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332. [
NAPOLÉON III
]. 2 manuscrits autographes signés de J.P. Landou, dédiés à Napoléon III,Montauban 30 octobre
1856 ; 1 page in-plano chaque.
400/500
Récits d’un vétéran des campagnes de la Révolution, ornés de cartes. L’auteur est un « ancien militaire sergent a la
1
er
compagnie de la 27
e
½ brigade legere agé de 80 ans, jouisant d’un secours anuel et viager de 200 francs »…
Souvenir de Pirenées orientales en 1793, 94 et 95
. Description de la part que prit le 4
e
bataillon des Chasseurs des montagnes
dans cette guerre avec l’Espagne, sous les ordres des généraux Puget-Barbantane, Dugommier, Pérignon et Schérer. La carte
présente, outre des noms de lieux et quelques notes brèves, de nombreuses lettres auxquelles renvoie le récit. ...« tous ces
environs ne furent pendant ce laps de temps quataques et surprises nocturnes de notre part comme de celle de l’enemi toujurs
au bivouac, tres mal habiliés, mal nouris et encore plus mal paÿés. Cette guere des montagnes pendant pres de deux anees fatiga
beaucoup »...
Souvenir d’Ytalie en 1796 et 1797
. Description de la part que prit la Légion des Allobroges du colonel Dessaix dans la
Campagne d’Italie. Landou formule ce vœu : « Face la divine Providence que dans soixante ans un jeune vainqueur de Sevastopol
vienne dire au prince imperial votre bien aimé fils, alors Napoléon IV Sire, j’etois en 1855 et 1856 de l’armee d’Orient. Comme
moi Sire, je me vante aujourdhui aupres de votre Majesté davoir été en 1796 et 97 de l’armée d’Ytalie et je fus au premier
peloton sur le pont de Lodÿ »... Sa carte est agrémentée de remarques : « Ici mon capitaine Michel fut tué »... « Le qartier
general du general en chef Napoleon nous le trouvions par tout »... « Cest a Serniga que Mgr le conte d’Artois venoit se livré a
la chase »... « Ici nous avons trouvé un regiment de cavalerie napolitaine en otage », etc.
333.
Jacques NECKER
(1732-1804) financier, contrôleur général et ministre des Finances. L.S., Paris 22 juillet 1777, à
M. de Limay ; 1 page in-fol.
100/150
Il a choisi M. Desvaux pour remplacer M. Devoglie, à cause de l’ancienneté de ses services, mais pour rendre justice aux siens,
« j’ai arrêté qu’en attendant qu’il vienne une inspection générale à vacquer, vous serez chargé d’inspecter votre généralité, celle
d’Orléans, et celle de Poitiers. Je vous prie de disposer dès cette année vôtre tournée sur les travaux des Ponts et chaussées et sur
ceux des Ports maritimes de votre nouveau département »...
334.
Michel NEY
(1769-1815) duc d’Elchingen,
prince de la Moskowa, maréchal d’Empire. L.S.
« Neÿ », Guttstadt 5 mars 1807, au maréchal Soult,
commandant en chef le 4
e
Corps d’Armée ; 2 pages
in-fol.
800/1 000
Très belle lettre militaire faisant le bilan des durs
combats de Guttstadt, un mois après Eylau ; durant les
deux premières semaines de mars, Ney résistera à 70.000
Russes avec seulement 14.000 hommes appuyés par le corps
d’Armée de Soult.
« Je me suis battu hier tout le jour, mon cher maréchal ;
le but de l’ennemi était de me chasser de Zechern ; je ne
vous ferai point le détail des attaques multipliées que nous
avons repoussées presque sans intervalle depuis sept heures
du matin jusqu’à dix heures et demie du soir ; l’ennemi y
a montré un acharnement extraordinaire et une fureur
aveugle : cette journée lui coûte au moins 2,000 tués ou
blessés. Ma perte est de 2 à 300 hommes hors de combat ;
cette grande différence provient de la supériorité de notre feu
et des avantages du terrain. Aujourd’hui, l’ennemi continue
à occuper avec environ dix mille hommes d’infanterie et de
cavalerie la position de Launau ; la fumée des bivouacs fait
présumer qu’il a encore une réserve vers Heilsberg. Mes
troupes sont concentrées et prêtes à tout événement [...] Si
l’ennemi faisait quelque mouvement prononcé d’offensive
ou de retraite, je m’empresserai de vous en instruire »…
335.
Michel NEY
. P.S. « M
al
duc d’Elchingen », Bayonne
30 avril 1811 ; demi-page in-4, cachet de cire rouge
(encadrée, rousseurs).
200/250
« Monsieur Bessières, remplissant près de moi les
fonctions d’interprète, est autorisé à rester à Bayonne,
ou dans toute autre ville à l’intérieur où il voudra se
fixer, en attendant que je lui fasse parvenir l’ordre de me
rejoindre »...
334




