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182.
Raymond ESCHOLIER
(1882-1971). 2 L.A.S., mai-juillet 1915, à son ami Lucien
D
escaves
; 2 pages in-12, dont
une au dos d’une carte de correspondance des armées, adresses.
100/150
L
ettres de guerre
parlant de
L
ouis
P
ergaud
. [Bien que réformé, Escholier se porta volontaire dès le début de la guerre ; en 1915,
il participe avec les Spahis aux batailles de l’Artois.]
2 mai 1915
: « Pourquoi faut-il que je vous écrive sous le coup d’une angoisse abominable ? Jusqu’à ce jour, la mort que j’avais
vu faucher autour de moi de si près et qui, il y a quinze jours, a failli me prendre, me laissait presque froid ». Mais une rumeur
annonce que l’ami
P
ergaud
aurait été tué : « Je ne puis vous dire comme ces lignes me frappent au cœur ! J’ai pour Pergaud des
sentiments de frère. Je ne connais rien de plus estimable, de plus franc, de plus loyal dans tout ce que le mot a de pur et de sincère.
Je sais aussi combien vous l’aimez »...
1
er
juillet
. Il est toujours sans nouvelles de Pergaud : « J’ai écrit un peu de tous côtés. Je suis
extrêmement inquiet... Heureusement les disparus réapparaissent souvent. Nulle perte ne pourrait m’être plus terrible que celle-
là. Et pourtant la guerre a bien fauché autour de moi »…
183.
Félix FÉNÉON
(1861-1944) écrivain et critique d’art. 3 L.A.S.,
Paris
1897-1912, à Achille
S
egard
; 1 page in-8 à
en-tête
La Revue blanche
(bas froissé et sali), et 4 pages in-8 à en-tête
Bernheim jeune & C
ie
.
250/300
26 février 1897
. Il renvoie un manuscrit soumis à
La Revue blanche
: « Ce poème
Remember
nous plaît beaucoup ; mais [...] nous
ne parvenons jamais à publier de vers, des articles d’actualité accaparant cette revue de si peu de pages »...
17 février 1911
. Les
exigences de calibrage demandent de réduire la préface de Segard pour le catalogue de
M
énard
, préface qui l’a « émerveillé par sa
justice, sa couleur et son mouvement »...
25 février 1912
. La maison Bernheim jeune n’a pas retenu son projet d’édition, malgré
« l’excellence du signataire » : « On ne veut pas faire de librairie »...
184.
Romain GARY
(1914-1980). L.A.S., samedi 6 mars [1971 ou 1976], à Emmanuel
B
erl
; 1 page in-4.
250/300
« Il me vient un soupçon affreux ». Il craint de n’avoir pas reconnu Berl au Caveau Montpensier. « J’avais fait votre connaissance
l’année dernière, à un déjeuner bulgare […] ma mémoire n’est malheureusement pas à la hauteur de l’estime que je vous porte, je
suis sûr que vous ne m’en voudrez pas »...
185. [
Théophile GAUTIER
(1811-1872)].
Pierre BRACQUEMOND
(1870-1926). 42 dessins originaux pour
Albertus
;
environ 16 x 24 cm chaque, montés sur onglets et reliés avec texte imprimé dans un volume oblong grand in-8,
maroquin noir à grain long, composition de 8 carrés dorés, dos lisse orné (
René Kieffer
).
1 200/1 500
P
rojet
d
’
illustration
inédit
du
poème
de
T
héophile
G
autier
A
lbertus
.
Pierre Bracquemond, fils et élève de Félix Bracquemond, fut également l’élève de Bonnat et d’Henri Cros ; sa mère Marie
Bracquemond était elle aussi peintre ; il a exposé régulièrement ses peintures au Salon.
Les dessins, sur papier chamois, gris, orangé, brun ou vert d’eau, sont de techniques diverses : crayon gras, fusain, plume, mine
de plomb, ou encre de Chine, la plupart avec rehauts de blanc, certains annotés pour clichage ; chacun porte sur le côté en chiffres
romains le numéro de la strophe qu’il illustre.
Sur des feuillets intercalaires, on a collé le texte imprimé du poème tiré de l’édition Lemerre des
Œuvres
de Th. Gautier ; le
poème compte 122 strophes. Ce projet d’édition illustrée d’
Albertus
n’a jamais vu le jour.
186. [
Henri GOUHIER
(1898-1994) philosophe et écrivain]. 5 L.A.S. à lui adressées, 1975-1988.
100/120
Michel
C
iry
(1988, longue lettre demandant à Gouhier de soutenir sa candidature à l’Académie au fauteuil de Jean Delay), Pierre
F
ontan
(1986, au sujet de ses travaux philosophiques), Prof. Jean
H
amburger
(1988, sur Auguste Comte), André
H
enry
(1986),
Michel
S
erres
(1975, sur Bergson).
187. [
Henri GOUHIER
]. Environ 50 L.A.S. et 3 L.S., 1994, à sa veuve.
100/150
Lettres de condoléances à sa veuve, après le décès du philosophe le 31 mars 1994, par de nombreuses personnalités : Michel
Autrand, Jacques de Bourbon-Busset, Albert Brunois, Georges Canguilhem, Hélène Carrère d’Encausse, Michel Ciry, Pierre
Chaunu, Michel Déon, André Devaux, Jean-Baptiste Duroselle, Gérard Lyon-Caen, Pierre Moinot, Bertrand Poirot-Delpech (2),
Raymond Polin, René Pomeau, Alain Pons, Jean-Bertrand Pontalis, Christian Renoux, Alice Saunier-Séïté, Xavier Tilliette, Henri
Troyat, André Villiers, Étienne Wolff, etc. Plus 7 télégrammes.




