : une intrigue
simple mais nouée avec toute l’adresse dont l’auteur a donné tant de preuves. Des scènes du plus puissant pathétique un
dénouement inattendu ont complété un magnifique succès… ».
63 DUMAS (Alexandre) (1802-1870). Lettre autographe signée à Claude Rouy, administrateur de la presse Lucerne
16 janvier (sans date), 3 pages in-8.
600/800
€
Très intéressante lettre : « … J’ai reçu une lettre d’Arsène Houssaye qui me demande 2 ou 3 petits romans de fantaisie
– ce qui est à peu près aussi tragique que s’il demandait à M. Feydeau ou à M. Oct. Feuillet des romans en 12 vol. Il y
a longtemps que je n’ai tenu un journal important et je désire faire ma rentrée dans le feuilleton que par un grand
roman… de l’intérêt duquel je réponds. Je ferai autant de Sybille et de Fanny que l’on voudra. Il n’y a que du Salambo
que je ne me charge pas de faire. Je dis comme Porthos expirant « - trop lourd ! » Si la San Felice ouvrage dans lequel
la politique n’entrera que pour faire ressortir le pittoresque des mœurs et le pathétique des évènements ne vous convient
pas je le porterai au Siècle et les huit sous qu’il me paie la ligne ne me consoleront pas de ne point paraitre dans la
presse… » Il prolongerait bien sa longue absence « sans beaucoup de regret en voyant ce qui succède dans la presse à
la reine Margot- Dans le Siècle aux
Mousquetaires
et dans le Constitutionnel à la
Dame de Monsoreau.
Quant au
journal des débats il a au moins l’intelligence de ne rien mettre après monte-cristo… ».
San Felice parut en 1864 chez Michel Levy, roman écrit pendant son séjour à Naples.
64 DUMAS (Alexandre) écrivain français (1802-1870). Lettre autographe signée à une ancienne maîtresse, (sans lieu
ni date), 2 pages 2/3 in-8.
300/400
€
« Ma chère enfant… vous êtes une bonne et excellente personne tout à fait dévouée et désintéressée… peut être sans tout
ce que l’on ma dit de vous au commencement de notre rencontre sans les plaisanteries dont nous avons été l’objet vous
aurais je apprécié comme vous méritez de l’être. Mais que voulez vous… ces lettres ces plaisanteries immondes de
l’opéra… mont fait prendre – non pas vous angele mais notre liaison en haine- jamais un seul jour je ne vous ai dit que
cette liaison m’était agréable… et cependant elle a duré un an tant j’ai craint de vous faire de la peine… J’ai pour vous
une amitié réelle… mais en vérité ne me demandez pas autre chose que cette amitié toute dévouée. Envoyez la note de
vos petites dettes. Je paierai tout… ».




