188 SARTRE (Jean-Paul) écrivain et philosophe français (1905-1980). Fragment de manuscrit autographe (sans lieu
ni date), 1 page in-4.
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Texte politique : « … Il importe peu, en effet, que les grévistes ou les manifestants aient ou non la volonté subjective de
faire la révolution : il se peut que le mot n’eut pas de sens pour eux… objectivement toute démonstration de masse, toute
grève du « néo-prolétariat » est révolutionnaire : le fonctionnement normal de l’économie capitaliste… exige
impérieusement que l’O.S. demeure aux alentours du minimum vital… si l’on devait simplement augmenter le salaire
d’un tiers, la France d’aujourd’hui éclaterait. Mais le caractère essentiel de la grève de masses c’est qu’on la commence
pour ne pas mourir et qu’on la continue pour vivre… ».
189 SAUGUET (Henri) compositeur français (1901-1989). 2 lettres autographes signées à Mademoiselle Kra, Paris
29 décembre 1951 et 10 avril 1952, 3 pages grand in-4, 4 notes autographes signées, 1958, 3 pages grand in-4.
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Les lettres sont adressées à la sœur de Suzanne Kra qui a traduit le poème de Rainer Maria Rilke “Die Weise von Liebe
und Tod des Cornets Christoph Rilke” pour la composition du « Cornette » de Sauguet, composé en 1950-51.
1) Il a pris connaissance de sa lettre et de celle de Rilke et la remercie très chaleureusement : « … c’est un peu comme
un signe d’elle et aussi du poète que j’ai reçu au lendemain du concert. Je ne sais comment vous dire merci, de tout mon
cœur, pour cette joie et ce réconfort… ». Il voulait se mettre en rapport avec sa famille et celle de Rilke pour obtenir les
autorisations nécessaires pour le dépôt de l’œuvre à la Société des Auteurs ; 2) Dans la seconde lettre il lui demande de
signer la lettres pour le dépôt du « Cornette » à la Société des Auteurs..
Joint :
4 notes autographes : (1958) sont des réponses à des questionnaires sur ses débuts et sa carrière ; ses débuts
« difficiles. Hélas ! et pas seulement mes débuts. Dès l’origine il m’a fallu exercer des métiers pour gagner (ou perdre)
ma vie…Maintenant (et depuis l’âge de 35 ans) je ne suis plus que compositeur… ». L’ouvrage qui le fit connaitre : « Les
Forains » ballet que j’ai composé en 1944 pour Roland Petit… et qui a été joué un peu, partout ». Quand au « chef
d’œuvre », « mon Dieu ! le serait-il encore que dans ma tête ou dans mon cœur ? ». ; 1959 : « C’est plutôt dans sa
simplicité que la vie m’a fait ses plus beaux cadeaux… Le vrai bonheur ? il est fait d’une somme de bonheurs… Ce sont
ceux où apparaissent avec évidence les signes de cette part divine qui est en nous, qui nous transfigure » ; sa devise :
« Se bien connaitre et quand on se connait bien, rester fidèle à soi-même »…
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