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- p. 199-211 : on y trouve la première esquisse du premier acte de

La Machine infernale

, même si cette version est très

différente de la version définitive — sauf dans les péripéties, le spectre par exemple. Ces textes et les suivants peuvent être

datés de 1929 ou du début de 1930, puisqu’on y voit une continuité du

Sang d’un Poète

, dont le tournage est achevé en

septembre 1930.

- p. 214 à 219, 242-243, 245 : elles portent, de la main de Jean Desbordes, l’esquisse du dernier chapitre de son roman

Les

Tragédiens

qui, dans la version définitive (Grasset, 1931), sera allongé d’épisodes ne figurant pas ici.

- p. 220-227 : notation brève de la succession des scènes du

Sang d’un Poète

, encore nommé ici

La vie d’un poète, film

. La

dernière de ces pages donne le générique avec le nom de trois acteurs : Miss Miller, Rivero, Benga.

- p. 231, 232, 236, 238, 244 et 245 : nombreuses esquisses de poèmes, en vers et en prose, certains inédits.

- p. 240-246 : notations sur les maîtres : Nietzsche, Sade, Nerval.

- p. 260 : page de titre

Jean Cocteau. Lettre à Maritain, avec une photographie de Man Ray. 1925. Grasset, L’Escadrille

,

calligraphié à l’encre noire, sur une des dernières pages du carnet. Cocteau avait probablement d’abord l’intention de

consacrer ce carnet à la lettre au philosophe Jacques Maritain en 1925, mais après sa parution chez Stock en 1926, il reprit

ce carnet et, le retournant, le consacra à

Thomas l’imposteur

et à

Orphée

. Sur le dos du carnet, le titre manuscrit

Lettres à

Maritain

rappelle cette première destination.

- p. 262-263 : brouillon d’une lettre à une dame.

E

XTRAORDINAIRE MANuSCRIT

éclairant l’une des périodes les plus fécondes de Cocteau.

Nous remercions Mme Annie Guédras d’avoir confirmé l’authenticité des dessins.

23. COCTEAu (Jean). C

AHIER DE

13

DESSINS ORIGINAuX

au crayon et à l’encre, avec légendes et textes autographes,

portant sur la couverture l’indication

À J

EAN

*

DE

V

IOLETTE

* M.S.M.

et la date

Toulon 1931,

en tout

17 pages (318 x 240 mm) dans un cahier broché, deux des dessins sur papier cristal, sous chemise demi-maroquin

bleu, étui.

20 000 / 30 000 €

E

XCEPTIONNEL CAHIER DE DESSINS

exécutés à Toulon, durant l’été 1931, au cours des quarante jours de clinique auxquels Cocteau

fut contraint par une grave fièvre paratyphoïde (un dessin porte cette précision :

dans la grande chambre de la clinique

).

Cocteau profita de ce séjour hospitalier pour dessiner des portraits de ses amis et connaissances, et pour jeter dans son cahier

des notes éparses :

f. 1 r°.

(couverture). Cocteau a modifié le logo du papetier Violette (une montgolfière) imprimé sur la couverture, en ajoutant

des ailes et une nacelle à la montgolfière.

f. 1 v°.

Annotations :

Beaucoup de romanciers / tiennent de l’hypocrisie…

f. 2 r°.

(serpente en papier calque). Homme debout en patins à glace et brandissant un poignard.

f. 4 r°.

Rollo [Myers ?] déguisé, avec la légende :

Vous désirez ? (entrée dans la grande chambre où on fume) à droite Rollo

déguisé imite Paolo Media.

f. 5 r°.

Personnage de rêve dénudé, légendé :

personnages du rêve de cette nuit (suite). Mais ce n’est pas Jeanjean (peur

atroce). Cela devint un faux Anteil, un faune par Lifar, etc

. Cette page décrit un rêve : l’apparition d’un être dénudé qui

n’est pas Jean Desbordes (Jeanjean).

f. 6 r°.

Anteil rentre du bain : je n’irai pas à la la répétition de Stravinsky. / Lifar était Massine

.

f. 7 r°.

Jean Bourgoint

, en buste à la mode du XVIII

e

siècle.

f. 8r°.

Deux profils.

Philippe / il posait pour un dessin qui ne lui ressemblait pas. / Cela venait de la salle à manger du

patron de la Méditerranée, avec les tableaux d’après des arabes de carte postale

.

f. 9 r°.

La mère de Rollo (Elise)

.

f. 9 v°.

Ma main de malade

, avec le brouillon des paroles de la chanson

Anna la Bonne

, que Cocteau adaptera pour Marianne

Oswald d’après la traduction de Poe par Mallarmé :

Ah, Mademoiselle, Mademoiselle Annabel Lee, depuis / que vous êtes

morte, combien Vous avez encore embelli

.

f. 10 r°.

La plus grande tristesse sur ce visage […] et ils osèrent (Galtier note). Pas de chance (toujours pas lui, un autre).

f. 11 r°.

Michel Vieuchange, légendé :

Pour avoir vu Smara, Michel Vieuchange… Il avait la jambe cassée / On savait que

c’était Legrix (il essaye de faire la boule d’ambre gris).

Explorateur mort à 26 ans en 1930, Vieuchange avait voulu découvrir

Smara, une ville du Sahara occidental où nul européen n’avait mis les pieds ; son récit de voyage sera publié en 1932.

Cocteau ne pouvait qu’être ému par ce talent trop tôt disparu, comme Radiguet en 1923.

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