ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 281

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509.
Marceline DESBORDES-VALMORE
(1786-1859) poétesse.
Lettre autographe signée « Marceline Desbordes-Valmore », Paris janvier 1850, à Narcisse de S
ALVANDY
; 2 pages et
demie in-8 (mouillure).
400/500
B
ELLE
LETTRE
. « Le bien que vous faites est sans doute la première chose que vous oubliez, car c’est ainsi qu’il en arrive aux nobles
cœurs. Mais parce que ma reconnaissance vous y force et parce qu’il est écrit que partout votre étoile attirera ma tristesse pour
lui verser de la consolation, Monsieur, ressouvenez-vous de moi ! Madame R
ÉCAMIER
n’est plus là pour vous le demander, mais
vous savez trop d’où elle vous en prie et vous l’accorderez à la grâce de son intercession qui veille toujours sur les désolés qu’elle
aimait. […] Voici, Monsieur, l’humble livre de mes veilles,
Les Anges de la famille
, un volume présenté à l’Académie Française
pour un prix Monthyon. Ce n’est pas la vanité qui l’offre à votre jugement. Je me sens au contraire saisie de doute et de frayeur en
abordant ce redoutable examen, parce qu’un tel courage, avec si peu de talent ressemble à une hardiesse qui est bien loin de moi !
Mais dans le grand orage qui tarit en ce moment les sources de tant d’existences laborieuses, l’Académie Française recèle encore
un peu de l’eau qui désaltère ; et peut-être il vous appartiendra de m’en faire approcher, à vous qui avez pris mon fils par la main
pour lui ouvrir la voie de l’avenir »…
Pierre Cornuau
.
510.
Éveline Rzewuska, comtesse H
ANSKA
,
Ève de BALZAC
(1801-1882) dame
polonaise,
grande
admiratrice
et
correspondante de Balzac, elle épousa le
romancier à la fin de sa vie.
Lettre autographe, [1851 ?], à une dame ;
1 page in-8 (petit deuil).
700/800
É
MOUVANTE
LETTRE
APRÈS
LA MORT
DE
B
ALZAC
.
« De grâce, Madame, ne me croyez pas ingrate
[...]. Ma mauvaise santé ne m’a pas permis de
vous répondre plus tôt, mais croyez que je n’en
sais pas moins le prix de votre sympathique
sollicitude. Elle s’exerce sur un être bien
malheureux [...] et d’autant plus malheureux
qu’il ne peut accepter la consolation que
vous lui offrez ». Elle a refusé de voir des
compatriotes, des parents, et même des amis et
ne saurait faire d’exception « sans blesser toutes
les convenances & sans atteindre au vif les
personnes qui m’ont témoigné un désir plus ou
moins affectionné de me voir ou de me soigner.
Quand on porte une croix pareille à la mienne,
seule on doit la porter – et seule on doit la
traîner au Calvaire où la Passion s’accomplit
jusqu’à la mort. Oubliez-moi donc – sachez
donner une teinte plus colorée à vos pensées,
en les détournant d’un sujet lugubre et peu
digne d’elle – ou ne pensez à moi que comme
à un pauvre cœur meurtri et broyé, “
qui respire
sans vivre et s’éteint sans mourir
” »....
Frédéric Castaing
.
511.
Marie de F
LAVIGNY
, comtesse d’AGOULT
(1805-1876) femme de lettres, elle fut la maîtresse de Franz Liszt et la
mère de ses enfants.
Lettre autographe signée « Marie d’Agoult », Paris 29 mai 1852 ; 2 pages in-8.
200/250
Elle s’adresse à son correspondant, sur le conseil d’un de ses amis, pour obtenir de l’aide dans son travail de recherche
historique sur les journées de Juin, notamment « quelques détails sur la part personnelle qu’y a pris le général L
AMORICIÈRE
».
Elle le prie de bien vouloir venir s’entretenir de ces événements avec elle… [Marie d’Agoult travaillait alors à son
Histoire de la
révolution
de 1848
, parue en 3 tomes de 1850 à 1853.]
Les Neuf Muses, 2004
.
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