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207 VERHAEREN (Émile) poète belge (1855-1916). Correspondance de 5 lettres autographes signées à diverses
personnes, (sans lieu ni date), 2 pages 1/4 in-4 et 12 pages in-8.
400/500
€
Très intéressante correspondance, les lettres mériteraient de longues citations :
A un poète
sur la fête de Victor Hugo : « doit être aussi universelle que son génie… ce qui seul est nécessaire, c’est que
tous les peuples d’Europe soient conviés… Hugo est entré et vit dans l’éternité. Pour lui s’effacent et les frontières et
les races et les antagonismes et les écoles. Il règne sur tous… » ;
A un poète
« … Le point important c’est que je
communique au lecteur cette électricité de vie et de splendeur que je sens en moi courir et qui n’est qu’une parcelle
éternelle de l’éternité… » ;
A un ami
« Rarement on a résumé mon œuvre comme vous l’avez fait … Je vous remercie
de prêter une si perspicace attention à mon effort littéraire… Je peux croire que ce que j’écris durera et que plus tard les
hommes seront un peu plus grands et héroïques parce que je l’ai désiré avec toutes mes forces et toute ma volonté…
Ce sont les hommes qui sont les plus beaux ornements de la terre… » ;
(s.d.)
Il n’a pas pu examiner consciencieusement
« routes humaines », il verra plus tard et lui propose de faire un choix parmi ses poèmes les plus récents ;
(s.d. 1914-
15)
: Longue lettre contre la guerre et l’armée allemande, c’est pourquoi il joint avec empressement sa protestation à celle
de tous les français qui ont signé son mémoire : « Ce n’est ni dans l’Asie turque, ni dans l’Afrique musulmane que la
guerre sainte est déchainée. C’est ici, en pleine Europe, en Allemagne. Tout un pays mégalomane et halluciné s’y laissa
pousser par un empereur dément et mystique… Il ordonna que ses généraux et ses commandants fussent implacables…
les petites villes et les villages belges ne sont plus que des tombes… on s’acharne certes sur les vieillards mais surtout
sur les mères et les enfants… il faut tuer les germes. Il faut atteindre l’avenir à travers le présent…Quoi d’étonnant alors
qu’on s’en prenne également aux villes et aux monuments. Ceux-ci ne sont-ils pas les symboles glorieux de ce qui ne
doit plus respirer ?... ».
208 VERNE (Jules) écrivain français (1828-1905). Billet autographe signé à une dame, Amiens 9 juin 1904, 1/2 page
in-12.
200/300
€
« En réponse à votre aimable lettre je vous adresse ces quelques lignes… ».
209 VIVIEN (Renée) poétesse britannique de langue française (1877-1909). Lettre autographe signée à « Cher
Monsieur » (sans lieu ni date), 2 pages 1/2 in-8.
400/500
€
« Cette petite poésie exprime véritablement des sentiments trop intimes pour que j’ose les livrer au public. Voulez vous
m’en faire une toute petite édition sur du papier du Japon. Neuf exemplaires seulement… tous mes remerciements pour
votre aide d’intelligence et de compréhension amicales si rares… » Elle signe également de son vrai nom : Pauline
M. Tarn et l’invite à diner.
Joint :
2 Lettres autographes signées de Natalie
Clifford Barney
(1876-1972) de Londres
(s.d.) :
« … Que de regrets
de ne pas avoir l’aphrodite à mon vernissage, mais dès la semaine prochaine je serai à Paris et une de mes premières
visites sera pour elle et pour vous… » ; L.A.S.
(s.d.) :
« Aurel (Aurélie de Faucamberge 1869-1948), merci, votre livre
arriva ce matin… je sais que chaque page de ce grand livre vous fut irrésistible : me sera irrésistible. J’aime en effet « ce
qui m’éveille »… ».
210 VLAMINCK (Maurice) peintre français (1876-1958). Lettre autographe signée, sans lieu 24 mai 1944, 1 page in-4.
300/400
€
« Je ne suis ni écrivain, ni littérateur… Si à certains moments, j’ai laissé les pinceaux pour la plume, cela n’a jamais été
dans l’intention d’accoucher d’une œuvre littéraire, encore moins d’un chef d’œuvre… J’ai tout simplement tenté de
formuler des critiques, d’exprimer des pensées, sans me soucier des réactions sympathiques ou antipathiques d’une
clientèle de lecteurs… ».
Joint :
2 L.A.S. à Flammarion, 30 janvier et 2 août 1939, 2 p. in-12 : à propos de dédicaces pour un bibliophile il
demande un exemplaire de « Voyages » pour la dédicace et le dessin.
211 VUILLARD (Édouard) peintre français (1868-1940). 5 lettres autographes signées à Walter Berry (1857-1927), de
1918 à 1924, 4 pages 1/2 in-8, 4 adresses.
500/600
€
Juin 1918 :
Il sera très heureux de le recevoir rue de Calais « J’ai à peu près abandonné mon atelier et c’est rue de
Calais que je travaille… »,
1918 :
il le félicite pour une décoration : « J’ai vu … que l’état français modifiait… la tache
rouge qu’il avait faite à votre vêtement, cela me réjouit et me rassure sur l’opportunité et la valeur des « Retouches » ;
juin 1924 :
« … Si difficile que cela soit toujours pour moi d’attaquer un portrait, c’est de mon état et je ne demanderais
pas mieux, mais je n’en vois pas la, possibilité avant septembre… »…




