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137
Prosper Jolyot de CRÉBILLON
(1674-1762) poète dramatique et
censeur royal.
[AF]
L.A.S., 13 mai 1752, [à Gilles-Germain
R
ichard
de
R
uffey
] ; 1
page in-4 (traces de montage au dos).
S
ur
la
fondation
de
la
S
ociété
littéraire
de
D
ijon
,
et
son
attachement
à
sa
patrie
.
« Vous pouvez, puisque vous avez bien voulu vous charger
de la négociation, assurer M. le président de
B
rosses
de ma
reconnoissance et que j’accepte avec le plus grand plaisir
du monde la place que Messieurs de la Société Littéraire de
Dijon daignent m’offrir, je les remercieray en tems et lieu, trop
heureux de pouvoir donner à ma Patrie des marques de mon
respect, de mon estime et du plus tendre attachement, si ma
nourice ne m’a point oublié j’en conserve et j’en conserveray
toujours un précieux souvenir. Dès que la Société littéraire de
Dijon aura pris forme, je crois qu’il seroit bon de se concilier
sur les statuts et sur la protection, supposé que ces Messieurs
veuillent se choisir un protecteur, quant à l’adoption, j’espère
que l’academie françoise qui compte sur sa liste plusieurs
de mes compatriotes qui sûrement ne la déshonorent point,
adoptera sans répugnance la nouvelle société littéraire »…
O
n
joint
une
apostille a.s. de 3 lignes comme censeur,
approuvant la représentation de la pièce
L’Impatient
(16 mai
1757, 1 page in-4).
400 / 500
€
138
CRITIQUES. XIX
e
siècle
.
[AF]
69 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. (quelques portraits et
documents joints).
Jean-Jacques
A
mpère
(2), Louis-Simon
A
uger
(7, à Julie
Candeille, Droz, Guiraud, Michaud…, et ms autogr. d’une notice
sur Rabelais), Urbain
D
omergue
, Jules
J
anin
(9), Antoine
J
ay
(3),
Désiré
N
isard
(13, à Lacaussade, Mary Lafon…), Henri
P
atin
(16),
S
aint
-M
arc
G
irardin
(9), Jean-Baptiste
S
uard
(2), Abel
V
illemain
(6, à Mme Blaze de Bury, Lady Holland, au duc Pasquier…).
200 / 300
€
139
Delphine de Sabran, marquise de CUSTINE
(1770-1826) épouse
du général de Custine, et amie de Chateaubriand.
2 lettres autographes, Paris 22 et 24 mai [1815 ?], à la duchesse
de
D
uras
; 3 pages in-8 (la 1
ère
légèrement salie).
Elle verra demain celui de qui dépend sa requête, mais « un
simple
oui
de sa part n’est pas suffisant car s’il n’étoit plus
en place, ce qui peut bien lui arriver d’un moment à l’autre,
vous ne seriez nullement en règle. J’en causerai avec lui »…
Elle remettra sa réponse à la dame qui lui a remis sa lettre,
car bientôt toute communication deviendra impossible… Sa
lettre émouvante lui a donné le seul moment depuis deux
mois qui ne fût pas douloureux. « J’ai respiré plus librement
en apprenant qu’Ast. [son fils Astolphe] est toujours au même
lieu ! […] Ce que je sais positivement c’est que nous avons
300 mille hommes déterminés à périr plutôt que de laisser
entrer les étrangers en France. Ils se battront en désespérés
et sur leur terrain ! »… Souffrir sans lettre, sans terme, sans
espérance étant au-dessus de ses forces, elle pensait aller
en Suisse, « mais la crainte d’être traitée comme émigrée
m’arrête, car on ne demande qu’un prétexte »…
La personne a dit
oui
, mais « pour que ce soit valable et vous
mettre à l’abri de toute chicane, il faut lui écrire sur le champ
mais en dattant votre lettre de Bruck. Vous direz que vous
voulez vous conformer au décret, mais qu’auparavant vous
avez été obligée d’aller à Bruck pour votre santé, et que vous
demandés d’y passer quelques mois après lesquels vous
reviendrés. […] je me charge de la remettre et d’en garder
un
profond secret
»…
200 / 300
€
140
Georges CUVIER
(1769-1832) zoologiste et paléontologiste.
[AF]
15 lettres autographes (une signée GC), 1802-1803 et s.d.,
à Constant
D
uméril
, professeur à l’École de Médecine de
Paris
; environ 55 pages in-4, 8 à en-tête
G. Cuvier, Membre
de l’Institut national, Professeur au Collège de France et au
Muséum national d’Histoire naturelle
, la plupart avec adresse,
quelques cachets de cire (souvent brisés ; qqs petites
déchirures par bris de cachet).
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