77
195.
Dominique-Jean, baron LARREY
(1766-1842) le grand chirurgien militaire. 2 P.S., signées aussi par Pierre Sue,
médecin en chef de l’hôpital de la Garde, Paris 1804 ; 1 page et demie grand in-fol. chaque, en partie impr., en-têtes
Garde du Gouvernement
ou
Garde impériale
.
300/400
Certificats d’« invalidité absolue ».
24 floréal XII (14 mai 1804)
. Joseph Lefèvre, chasseur, « est affecté de douleurs grâves au
bas ventre et ne peut se tenir sous les armes, cette maladie est la suite d’un coup de feu qu’il a reçu à la région ombilicale du côté
droit, au siege d’Acre en Ægypte »...
28 vendémiaire XIII (20 octobre 1804)
. Antoine Poncet, chasseur, « est affecté de foiblesse
de la vûe a la suite dophtalmies essuyées en Ægypte, il a de plus perdu l’usage du pouce gauche »...
196.
Claude-François-Hilaire LARREY
(1774-1819) médecin, frère du grand chirurgien militaire. L.A.S. comme
« membre du jury médical du Gard », Nîmes 22 septembre 1808, au Dr Bénezet, chirurgien en chef des armées à
Perpignan ; 1 page in-fol., adresse.
100/120
La personne recommandée par son confrère « jouit d’une très bonne santé. Le jeune homme qui vous remetra ma letre est
particulierement reccommandé par moi à vos demarches pour tacher de lui procurer une place d’officier de santé »...
197.
Marie LAURENCIN
(1883-1956) peintre. P.A.S., 7 mars 1953 ; 3/4 page in-8 (plis fendus).
100/120
Note accompagnant la photographie (jointe) d’un tableau qu’elle identifie : « Le baronMünchausen 1912-1913. Je l’appelais le
Prince Charmant. Il y a une eau-forte chez Madame Louise Faure-Favier […] et un autre tableau où figure le même personnage
avec deux femmes ».
198.
Jean-Joseph Bonaventure LAURENS (
1801-1890) peintre, musicien, archéologue, et écrivain. L.A.S., et
manuscrit autographe signé ; plus un manuscrit de la main de Frédéric Mistral
; 2 pages in-4 et adresse, 2 pages
in-4, et 4 pages in-8.
400/500
Montpellier 8 juillet 1871
, au collectionneur Alfred Bruyas. « Vous croyiez qu’à la douleur morale que vous avez éprouvée,
en n’ayant pas mon frère pour Conservateur, il y aurait pour vous la consolation de me voir rester attaché au Musée avec un
titre purement honoraire et avec une pièce d’appartement pour y recevoir de temps à autre les élèves qui voudraient profiter
de mes conseils et de mes collections ». C’est ce qu’avait promis le Maire, mais le Conseil l’a refusé. Et il s’indigne pour Bruyas,
« grand citoyen dont la générosité et l’intelligence artistique n’obtient pas le moindre égard de la part de gens qui posent avec
la prétention d’exercer le monopole de la justice »…
La Casso ei chatto
, écrit en provençal par Laurens d’une main tremblante, est dédié « à moun ami Anselme Mathieu, félibre
di Poutoun » ; il commence en prose et se poursuit en vers.
Moussu Louis
. Texte en provençal retranscrit (et remanié) par Mistral avec le nom de l’auteur en signature. Il s’agit d’un
hommage de Laurens à Jean-Louis Doufau (1744-1827), dit « Moussu Louis », professeur de musique « bravamen estimable »
de Carpentras... Le texte a paru dans l’
Armana Prouvençau
de 1872.
On joint une petite L.A.S. ; le faire-part de décès de Laurens et qqs coupures de presse.
199.
Pierre LAVAL
(1883-1945) homme politique, chef du gouvernement de Vichy. L.A.S. et 2 apostilles a.s. sur 2 L.S.
à lui adressées, 1924-1929 ; demi-page in-8 et 3 pages et demie in-4, en-têtes
Ministère des Finances
et
Ministère
des Travaux Publics
.
120/150
26 octobre 1924
. Il envoie à un ami deux lettres de Van Hee, et attend en retour qu’il lui fasse connaître « la réponse de
ton client pour que je la transmette. Il me paraît y avoir urgence »...
1927-1929
. 2 L.S., dont une de Raymond Poincaré, alors
ministre des Finances, adressées à Laval après des interventions comme Sénateur de la Seine, et transmises aux intéressés avec
apostille a.s.
200.
Albert LEBOURG
(1849-1928) peintre. L.A.S., Saint-Pair-sur-Mer par Granville (Manche) vendredi 17 [septembre
1915 ?], à Gustave Geffroy ; 3 pages et demie in-8, enveloppe.
600/700
Guerre de 1914-1918. « Depuis mon départ que d’événements déjà ! Que de batailles, que de morts, que d’héroïsmes, et
quelle énergie il a fallu pour supporter le choc d’armées formidables et les faire reculer »... Il regrette de ne plus être à Paris,
quoique l’air marin lui ait fait du bien. « Mais dans ces temps terribles, heureux encore ceux qui ont une mission, qui peuvent
travailler encore pour le bien de la Patrie, pour le soulagement de ceux qui souffrent, pour quelque chose d’un peu utile. Oh je
me fais honte de ma veulerie, de ma faiblesse »… Nouvelles de relations communes. Avec le Dr et Mme de Molènes, il est allé
« voir une série de mes tableaux. [...] Je ne suis au courant des événements que par les journeaux ; je mesure bien quel effort
il a fallu faire, et ce qu’il faudra faire encore, et longtemps sans doute, et quel accumulement de ruines et de douleurs. Que de
tristesse. Cette Allemagne est donc revenue à plusieurs siècles en arrière. Ne pas avoir eu la connaissance de cet état d’âme
d’un peuple est impardonnable ; ne pas avoir voulu écouter ceux qui étaient mieux informés et qui criaient gare ne l’est pas
davantage. Il y a des illusions qui sont des crimes »... Il met à la disposition de Georges Lecomte un de ses appartements, ou
son atelier...




