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[F. 9-14]. Notes retrouvées, retranscrites sous forme de journal, de janvier à mars 1819. [F.15-19]. Quelques « portraits tracés

par mon père », la plupart assez acerbes (parmi les personnalités militaire, le général Saint-Cyr, et le colonel Verdun qualifié

« pour mémoire, de nullité personnifiée »).

Louis-Pierre de Mauroy deviendra par la suite lieutenant-colonel en 1836, colonel en 1840, et créé baron héréditaire par

lettres-patentes du 30 mai 1817.

Le manuscrit se poursuit avec les souvenirs de son fils Victor Émile Vivant, né en octobre 1820, qui fut officier d’ordonnance

de Napoléon III. Ces souvenirs s’ordonnent en trois périodes. – Campagne d’Italie de 1859, le baron de Mauroy étant incorporé

au 2

e

Régiment de Voltigeurs de la Garde : l’arrivée à Gênes, la traversée de la Lombardie, les premiers engagements contre les

Autrichiens à Montebello, combats de Turbigo et la bataille de Magenta début juin, les fêtes à Milan, les charges du 2

e

Voltigeurs

à Solférino et la poursuite de l’ennemi, revue générale à Paris. On notera quelques détails sur l’Empereur souvent présent au

bivouac, et quelques personnalités dont le prince Murat, Tascher de la Pagerie, etc. – « Mon voyage au Mont Cenis, 1865 »,

sur le creusement spectaculaire du tunnel et la visite des chantiers. – « Mon voyage à Londres, 1871 », pour assister aux

manœuvres militaires anglaises du camp d’Aldershot. Rentré de captivité en juin 1871, le lieutenant-colonel Mauroy, reprenant

le commandement du 22

e

de Ligne, se voit confier cette mission d’observation des armées britanniques, premier rapprochement

entre l’empire britannique et la jeune république française au lendemain du désastre de 1871. Nommé colonel, le baron Musnier

de Mauroy quittera le service et sera mis en retraite en 1880.

251.

Jean-Siffrein MAURY

(1746-1817) prêtre, député du clergé aux États Généraux ; émigré à Rome, il devint

cardinal, et se rallia à Napoléon qui le fit archevêque de Paris. L.A.S., Rome 20 avril 1814, au cardinal Pacca ; 1 page

in-4.

200/300

Belle et très intéressante lettre, au tout début de la première Restauration, alors qu’il est en disgrâce, en représailles

de son soutien à Napoléon. [Contraint d’abandonner son siège épiscopal, le cardinal Maury se rendit en Italie où il fut retenu

plusieurs mois prisonnier au Château de saint-Ange.]

Il fait ici appel à son « Éminentissime Patron » pour qu’un terme soit mis à ses longues tribulations. Le cardinal lui avait

proposé de s’occuper « du dénouement si retardé de mon affaire ». Il a compris que « de nouvelles circonstances politiques

appeloient toute votre attention vers de plus grands intérêts publics », et il se résigne au silence de sa profonde solitude. Il se

rappelle pourtant à lui et renouvelle « mes plus vives instances pour être rétabli dans mon église de Montefiascone : c’est vers ce

but honorable que tendent tous mes désirs ». Il le supplie d’appuyer sa demande « pour obtenir le grand acte de la justice et de

la bonté du Pape. C’est de mon repos et de mon honneur qu’il s’agit. Chargé de dettes, privé de tout revenu depuis près de deux

ans, je ne subsiste que d’emprunts, en me privant des convenances, du nécessaire même si mon état à Rome où je subis cette

humiliation sans exemple dans notre Sacré Collège. Mes persécuteurs devraient être satisfaits de l’état où ils m’ont réduit. Je ne

veux m’en venger qu’en consacrant ma vie au service et à la gloire du Saint Siège, pour lequel j’ai si souvent bravé la mort »...

252.

MÉDECINE

. 10 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., XVII

e

-XIX

e

siècle.

500/600

Roland-Paul Arnaud (1706), médecin en chef d’armée Biron (Val de Grâce, 1809), Edme-Claude Bourru (Doyen de la

Faculté de Médecine de Paris, 1793), Latour (officier de santé en chef de l’Hospice des orphelins à Paris, 1800), François Petit

(certificat médical comme médecin du duc d’Orléans, 1734), Portal (1671, aux pasteurs de l’église réformée de Lyon), Pierre-

Simon Rouhault (envoi d’un mémoire touchant la circulation du sang dans le fœtus, Turin 1723), Pierre-Salomon d’Etchepare

Segalas (2, dont un certificat médical 1846), Jean Thore (médecin à Dax, 1806), etc. Plus une l.s. du duc de La Feuillade, futur

maréchal de France (Grenoble 1704).

253.

MÉDECINE

. 9 P.S, 1795-1819 ; formats divers, 4 en partie impr., qqs vignettes (qqs petits défauts).

400/500

Certificats de visite et de réforme, certificats d’assiduité aux cours, extrait d’une décision de l’Empereur relative à des

chirurgiens militaires... On relève les signatures de Joseph Barbier, René Dufriche Desgenettes, Pierre Dufouart, Nicolas-

Pierre Gilbert, Nicolas Heurteloup, Dominique-Jean Larrey, Antonio Savaresi, Roch Tarbès, etc. On joint un prospectus de

Corbini « Médecin du peuple ».

254.

Marcel MIHALOVICI

(1898-1985) compositeur. 7 L.A.S., 1951-1979, à Jacques Chailley ; 16 pages formats

divers, la plupart avec enveloppe ou adresse.

300/400

Paris 27 novembre 1951.

Il trouve très bien l’article que Max Deutsch destine à la

Revue internationale

sur sa

Phèdre

, et

demande si l’article de Deutsch sur Schœnberg ne pourrait y être reproduit. Envoi de la partition de ses

Symphonies pour le

temps présent

et félicitations sur son

Traité

d’analyse musicale

: « C’est un ouvrage capital »...

17 novembre 1955

. Il a passé

9 jours en Allemagne, pour assister à des concerts et recevoir le prix de la ville de Brunswick, et a raté la cérémonie de remise à

Chailley de la Légion d’honneur, dont il le félicite : « vous n’êtes pas seulement un grand musicologue, mais aussi un musicien

complet, un remarquable compositeur. Cela n’est pas chose courante chez les musicologues. Et c’est ce qui donne précisément

cette vie qui anime tous vos travaux scientifiques »...

13 mars 1965

. Ian Dumitrescu est à Paris : « C’est une histoire si triste et

sans espoir. Donnez-lui un coup de fil – il serait certainement heureux de vous voir »...

Paris 30 avril 1978

. Il a lu 116 partitions

d’orchestre pour le Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco... Commentaire sur les travaux de Chailley sur l’histoire de

l’opéra, où il regrette l’absence de Camille Erlanger, « maître de l’orchestre », et il se plaint d’erreurs concernant Enesco...

24 juillet 1979

. Il regrette que Chailley n’ait pas été élu à l’Institut. « Tous ces peintres et sculpteurs confondent musicologie

avec musicographie – et de ceux-là, il n’en a jamais manqué : Bochot – Dumesnil – Gavoty »... Etc.