69 ELUARD (Paul) poète français (1895-1952). Manuscrit de quelques lignes autographes signées, juin 1945, 1 page in-4.
300/400
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A une question sur ses débuts il répond : « aucun début « littéraire » », il vécut « au petit bonheur la chance (et la chance
fut assez bonne-en gros) », « Capitale de la douleur » le fit connaitre, il considère n’avoir fait aucun chef-d’œuvre.
Capitale de la douleur parut en 1926.
70 ENESCO (Georges) compositeur roumain (1881-1955). Très intéressant ensemble de 12 documents dont 2 avec
portées musicales.
600/700
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Mars 1903 :
3 portées musicales autographes signées et datées sur 1 p. in-8 : extrait de la 2
e
sonate en fa mineur pour piano
et violon (cette sonate fut composée en 1899 et rappelle les anciennes traditions folkloriques de Moldavie) ; 4 portées
musicales autographes signées et datées, Bucarest avril
1900,
1 p. in-8 ; 3 lignes autographes signées
1927 :
sa devise : « Faire
modestement de son mieux avec pour seule récompense la joie du travail » ; réponses autographes signées à une enquête sur
Paris avril
1952,
2 p. in-4 : « Je suis venu à Paris en janvier 1895. J’étais né en 1888. Depuis lors, j’ai toujours aimé Paris
comme ma seconde patrie. Les points culminants de ma vie artistique : Poème Roumain, ma symphonie en mi b majeur…,
mon « Œdipe » à l’opéra de Paris13 mars 1936. J’aime le sérieux de l’effort de mes confrères…ma famille véritable ce sont
mes camarades musiciens, en premier lieu des français…» Il a connu le vrai bonheur « lorsque j’ai rencontré ma femme bien
aimée. Je souhaite à tous de trouver la vraie compagne… » et « Depuis l’âge de 14 ans je gagne ma vie, d’abord par fierté,
ensuite par nécessité…», son chef d’œuvre : « mon opéra Œdipe a reçu l’accueil le plus favorable » ;
2 L.A.S.
à Jeanne Hatto
(cantatrice) février 1931, très jolie lettre : « …C’est à vous de choisir ceux qui vous sont le plus sympathiques et je suppose
que comme moi, vous préférez la qualité à la quantité… »,
3 L.A.S.
à M
me
Fuchs 1901, 1905 et L.A.S. 1906 : invitations.
71 ENSOR (James) peintre belge (1860-1949). Manuscrit autographe signé (sans lieu ni date mars 1928), 1 page petit
in-4 oblong.
600/800
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« J’aime picturalement la musique. Je déteste le calcul et la mécanique, les religions des carnivores, l’insensibilité des
vivisecteurs… les vagues savants orgueilleux bouffis de suffisance profitable. De grands dégoûts me secouent les
religions et les sciences, déesses cruelles, trempées de larmes et de sang. Je condamne les doctrines infâmes de Descartes,
doctrines tendant au nom de la raison pure à stériliser le cœur humain. La vivisection est la honte de notre époque… les
artistes dominés par la raison perdent tout sentiment l’instinct puissant faiblit, l’inspiration s’appauvrit le cœur manque
d’élan : au bout du fil de la raison pend l’énorme sottise… » Il fait l’apologie du défaut « il est la vie, reflète la
personnalité de l’artiste, son caractère, il est humain, il est tout et sauvera l’œuvre. Ma devise : les suffisances
matamoresques appellent la finale crevaison grenouillère. ».
72 FANTIN-LATOUR (Henri) peintre français (1836-1904). Lettre autographe signée au peintre Alfred Roll, Paris
21 mars (sans date), 1 page in-8.
400/500
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Il regrette de n’avoir pu se rendre à son rendez vous, sa lettre s’est égarée, l’adresse n’étant pas exacte.
73 FAURÉ (Gabriel) pianiste et compositeur français (1845-1924). 10 lettres autographes signées de 1914 à 1922 et
sans lieu ni date, 14 pages in-8, 4 en-têtes du Conservatoire national de musique.
800/1 000
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Sans date à
Clémenceau :
Fauré lui propose sa collaboration à la Dépêche du Midi qui a un peu négligé la partie
artistique, ce qui complèterait sa force de propagande : « … Ce concours, je serais très flatté de le lui apporter, soit en
lui envoyant des comptes rendus le lendemain des premières représentations lyriques, soit en lui adressant une
correspondance mensuelle où j’informerais ses lecteurs des événements qui se seraient produits aussi bien dans nos
concerts symphoniques que sur nos théâtres… » ;
(s.d.)
à « chers amis » : il est souffrant et signale « l’article consacré
par Lamartine à Mistral lors de l’apparition de « Mireïo » et que reproduit ce matin le supplément du Figaro » puis : « à
la fin du même supplément, il y a un bien joli, fin, distingué sucre d’orge musical ! C’est de la sentimentalité qui colle
après les doigts ! » ;
1914 :
Il signe des 2 mains la protestation sur les destructions de l’armée allemande ;
juin 1915 :
« J’ai été sincèrement intéressé par votre … symphonie libre… Si vous aviez l’occasion de la faire exécuter peut être
jugeriez vous utile d’en modifier quelques passages … soit au point de vue de la composition… soit du point de vue de
l’orchestration. Il est bien rare que pour chacun de nous, une audition de nos œuvres n’entraîne pas quelque
amélioration… votre symphonie présente un très intéressant effort… » ;
1916 :
il a un service musical à demander à Jane
Hatto ;
1920 :
lettre amicale de Venise ;
1921 :
à propos de Déodat de Severac : « C’était un vrai talent et un vrai
caractère, assemblage moins fréquent qu’on ne le croit ! » ;
(s.d.)
à M. Cordier, secrétaire de la comtesse Greffulhe : il
lui demande de l’excuser auprès de la comtesse de n’avoir pu régler l’affaire Mendès, mais elle avait du monde…
Mirèio (Mireille en français), composée en 1859, est une œuvre en vers de l'écrivain Frédéric Mistral, en langue d'oc.
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