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Mercredi 26 février 2020

MATHIAS & OGER - BLANCHET

337. SAND George

(Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite)

[Paris, 1804 - Nohant, 1876], romancière française.

Lettre autographe, signée «

George

 », adressée à Eugène Pelletan. [Nohant, fin août 1841] ; 4 pages in-8°.

«

Mon cher Pelletan, je crois bien que toutes réflexions faites, nous pouvons accepter les 1000 frs que Mme Souverain offre de solder au

nom de son mari, moyennant qu’elle promettra toujours en son nom la régularisation de l’affaire suivant les bases que j’ai posées, c’est

à dire la signature du petit traité dont je vous ai envoyé le modèle. Veuillez à cela je vous en prie. Touchez la somme ronde et remettez le

manuscrit de Melchior. Vous payerez tout de suite avec cet argent mon loyer qui monte à 630 et remettez 200 frs à M. Agricol Perdiguier

lorsqu’il vous présentera un petit mandat signé de moi. Il vous

rester encore quelque argent, vous payerez le relieur Marion et

vous garderez enfin l’excédent pour les mêmes emplettes que

je pourrais vous demander. S’il y avait de quoi payer une autre

petite dette que j’ai, je vous en indiquerai l’emploi. Vous me

direz ce qui vous reste, Marion payé. Il me semble que sa note

de doit pas s’élever à plus de 40 ou 50 frs. Demandez lui donc

s’il n’a pas un volume seul de Valentine, en vélin que je l’aurais

chargé de relier ainsi qu’une dernière Aldini. Vélin aussi. Ces

deux volumes me manquent, et je suis presque sûre de les

lui avoir remis. Sinon, ils doivent être chez moi dans quelque

armoire. Pardon de vous ennuyer de ces bêtises lorsque vous

êtes malade et immergé sans doute plus sérieusement de vos

souffrances. Donnez moi de vos nouvelles et dites-moi que

vous êtes mieux. J’ai bon espoir pour vos affaires. Il me semble

qu’en adoptant une ligne d’idées et en la suivant vous devez

faire quelque chose de bon. L’expression vous l’avez.

Voulez-vous mettre votre petite fille en nourrice dans notre

village ? Elle y sera bien, nous vous trouverons une bonne

femme, il y en a encore dans notre beau pays. Je la surveillerai,

et en mon absence mon frère et mon ami Papet qui est un bon

médecin et d’un grand cœur, lui donneront toute l’attention et

tous les soins désirables. Lors même qu’elle n’aurait plus besoin

de lait, un ou deux ans passés aux champs avec le régime des paysans aisés lui feront une bonne constitution, la chose première dont il faut se

préoccuper pour les enfants. Si cela vous convient amenez nous la. Mais prévenez moi pour que je trouve la nourrice. Bonsoir, mon cher Pélican,

à vous de cœur, George.

»

300 / 500

338. SAND George (Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite)

[Paris, 1804 - Nohant, 1876], romancière française.

Lettre autographe, signée «

G. Sand

», adressée à Eugène Pelletan. [Nohant, 9 octobre 1841] ; 4 page in-4°, avec adresse et cachets postaux.

B

elle

lettre

sur

l

installation

de

C

hopin

,

à

P

aris

,

chez

G

eorge

S

and

dans

l

un

des

deux

pavillons

de

la

rue

P

igalle

 : «

Mon cher Pélican, je renvoye mes

domestiques Moreau et sa femme qui ont leurs meubles et leurs effets chez moi, dans une petite chambre au bout de votre corridor. Ils sont

incapables rien emporter qui ne soit pas à eux. Ainsi, je vous prie de les laisser opérer leur déménagement, et même de rester là quelques

jours si cela est nécessaire à leurs installation ailleurs. Pourvu cependant que cela ne se prolonge pas indéfiniment, qu’ils n’amènent point

d’étrangers dans la maison et que toutes les clefs restent entre vos mains. Ce sont des gens tranquilles et rangés que je ne garde pas, pour cause

d’économie, mais qui, je le pense, ne vous gêneront pas. Maintenant, je viens vous prier de recevoir les meubles de M. Chopin qui vont être

envoyés chez moi par M. Fontana

et de les faire déposer dans les

pièces du I

er

étage du pavillon que

vous occupez. Nous verrons quand

nous serons là à nous arranger et

à les mettre en ordre. Vous savez

que Chopin me loue ce pavillon. Je

serai donc obligée de faire à ce que

votre chambre par Maurice à qui

Chopin cède ce coin

[…]

, vu que

l’autre pavillon est trop petit pour

contenir moi, mes deux enfants et

mes domestiques. Sans ce nouvel

arrangement, je vous aurais prié,

au cas où vous vous seriez trouvé

bien chez moi, d’y rester, vu que

c’était une économie pour vous, et

aucune gêne pour ma part. Mais

les choses s’arrangeant d’autre

sorte, je vous averti pour que vous

vous précautionnez si vos nouvelles

affaires ne vous appellent pas au

loin, vous devriez tâcher de ne pas

trop vous éloigner de nous. Je ne

pense pas être à Paris avant la fin

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