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Mercredi 26 février 2020

MATHIAS & OGER - BLANCHET

304. AGOULT Marie Catherine Sophie de Flavigny, comtesse d’Agoult, sous le pseudonyme de Daniel Stern

[Francfort-sur-le Main, 1805

- Paris, 1876], femme de lettres, maîtresse de Liszt.

Ensemble de 16 lettres autographes signées, adressées à Eugène Pelletan. 1853-1868 ; formats divers.

Elle le remercie d’avoir parlé de son Goethe « 

dans un très beau livre

 ». ; « 

J’ai taché d’éclairer d’un jour nouveau ce Goethe si mal connu

en France que Madame de Staël admirait et qui l’admirait beaucoup en retour

»… ; Elle le supplie de ne pas rompre avec M. de G. [Girardin]

« 

et de vous conformer à ses avis

 » ; Elle lui demande « l

a suppression de l’idée de Testament appliquée à es Pensées. Comme je dis dans

l’avant-propos que la 1

ere

édition a été publiée en 1847 et que j’ai écrit plusieurs volumes depuis lors, cela pourrait étonner le lecteur

»… ; Elle

lui propose «

d’entendre jeudi prochain à trois heures et demie très précises la lecture de ma Jeanne d’Arc en cinq actes

»… ; «

Si vos péchés

vous pèsent réellement, Monsieur et ami, je vous offre deux occasions de les réparer ; veuillez demain soir prendre le thé avec des amis

»… ;

« 

je lis, je dévore votre livre et hier au soir nous n’avons fait qu’en parler avec la plus chaleureuse sympathie

»… ; sur Nélida : «

Vous voulez

bien vous charger du compte-rendu de Nélida, vous prévenez mes désirs car j’avais obtenu de M. de G. qu’il vous demanderait ce petit travail

et je comptais bien vous prier de ne pas le refuser

»… ; sur les événements de 1848 ; « 

vous raillez à ravir les philosophie célibataire (le mot

restera)

»… ; etc.

500 / 800

305. BAUDELAIRE Charles

[Paris, 1821 - id., 1867], écrivain et poète français.

Lettre autographe, signée « 

Ch. Baudelaire

 », [à Eugène Pelletan au journal

Le Siècle

]. Vendredi 17 mars 1854 ; 1 page 1/2 in-8°, adresse

timbrée.

« 

Je ne vous ai jamais vu et je n’ai jamais eu l’honneur de causer avec vous. On m’a dit que vous aviez bien voulu citer mon nom dans un

de vos articles récents (Revue de Paris) et c’est la seule raison qui m’encourage à m’adresser à vous.

[…]

Depuis longtemps, depuis 1847, je

m’occupe de la gloire d’un homme qui fut à la fois poète, savant et métaphysicien. Il est tout cela, même en restant romancier. C’est moi

qui ai mis en branle la réputation d’Edgar Poe à Paris. Ce qu’il y a de plaisant c’est que d’autres, émus par mes articles biographiques et

critiques, et par mes traductions, se sont occupés de lui, mais que personne - excepté vous - n’a daigné citer mon nom. Le monde est pavé

de sottise. Encore ces malheureux fragments n’ont paru qu’à force d’obsessions. Tantôt, - c’est trop bizarre, trop excentrique, trop terrible,

trop subtil ; pourquoi pas trop beau ? - La belle librairie qui existe dans notre bon temps m’obligeant à plusieurs montures du même sac, j’ai

pensé au Musée Littéraire du Siècle, le second feuilleton. - M. de Tramont qui m’a formellement promis son concours, a entre les mains huit

échantillons. il va sans dire que pour rendre le marché plus facile, je supprimerai les morceaux purement philosophiques ou scientifiques.

[…]

Votre situation et votre notoriété donnent sans doute une grande importance à vos paroles.

[…]

Je serais bien heureux de cette affaire, de ne

pas voir la figure et de ne pas entendre la voix de M. Desnoyers. Je vous jure que si je n’ai aucune animadversion contre lui ; sa haine contre

le beau est innocente puisqu’elle est inconsciente, elle est animale et instinctive ; et fut-il le meilleur homme de la terre, il fera toujours le

mal, littérairement. L’estime que vos travaux m’ont donnée pour votre caractère m’a conseillé cette lettre, peut-être singulière.

 »

2 000 / 4 000

306. BAUDELAIRE Charles

[Paris, 1821 - id., 1867], écrivain et poète français.

Lettre autographe, signée «

Charles Baudelaire

 », [à Eugène Pelletan]. Lundi 31 octobre 1864 ; 3 pages in-8°, petites fentes et trous. Lettre

inédite dans la correspondance publiée de La Pléiade (Ed. 1973).

«

 Vous avez eu l’obligeance de me faire avancer, en février dernier, 600 fr. par la caisse de votre journal, à la condition que je livrasse une

nouvelle, et un article variétés, sil la nouvelle ne suffisait pas pour payer payer ma dette. M. Pauchet avait déjà entre les mains

Le Mystère

de Marie Roget

, un vrai chef d’œuvre, que je peux vanter,

puisque je n’en suis que le traducteur. La nécessité de refaire

quelques pages et de retoucher le tout m’a fait reprendre le

manuscrit, qui d’après M. Pauchet, devait être imprimé tout

de suite après le roman de M.M. de Goncourt

[…].

J’ai été

obligé de partir brusquement pour Bruxelles, et de là, à partir

du mois de mai, j’ai écrit plusieurs lettres, les unes à M. Noël

Parfait, pour le prier de rendre le manuscrit à M. Pauchet, les

autres à M. Pauchet pour le prier de réclamer les manuscrit à

M. Noël Parfait.

[…]

Rien n’est plus difficile pour un absent

que de gouverner ses affaires de loi ; depuis six mois, j’en

fait l’expérience

. […]

Une observation encore : Croyez-vous

nécessaire que je corrige ici vos épreuves que je vous enverrai :

tout de suite, ou puis-je avoir assez de confiance dans le

correcteur de l’Opinion nationale ?

»…

[

Le Mystère de Marie Roget

(The Mystery of Marie Roget) est

une nouvelle de l’écrivain américain Edgar Allan Poe, parue

en trois parties en novembre 1842, décembre 1842 et février

1843 dans le Ladies’ Companion et traduite en français par

Charles Baudelaire pour le recueil

Histoires grotesques et

sérieuses

.]

2 000 / 4 000

Fonds Eugène PELLETAN

Né en 1813 à Royan, Eugène Pelletan et une importante figure politique, littéraire et journalistique à travers le XIX

e

 siècle. Monté à Paris en 1833,

il est assez proche de Georges Sand et même précepteur de son fils Maurice, et devient républicain auprès de Lamartine, entamant une carrière

politique de député de 1863 à 1876, qui le verra ministre de l’instruction en 1871 puis sénateur de 1876 à sa mort. La correspondance que nous

présentons est un magnifique témoignage à la frontière littéraire et politique du mouvement républicain au XIX

e

 siècle.

AUTOGRAPHES