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153. BEAUHARNAIS (H. de).

Romances mises en musique par S. M. L[a]. R[eine]. H[ortense]…

S. l., s. d.

[Paris,

ca

1813], in-8° oblong, maroquin prune à grains longs, roulette aux palmettes sertie de filets et chaînette autour des plats,

l’ensemble doré, aigle impériale et lyre en angle, chiffre [H] couronné au centre du premier plat, dos lisse orné, roulette

intérieure dorée, tranches dorées (

reliure de l’époque

).

ÉDITION ORIGINALE de cet album de douze romances patriotiques écrites et composées par la belle-fille de Napoléon.

Le texte de la première romance,

Le Beau Dunois

, est dû au comte de Laborde.

En

1796

, Hortense de Beauharnais (

1783

-

1837

), fille que Joséphine avait eue de son précédent mariage avec Alexandre de

Beauharnais (

1760

-

1794

), était devenue la belle-fille de Napoléon Bonaparte, lorsque celui-ci avait épousé Joséphine,

devenue veuve en

1794

. Plus tard, en

1802

, alors qu’il s’inquiétait déjà de ne pas avoir d’enfant et afin d’assurer sa lignée,

le futur empereur imposa à son frère Louis d’épouser sa belle-fille, en dépit de l’attachement que celle-ci éprouvait pour le

colonel Duroc. Louis devint roi de Hollande en

1806

. De ce mariage, qui fut un échec qui irrita beaucoup l’Empereur,

naquirent toutefois trois enfants, dont l’un, Louis-Napoléon, né en

1808

, régna plus tard sous le nom de Napoléon III.

Malgré une éducation négligée pendant la Révolution, Hortense, grâce aux soins qu’elle reçut bientôt dans l’Institut

national de Saint-Germain qu’avait fondé en

1794

Mme Campan, développa une grande sensibilité pour les Arts et « ajouta

sa note personnelle au charme que [sa mère donna] au château de Malmaison », acheté en

1799

. Après la chute de l’Empire,

retirée au château d’Arenenberg, en Suisse, sur les bords du lac de Constance, Hortense composa un second recueil de

Romances

. La harpe fut son instrument favori sur lequel elle composa et joua les accompagnements de ses romances.

Un titre gravé par Normand Fils, aux figures allégoriques soutenant les armes de la reine, un portrait de la reine Hortense

interprété Monsaldi d’après Isabey,

12

planches aux contours dessinés par Müller et repris par Piringer et

12

pages de

musique sculptées sur cuivre par Richomme.

Exemplaire offert par la reine Hortense à la duchesse de Frioul, épouse de Duroc, avec cet envoi :

Donné à la duchesse de Frioul, ce 31 janvier 1814

Hortense