70 / 124
68
Mercredi 26 février 2020
MATHIAS & OGER - BLANCHET
AUTOGRAPHES
du mois, ainsi vous pouvez prendre votre tems, et d’ailleurs quand même vous seriez encore là quand nous arriverons ce ne serait que mieux.
Maurice va partir pour Guillery chez son père, et ne sera de retour à Paris qu’après nous. Si donc vous n’êtes pas forcé de quitter la rue Pigale
avant notre arrivée, attendez-moi y. Vous m’aiderez à m’installer. Seulement, soyez muni d’un logement. Chopin vous prie de dire à mon
portier M. Armand qu’il ait à recevoir les lettres qui lui seront adressées et à les faire diriger tout de suite ici. Quant aux miennes, ce n’est
pas la même chose. IL faut qu’il les refuse toujours, sans donner mon adresse. Bonsoir, Cher Pelletan, Écrivez-moi. Si vos affaires marchent
comme vous le souhaitez et gardez moi le plus profond secret sur les vagues projets dont je vous ai parlé dans ma dernière lettre et dont je
vous parlerai plus au long à Paris. Amitiés des enfants, de Chopin, et tout à vous de cœur, G. Sand.
P.S. Voilà Maurice, qui, vu la mauvais service des diligences d’ici à Agen, a décidé pour économiser le tems, passer par Paris d’où il prendra
le courrier. Il reconduira sa sœur par la même occasion
»…
G. Sand rajoute dans l’espace libre au début de sa lettre : «
Ci-joint un billet dont vous prendrez connaissance. Chopin devant donner ses
leçons dans le salon, ne peut pas étaler les nudités de giogione devant nos chastes Miss. Tâchez-donc, cher Pelletan que nous n’ayons pas,
au milieu de tous nos embarras de l’arrivée, de déménagement de ces toiles à opérer. Vous me rendrez service
»…
1 500 / 3 000
€
339. SAND George (Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite)
[Paris, 1804 - Nohant, 1876], romancière française.
Lettre autographe, signée «
G. Sand
», adressée à Adolphe Joanne. Lundi soir, [1866] ; 1 page in-16.
«
Mon cher Joanne, nous irons chez vous la semaine prochaine si je peux prolonger jusque là mon séjour à Paris. Cette semaine tous mes
soirs sont pris par des rendez-vous. Merci et à vous de cœur, G. Sand.
»
200 / 300
€
340. SCHOELCHER Victor
[Paris, 1804 - Houilles, 1893], homme politique français, auteur du décret d’abolition de l’esclavage.
Ensemble de deux lettres autographes signées, adressées à Eugène Pelletan.
— [Londres], 3 septembre 1874 ; sur 2 pages 1/2 in-16.
Il a reçu le livre d’E. Pelletan, « Le 4-septembre devant l’enquête » : «
Je vous remercie mille fois de m’avoir envoyé votre livre. Je l’ai lu avec
avidité et avec charme. Je buvais du lait selon une expression anglaise à mesure que je lisais vos vengeresses répliques
[…].
Vous devriez faire
pour la Société d’Instruction républicaine un article sur la morale ou plutôt sur l’immoralité et la démoralisation de l’Empire. Cette publication
à 15 cent. va surtout dans les campagnes. Avec votre talent d’écrivain votre honnêteté donnerait à ce sujet une portée profonde
»…
— [Londres], vendredi soir ; sur 2 pages 1/2 in-16.
«
Je suis désolé, réellement désolé, j’aurais certainement avancé mon retour, mais par une fatalité extrême voilà justement deux jours que je
suis cloué par un lumbago qui me fait passablement souffrir.
[…]
Quelle fatalité, moi qui n’ai jamais eu de pareil mal ! J’aurais été si heureux
d’être avec vous ce jour là !
[…]
En vérité il faut me plaindre, ce n’est pas seulement un plaisir c’est un honneur que je perds. Mon regret est
très vif mais je serai avec vous en esprit et de tout cœur.
»
300 / 600
€
341. VIARDOT Pauline
[Paris, 1821 - id., 1910], cantatrice française.
Ensemble de 3 lettres autographes signées, adressées à Eugène Pelletan ou à sa femme. 6 pages 1/2 in-8°.
— Courtavenel par Rozay, 18 août : «
Nous voici revenus au bon vieux nid, et je m’empresse de venir vous rappeler l’aimable promesse que
vous nous avez faite l’été dernier de venir passer quelque temps auprès de nous avec votre grande fillette
. […]
Mais je compte tout à fait
sur Mlle Hélène (je crois que c’est bien le nom de votre belle jeune fille).
Je serai ici jusqu’au 30 de ce mois, après quoi, ma mère veut bien
m’accompagner en Angleterre, où m’appelle un engagement pour le festival de Worcester.
[…]
Vous n’avez pas oublié tous nos projets de
plantes grimpantes, bouleversements de jardin, etc. ?
»…
— Paris, 29 novembre 1872 : «
Depuis mon retour, il m’a été impossible de trouver le temps de faire des visites
. […]
Nous avons une sauterie
pour fêter l’anniversaire de la naissance de notre vieil ami M. Tourgueniev. Mes filles seront ravies de voir les vôtres et j’espère que toute la
jeunesse s’amusera bien
».
— 14 mai 1883 : «
Permettez moi de vous offrir un petit souvenir de votre vieil ami. Ces coupes de Cellini lui ont appartenu, et je serai très
charmée si elles vous rappellent quelques fois celui qui n’a jamais cessé de vous porter une grande affection bien que le temps et l’âge
l’eussent retiré pour ainsi dire de la vie mondaine
»…
300 / 400
€
342. ZOLA Émile
[Paris, 1840 - id., 1902], écrivain français.
Lettre autographe signée, [adressée à E. Pelletan]. Paris, 2 juillet 1864 ; 1 page
1/2 in-8°.
«
Monsieur le Directeur, j’ai à vous remercier vivement de votre obligeance. Vous
avez déjà tout fait pour moi, que j’ose à peine vous importuner en réclamant
encore votre appui. Il avait été entendu dans le principe, lorsque j’ai eu l’honneur
de vous voir, que je ferais une causerie chaque semaine. Puis il fut question de
m’adjoindre un collaborateur. Enfin M. Duret m’annonça la semaine dernière
que ma position était réglée et que je devais définitivement donner une causerie
hebdomadaire. J’apprends aujourd’hui que tout a été remis en question.
[…]
Il est
bien entendu que je me remets entièrement entre vos mains, que je ne réclame
rien, que je serai toujours heureux de travailler à vos côtés, quelle que soit ma
besogne. J’ai le plus vif plaisir d’entrer de plain-pied dans une feuille digne qui
m’aidera à sortir de la petite presse
»…
500 / 900
€