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69.
CENT JOURS
. Manuscrit,
Journal des événemens qui ont eu lieu, depuis l’évasion de Napoléon Bonaparte
de l’île d’Elbe, jusqu’au traité de Paris du 20 novembre 1815
, ou Recueil politico-historique des principales
proclamations,lois,décrets,ordonnances,adresses,déclarations,notes diplomatiques et lettres,publiés officiellement
pendant ce temps ; suivi d’un opuscule ayant pour titre : Justification de l’armée en 1815
, par P.F.S., officier
employé, 1819 ; un volume petit in-4 carré, [4]-[341] pp. mal chiffrées 337, et 2 cartes dépliantes, cartonnage
d’attente de papier rose, tranches citron (cartonnage un peu frotté, coins renforcés à au ruban adhésif). 800/1 000
Manuscrit très soigné, malgré une orthographe souvent approximative, et quelques ratures et corrections, avec la compilation
des actes officiels, correspondances ou articles de l’époque des Cent-Jours (on en trouvera d’ailleurs la table à la fin du volume).
La partie qui se trouve être la plus personnelle est l’appendice final intitulé :
Justification de l’armée, ou coup-d’œil sur les
événemens qui ont précédé et suivi la défection des troupes en 1815
(p. 307-326). L’auteur, ancien militaire appartenant en mars
1815 à un régiment d’infanterie légère qu’il ne cite pas, y paraît un homme d’opinions modérées (il critique la répression des
Cours prévôtales des années 1815-1816), et s’attache à disculper les forces armées de la responsabilité des Cent-Jours. Il prend
un luxe de précautions pour que l’on ne puisse l’identifier, et il n’a sans doute pas livré son texte à l’impression par crainte de
représailles politiques, qu’il évoque avec insistance ; son travail est en effet très complet comme recueil de pièces, et il n’en existe
pas de semblable sur la période des Cent-Jours publié dans les premières années de la Restauration, le sujet restant très sensible
jusqu’à la mort de l’Empereur en 1821.
Il est complété de 2 belles cartes dépliantes rehaussées de couleurs :
Routes parcourues par Bonaparte depuis le
débarquement au Golfe Juan
, et
Plan de la Bataille de Waterloo
.
Jacques CHAILLEY
(1910-1999) compositeur et musicologue : voir les n
os
21, 45, 75, 86, 92, 93, 105, 112, 122,
187, 191, 194, 213, 244, 254, 309, 310, 352, 360, 363, 370, 412, 414, 423, 443.
70.
Amédée de Noé, dit CHAM
(1819-1879) caricaturiste. 3 dessins à la plume avec légendes autographes ; 4 x 15,7,
7,7 x 17 et 13 x 15,5 cm.
200/250
Caricatures sur la question d’Orient. –
La Chambre turque
: le Sultan fume une longue pipe, devant une assemblée :
« Messieurs les Députés ! – Plus que cette pipe ! et je commence ! »... –
Le Lion et le Rat
: le lion Albion est pris dans le filet
de la question d’Orient, le Rat en soldat français lui tourne le dos : Trop malin aujourd’hui le Rat pour mordre au filet »... –
Albion, en déesse guerrière, se tourne vers un Oriental : « (bas) – Que tu me connais mal mon pauvre garçon ! Je n’ai pas des
sympathies, je n’ai que des intérêts ! »
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