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(en tête). Omettre la mort de la M
se
de Langrune serait publier du
P
roust
sans faire apparaître M
e
de Guermantes. Le drôle est
qu’une maison nouvelle médite un F. complet et me demande la préface. Me croirait-on Juve ? »... – « Dans le genre de crise que je
traverse, les amitiés peuvent beaucoup plus que les médecins. Aidez moi et dites à
S
auguet
que je pense à lui et que je voudrais
lui soumettre une sorte de problème musical »... – « Cette histoire
B
ourgoint
est atroce. Voyez Jean, empêchez le de glisser sur
la pente, de se faire exprès “voluptueusement” de plus en plus lourd » [allusion à la tentative de suicide de Jean Bourgoint et son
accoutumance à l’opium]. Il remercie Fouquet de ses conseils en littérature policière, avec les livres de la collection du
Masque
:
« les livres de cet ordre sont les seuls possibles avec 5 ou 6 vrais livres parce que leur vitesse idiote ressemble à leur vitesse géniale
et qu’on ne peut plus s’attarder aux lenteurs des “livres remarquables”. Ils me sauvent. […] Si vous découvrez une collection
passionnante ou un livre inévitable – mettez le à mon compte et envoyez le moi, vous m’aiderez plus que la médecine »…
S
auguet
semble être le seul à pouvoir répondre à son problème musical : « Les autres dorment enroulés sur place comme une clef de sol »...
1930
. « Comment pouvez-vous croire à des “potins” – entre nous il ne peut y avoir que du
bruit
ou du
silence
– des choses réelles
et qui concernent le cœur. Non seulement votre amitié me touche et vous pouvez être sûr de la mienne – mais le souvenir de
Versailles, des Thermes, etc., met entre nous un
charme
unique »... – Maurice
S
achs
aurait besoin d’un pastel qui se trouve chez
Fouquet, et passera le prendre... – Il engage Fouquet d’aller soigner ses « misères » chez un guérisseur à Aulnay-sous-Bois : « il
soigne 90 personnes par jour [...] faites scrupuleusement ce qu’il vous ordonnera, aussi étrange cela vous paraisse-t-il »...
Oct. 1936
.
Il est à Fourques [chez Jean Hugo]. « Jean
B
ourgoint
est avec nous et se plaint de votre silence »...
O
n
joint
16 photographies : 8 photographies d’amateur (formats divers) de Cocteau, probablement lors de sa convalescence dans
le Midi, et 8 par Sacha Masour pendant le tournage du
Sang d’un poète
; plus des coupures de presse.
170.
Jean cocteau
.
Le Livre blanc
précédé d’un frontispice et accompagné de 17 dessins de Jean Cocteau (Paris,
Éditions du Signe, 1930) ; in-4, broché sous chemise d’éditeur (sans l’étui ; marques brunes à quelques pages du
livre).
1 500/2 000
É
dition
originale
, illustrée d’un frontispice et de 17 dessins de Cocteau, publiée anonymement, Cocteau ne figurant ici que
comme illustrateur.
U
n
des
380
exemplaires
sur
vélin
d
’A
rches
(n° 307).
E
nvoi
autographe signé avec
dessin
à la plume et rehauts de crayon bleu, sur le faux-titre : « à mon cher Gaetan Fouquet Jean » ;
le dessin représente un jeune homme en buste.
U
n
autre
dessin
à la mine de plomb et estompe (29 x 22 cm) a été joint à l’exemplaire, signé « J » et l’étoile en bas au centre :
jeune homme nu à mi-corps, la tête de profil, les deux bras semblant croisés mais n’en formant qu’un sans mains ; le dessin a
probablement été fait sous l’influence de l’opium, ou lors de la cure de désintoxication.




