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219 ZOLA (Émile) (1840-1902). Lettre autographe signée, Paris 19 octobre 1892, 1 page in-8.

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« Votre préface est parfaite, Mon cher ami, et je tiens à vous dire tout de suite que je suis avec vous, que je pense comme

vous sur le roman d’idées et sur le roman de mœurs. Il y a longtemps que je voulais écrire la page que je viens de trouver

en tête du « Figaro ». Elle est écrite, bien écrite et c’est un soulagement pour moi… ».

Joint L.A.S.

Medan 12 juin 1889, 1 p. 1/4 in-8 : Zola va s’absenter de Médan, mais il sera là tous les jours la semaine

prochaine, il le recevra avec un grand plaisir.

220 ZOLA (Émile) (1840-1902). Lettre autographe signée, Paris 9 décembre 1892, 1 page 1/2 in-8.

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« Vous avez raison, vous êtes allé toujours en vous élargissant, et je ne doute pas que vous n’arriviez à une formule tout

à fait grande et simple. Vous y êtes déjà le plus souvent. Mais j’ai eu peur d’un article sans une légère restriction. Et c’est

pourquoi j’ai mis la dernière phrase… Je sais que votre attitude a été très flatteuse pour moi, devant les offres réitérées

que l’Académie vous a faites et c’est moi qui vous garde ma gratitude… ».

221 ZOLA (Émile) (1840-1902). Lettre autographe signée, Paris 16 février 1893, 1 page 1/2 in-8.

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Jolie lettre de Zola encourageant Bourget à se présenter à l’Académie : « Vous savez quelle reconnaissance infinie je vous

garde pour votre fraternelle attitude, dans la question de l’académie. Eh bien ! si vous voulez me faire un grand plaisir, vous

écouterez Coppée, vous vous présenterez au fauteuil de Renan…Coppée affirme que vous êtes certain de passer et je serai

bien heureux de votre succès, qui m’enlèvera le remords d’avoir pu barrer la route à un homme de votre talent… ».

Bourget fut élu le 31 mai 1894 à l’Académie française.

222 ZOLA (Émile) (1840-1902). Lettre autographe signée, Paris 20 juin 1894, 1 page 1/2 in-8.

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« … Et merci de votre nouvelle assurance d’amitié. Cette bonne sympathie littéraire sera mise à rudes épreuves, je le

crains. L’académie n’est plus pour moi qu’une chose lointaine, improbable, et je laisse à mes amis le soin de dénouer

l’aventure… Je viens seulement de terminer « Lourdes ». C’est une bien grosse besogne, dont je sors infiniment las…

que de travail encore devant moi ! j’en suis écrasé… ».

223 ZOLA (Émile) (1840-1902). Lettre autographe signée, Paris 23 octobre 1897, 2 pages in-8

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Belle lettre : « Je suis infiniment touché de votre bel et affectueux article de ce matin. Je n’attends plus de justice de mon

vivant, et c’est pourquoi mon cœur s’est gonflé d’émotion en vous lisant, en me voyant enfin apprécié par un pair, avec

votre largeur de vues et votre certitude de jugement. Je crains bien que nous ne soyons à des bouts opposés, comme goût

et comme croyance. Mon «

Paris

» vous blessera sans doute dans votre nature, dans votre foi. Mais vous êtes un écrivain

de premier rang, vous êtes un philosophe et un observateur brûlant de la passion de la vérité, et c’est sur ce terrain que

nous restons frères, dignes malgré tout de nous comprendre et de nous aimer…Vous seuls étiez de taille à dire ce que

vous dites, et il y a là pour moi une compensation à bien des amertumes que je cache… ».

224 ZOLA (Alexandrine) épouse d’Émile Zola (1839-1925). Lettre autographe signée à Paul Bourget, 6 octobre 1904,

4 pages in-8.

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Belle et longue lettre : « Votre lettre m’a beaucoup émue en ce douloureux anniversaire ; doublement puisque nous

avons à pleurer sur la tombe de mon cher mari… et… sur l’incident qui s’est produit dans les dernières années et que

vous me rappelez, avec une grande tristesse, dites vous, puisque cet incident vous a séparé de votre ami, qui vous aimait

bien cependant et n’a jamais cessé, car ses affections étaient solides et ce n’est jamais lui qui se serait séparé d’un

ami…C’est triste pour vous, cela l’est aussi pour moi sachant particulièrement tout le chagrin qu’avait mon bon et

affectueux mari de voir que quelques amis n’ont pas compris l’élan de son cœur devant une immense injustice et une

abominable souffrance… » Elle explique le pèlerinage littéraire de Médan qui n’a rien à voir avec le côté politique : « Ces

deux manifestations sont absolument distinctes… j’estime que mon cher disparu a droit autant à cet hommage littéraire

qu’à l’autre… notre maison était littéraire et rien n’y est changé… ».

Joint : L.A.S. d’Emile Zola,

Paris 5 novembre 1897, 1 p. 1/2 in-8 : Zola a regretté de n’être pas présent « lorsque vous

avez eu la gentillesse de venir, pour me serrer la main. Ma femme est … en Italie… et la maison est un peu

abandonnée…Venez donc déjeuner au café de Paris, avenue de l’Opéra… ».

CORRESPONDANCE DE ZOLA À PAUL BOURGET