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Mercredi 26 février 2020
MATHIAS & OGER - BLANCHET
318. HUGO Victor
[Besançon, 1802 - Paris, 1885], poète et écrivain
français.
Lettre autographe, signée «
Victor Hugo
», adressée à Eugène
Pelletan. «
Bruxelles, 24 juillet »
; 1 page in-8°.
«
Mon éloquent confrère,
[…].
Pendant que j’étais dans la
tempête, vous étiez à la tribune, autre orage. Vous parliez
magnifiquement d’Hernani. Mon fils m’a apporté le Moniteur,
où je lis vos hautes et fières paroles. Je vous remercie, mon
noble ami, avec tout mon cœur. Victor Hugo
. »
On joint une lettre autographe signée de Charles Hugo.
«
Voulez-vous venir à la première des Misérables, samedi
prochain ? Si oui, écrivez-moi bien vite à Bruxelles poste-
restante.
»
600 / 1 200
€
319. HUGO Victor
[Besançon, 1802 - Paris, 1885], poète et écrivain
français.
Lettre autographe, signée «
Victor Hugo
», adressée à Eugène
Pelletan. «
Hauteville house 20 octobre
» [1863] ; 2 pages in-8°.
«
J’étais absent, vous le savez quand vos chers missionnaires
sont venus. Ma fille se mariait, et devenait anglaise
.
Qu’il y a
eu des métamorphoses là. À mon retour j’ai trouvé votre lettre,
douce chose. Je sens que vous m’aimez toujours un peu, je
vous remercie, j’ai besoin d’être aimé, moi que tout quitte. La
nature le vent et la raison de se valoir, ma vie aussi, mon groupe
se défait, ma vie aussi. Mes rameaux se greffent ailleurs, mes
enfants bien aimés vont à d’autres devoirs, la grande fonction
universelle le fait et m’enlève ce qui m’assurait, je reste seul, et
c’est bien. Je n’en aime que mieux ceux que j’aime. Vous êtes de
ceux-là, cher philosophe, cher poëte, cher orateur, les horizons
se ferment pour moi et s’ouvrent pour vous. Allez, marchez,
envolez vous, je suis tranquille. Vous avez le cœur grand et vous
n’irez jamais que sur les hauteurs. Je vous embrasse en poésie
et en liberté. A bientôt - à toujours. Votre ami Victor Hugo. »
AUTOGRAPHES
De retour à Jersey, Adèle Hugo rencontre dès 1854 le lieutenant britannique Albert Pinson qui fréquente sa famille en participant à des
tables tournantes. Elle entretient une idylle avec ce dernier et en tombe éperdument amoureuse. Cet amour n’est pas payé de retour. Se
considérant comme sa fiancée, elle rejette les demandes en mariage de ses autres prétendants. Elle use, en vain, de plusieurs stratagèmes
pour le convaincre de l’épouser et va jusqu’à consulter un hypnotiseur pour mettre le lieutenant dans un état second et le contraindre au
mariage. En septembre 1863, elle écrit à ses parents avoir enfin épousé le lieutenant Pinson, et son père annonce la nouvelle dans La Gazette
de Guernesey. Quelques semaines plus tard, elle est contrainte de révéler la supercherie. Elle reste au Canada et sombre définitivement dans
la folie, son père subvenant toujours à ses besoins.
1 500 / 2 000
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