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Mercredi 26 février 2020
MATHIAS & OGER - BLANCHET
AUTOGRAPHES
1874 : «
Voici en quels termes mon excellent ami, Monsieur Havet me signale l’article que vous m’avez fait l’honneur de me consacrer dans
la Revue des Deux Mondes et dont j’ignorais encore l’existence
... » ; Paul Droz lui dit que «
mon père m’assure que votre caractère et votre
grand talent sont un gage certain de votre indulgence
... » ; Féval écrit une longue lettre de 3 pages en 1878 : «
La présente vous trouvera
où vous serez peignant d’admirables choses avec une admirable main. Si les chiens regardent les évêques les chats peuvent bien regarder
les callipoètes calligraphes…
» ; Georges Clemenceau envoie ses remerciements ; M. de St Maur lui dit que Madame de St Maur va marier sa
petite fille ; un sénateur lui écrit : «
Vous n’aimez point les sots et vous avez raison. Rien de bête comme une oie, si ce n’est une dinde. Eh
bien ! le cadavre d’une dinde sent toujours bon, quand il est truffé. Et c’est auprès d’une de ces victimes que je vous convie au sacrifice.
..
On
fêtera les rois de l’Evangile qui n’ont jamais fait de charte...
» ; Jules de Carné : «
Y a t-il indiscrétion à vous demander si vous avez lu mon
dernier roman
Après la faute
, et si vous avez l’intention d’en rendre compte dans le Constitutionnel.
.. » ; etc.
400 / 800
€
349. BERGSON Henri
[Paris, 1859 - Paris, 1941], philosophe français.
Lettre autographe signée [à Raphaël Cor]. Paris, 22 mars 1955 ; 2 pages in-8°.
B
elle
lettre
:
«
Je viens de lire avec un grand intérêt votre article
« de la morale bergsonienne à l’immoralisme » [Paru au Mercure de France,
258, n°881, p. 225-246],
et je tiens à vous remercier de me l’avoir envoyé avec une aimable dédicace. Comme votre titre même l’indique,
l’immoralisme n’a rien de commun avec la morale que j’expose : ce sont les deux antipodes. Mais je trouve intéressante la relation que
établissez entre l’immoralisme et la question sexuelle. Sur cette dernière question, je me suis expliqué moi-même dans le livre dont vous
parlez (page 326). Vous avez résumé avec une élégante précision (mais peut-être en la réduisant à une affirmation trop simpliste) la
distinction que j’établis, dans le domaine moral et religieux, entre le statique et le dynamique, entre le clos et l’ouvert. D’autre part, pour ce
qui concerne l’au-delà, je ne vois rien, dans mes explications, qui s’oppose à la “survivance personnelle” : il me semple, au contraire, que je
n’ai affirmée dans toute la mesure où c’est possible si l’on s’en tient à la philosophie pure
».
200 / 400
€
350. BERNHARDT Sarah (Rosine Bernard, dite)
[Paris, 1844 - id., 1923], tragédienne française.
Photographie signée. Format carte postale. Elle figure ici dans le rôle de la
Sorcière
(drame de Victorien Sardou).
On joint une autre photographie (format cabinet) par Harrys.
150 / 200
€
351. BIJOUTIERS-HORLOGERS.
Réunion de 13 cartes-adresses de l’époque romantique.
cartes-adresses finement gravées, ornées d’encadrements ou de composition de fleurs, d’oiseaux et de feuillages dans le goût du temps :
Bernard «
bijoutier-fabricant, tient un assortiment de bijouterie en or, à différents prix. Strass d’une rare beauté, imitant le diamant
» ;
Traverse, marchand horloger, orfèvre et bijoutier à Tournon, «
il a aussi un assortiment de verres de lunettes
» ; Louis Joseph Royal à Nancy
«
fait tout ce qui concerne la joaillerie, bijoux et fantaisie... Il émaille et s’occupe aussi de tous les objets de campagne
» ; Legrand, horloger
à Commercy, «
fait les remontages de pendules à l’année
», etc.
20 / 30
€
352. BILLETS -ACTIONS.
Ensemble de 25 billets de 5 Marks (1918).
On joint des actions de la Sté Alsacienne de Produits chimiques et des mines de Falémé-Gambie.
10 / 20
€
353. BISSIÈRE Roger
[Villeréal, 1888 - Boissièrette, 1964], peintre français lié à l’École de Paris français.
Lettre autographe signée, adressée à Monsieur Waisse, chirurgien. 7 novembre 1962 ; 2 pages in-4°, enveloppe jointe.
«
Il y a longtemps que je voulais vus écrire, mais le drame que je viens de vivre m’a éprouvé à tel point que j’oubliais tout ce qui n’était pas ma
peine : maintenant avec les jours qui passent ma souffrance reste la même mais elle me laisse un peu plus de lucidité et de courage. Pourtant
soyez sûr que le dévouement sans limite et les effort que vous avez tentés pour éviter le pire n’ont pas été oubliés. Je vous demeurerai toujours
reconnaissant de tout ce que vous avez fait sauver celle qui n’est plus et qui était ce que j’aimais le mieux en ce monde. Le destin a refusé de
nous exaucer, mais dans ce cauchemar, je garderai toujours le souvenir de la chaleur humaine que vous nous avez apportée et aussi de cette
intervention si lucide et si précise qui a fait l’admiration de tous ceux qui y ont assisté. Je voudrais que vous acceptiez de choisir à la galerie
Bucher un tableau si parmi ceux qu’on vous montrera il en est un assez proche de votre cœur. Ce sera un souvenir de la lutte désespérée que
nous avons menée ensemble contre la mort et pour laquelle vous avez donné le meilleur de vous-même, votre savoir et votre amitié. Jaeger
me laisse espérer qu’un jour vous pourriez venir jusqu’à moi, je le désire infiniment, car vous êtes de ces êtres rares qui nous réconcilient avec
les hommes : En attendant, croyez à ma reconnaissance et aussi à ma profonde sympathie.
» Il ajoute : «
Veuillez aussi dire à Mademoiselle
Tavernier combien j’ai été touché du dévouement qu’elle n’a cessé de prodiguer durant les heures tragiques que nous avons vécues.
»
100 / 150
€
354. BOFA Gus (Gustave Blanchot, dit)
[Brive-la-Gaillarde, 1883 - Aubagne, 1968], dessinateur et illustrateur français.
2 lettres autographes signées, au crayon, adressées au docteur Hodel :
— Gros Mesnil par St Romain de Colbosc ; 2 pages in-4°. «
Cette adresse est là pour la seule décoration et vous montrer qu’on n’est pas à
Paris. Je sais que vous n’aimez pas beaucoup écrire et veux seulement vous donner le bonjour pendant que je suis de loisir pour le faire. Je
nous suis donné un mois de détente parce que j’avais beaucoup travaillé, ces temps derniers, pour faire mon bouquin, justement dans cette
intention, et surtout parce que la grippe de ma femme, si grippe il y a eu, réclamait cette convalescence. Nous sommes ici, de par le temps,
l’époque et les circonstances, merveilleusement seuls dans le calme, le silence et l’humidité.
»
— Gros Mesnil, 10 octobre ; 2 pages in-4°. «
J’espère que nous nous verrons bientôt. J’essaie en ce moment de profiter des derniers soleils
d’automne, qui sont à l’ordinaire perdus pour tout le monde, les vacances finies. Jusqu’à présent, la chasse n’a pas été brillante. Je crois que
j’ai commencé l’expérience un peu tôt — pourtant aujourd’hui et quelques jours avant le ciel parait bleu, le soleil chaud et comme les arbres
et l’herbe sont restés verts, on a, à peu de frais, l’illusion d’un mois de juin, un peu morose plutôt que d’un octobre bien conservé.
»
100 / 150
€




