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247.
Henri MATISSE
(1869-1954) peintre. P.A.S. (signée en tête), [vers juin 1944] ; 1 page obl. in-8.
1 200/1 500
Communiqué de presse à l’intention de son fils.
« Henri Matisse, artiste peintre (membre du Comité du Secours américain aux Intellectuels), désire faire savoir à son fils
Pierre Matisse 51 Est 57 str. New-York qu’il habite Vence depuis un an, qu’il est bien portant et qu’il travaille toujours. Toute
sa famille de Paris et de Toulouse est en bonne santé. Henri Matisse désire savoir comment se portent les siens qui sont aux
États-Unis et il prie de lui faire parvenir les nouvelles, s’il est possible à
Vence
(Alpes Maritimes) »...
Reproduit page 91
248.
Henri MATISSE
. L.A.S., [Nice] lundi [29 août 1949], à Jean Darquet à Vence ; 2 pages in-4, enveloppe.
1 500/2 000
Il a été deux fois à Vence sans voir ses amis : « La première fois vous étiez à la montagne, veinards ! et la seconde j’étais si
pressé que je n’ai même pas pu vous envoyer Madame Lydia. Je dois vous apprendre qu’à partir de lundi, dans une semaine il
y aura au Foyer Lacordaire une petite exposition relative à la Chapelle composée de la partie de vitrail que vous avez vue ici, la
maquette exécutée par le frère Rayssiguier ainsi que 20 dessins relatifs aux graphiques. Les personnes qui cherchent à voir la
Chapelle et ne voient rien m’ont fait pitié. J’irai samedi installer définitivement et j’espère pouvoir vous serrer la main. Quelle
vie qu’on vit ! (Trop vite hélas !) »...
Reproduit page 91
249.
Guy de MAUPASSANT
(1850-1893) écrivain.
Au soleil
(Paris, Victor Havard, 1884) ; in-8, reliure bradel de
l’époque, cuir fauve gaufré à décor aquatique japonisant, poissons, tortues de mer, insectes et herbes sous-marines,
coloriés de peinture dorée, argentée, verte, rouge et noire, passant par le dos (charnières usagées, dos abîmé avec
manque en queue, plat sup. un peu détaché).
400/500
Sixième édition imprimée la même année que l’édition originale.
Envoi autographe signé sur le feuillet de garde, à son ami le poète et médecin Henry Cazalis, dit Jean Lahor : « À mon ami
le docteur Cazalis / bien cordialement / Guy de Maupassant ». On a collé au-dessous la carte de visite de Maupassant.
Ex-libris gravé de Jean Lahor.
Reproduit page 91
250.
Louis-Pierre Musnier, baron de MAUROY
(1788-1851) officier. Manuscrit, [
Mémoires
] ; un volume in-fol.
de 52 ff. avec différentes paginations, reliure ancienne demi-daim vert à coins, dos lisse (rel. usagée, en partie
désolidarisée des cahiers int.).
1 200/1 500
Mémoires d’un ancien officier d’Empire, aide de camp du général Friant puis du maréchal Macdonald, transcrits par
son fils cadet Victor-Émile. C’est un intéressant témoignage sur les campagnes et la période napoléoniennes, avec des anecdotes
et éléments purement familiaux.
[F. 25-59].
Mon père. Sa jeunesse, ses premières campagnes
. Mémoires qui commencent ainsi : « Je suis le fils du chevalier de
Mauroy, colonel d’artillerie et chevalier de S
t
Louis »... Louis-Pierre de Musnier était le fils aîné de Augustin-Louis, originaire
de Coulommiers, et de Marie Legras de Vaubercey, d’une ancienne famille noble de Champagne, dont la grande différence d’âge
est soulignée. La destinée de Louis-Pierre sera très tôt lié aux Bonaparte et à de grandes familles : sa marraine était la comtesse
de Montesquiou, plus tard gouvernante du Roi de Rome, et Jérôme Bonaparte « le frère du général en chef des Armées
d’Italie » sera un de ses meilleurs camarades de collège. Après quelques anecdotes sur la Révolution, ses années au collège de
Meaux, puis comme élève au Prytanée militaire sur la recommandation du Premier Consul, le récit se poursuit avec quelques
détails sur l’école d’officiers de Fontainebleau, et plus spécialement sur sa première campagne lors de la guerre contre la Prusse
en 1806. Affecté au régiment de Piémontais commandé par Davout, le jeune officier brosse un paysage des pays traversés en
Allemagne puis Pologne, de Berlin à Varsovie, des premiers combats près d’Eylau et de la manœuvre Pultusk, début février, récit
qui, sans être précis, donne une vie particulière aux péripéties quotidiennes et des impressions précieuses sur la vie militaire.
« Le bruit du canon, la rapidité avec laquelle passaient les boulets, les cris des blessés, le bruit des tambours battant la charge,
ce mélange confus d’horreur auquel je pris part sans avoir le temps de la réflexion, m’identifièrent de suite à ma nouvelle
position et je restais impassible au milieu de mes camarades qui tombaient autour de moi »... Après l’entrevue de Tilsit, le
cantonnement en Pologne (1807-1808), les visites à Jérôme Bonaparte au château de Napoléon-Sée près Cassel, les bals en
présence de l’Empereur (« c’est à ce bal que je vis danser l’Empereur avec sa maîtresse la Comtesse Waleska il était fort gauche
et ne dansait guère que
la Monaco
»), le jeune militaire est nommé officier d’État-Major auprès du général Friant. Commence
alors le récit de sa deuxième campagne, en 1809, où est abordée la manœuvre de Landshut et Eckmühl, Essling et la relation très
détaillée de Wagram… Cette première partie des mémoires se termine sur quelques remarques concernant divers personnages
et sa nomination comme aide de camp du maréchal Macdonald.
[F.1-8]. Reprises des mémoires du marquis de Mauroy devenu chef de Bataillon, pendant la période des Cent-Jours, et le
début de la Seconde Restauration avec des anecdotes intéressantes sur les revirements de position de quelques personnalités,
les Alliés à Paris et aux environs, le retour de Louis XVIII, la réorganisation des Armées par Macdonald à Bourges. S’étant
mis en congé, ces notes n’abordent principalement que la vie privée dont le principal événement est le mariage en 1814 avec
Amélie-Célestine d’Aumont, fille naturelle de Louise d’Aumont duchesse de Mazarin, épouse divorcée du prince de Monaco...
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