85
235
[
Victor HUGO
].
Sophie GAY
(1776-1852) femme de lettres.
L.A.S., Villiers sur Orge 26 juillet 1822, à Victor
H
ugo
; 2 pages
et demie in-8, adresse.
F
élicitations
pour
les
O
des
et
B
allades
.
Elle le remercie du « précieux volume », dont
A
ncelot
a déjà
charmé « toutes les belles dames du château du Marais. Il ne
faut rien moins que son talent à lire vos beaux vers, et son zèle
à propager les succès de ses amis, pour lui pardonner d’avoir
retardé mon plaisir. Après les applaudissemens de toute
une cour brillante, c’est bien peu de chose que le suffrage
des hermites de Villiers […] Continuez, Monsieur, et bientôt
suivi de vos jeunes émules, vous ramènerez les Français
au culte des Muses. La passion des beaux arts remplacera
l’ennuyeuse politique, et nous vous devrons, avec l’oubli de
nos revers, une gloire nouvelle »… Elle le prie de la rappeler
au bon souvenir de M. de
V
igny
…
O
n
joint
5 L.A.S. par des proches de Victor Hugo : Paul
F
oucher
, Paul
M
eurice
(2, à propos de son drame
La
Brésilienne
, et de
Formosa
de Vacquerie), Auguste
V
acquerie
(2, au sujet de son drame
Formosa
en 1883). Plus la brochure
Discours de M.
N
emo
(Ignotus) successeur de M. Victor Hugo
prononcé à l’Académie Française
… (Paris, 1876), et divers
documents.
200 / 300
€
236
Adèle Foucher, Madame Victor HUGO
(1803-1868).
5 L.A.S., [1847 et s.d.], à divers correspondants ; 7 pages et
demie in-8, 2 adresses.
[11 janvier ? 1847]
, au comte de
T
ascher
, pair de France,
en faveur de Mme
A
rbaud
; cette dame vient d’une famille
très honnête, a 43 ans, est d’une santé excellente ; elle n’a
aucune fortune, mais est très instruite et pourrait donner des
leçons de français et d’histoire…
[2 février 1849]
, à Henry
C
hevreau
, lui demandant de sa « loge du Théâtre de la Porte
St Martin »… – Ils ont été très inquiets : « Notre cher Toto
a eu une fièvre tiphoïde. Heureusement maintenant il est en
pleine convalescence ». Sa jeune sœur est avec eux à Paris
et aimerait se distraire de ces idées pénibles, en allant par
exemple au spectacle ; elle redemande la loge de la Porte
St Martin…
Mercredi 21
, invitation : « c’est la dernière fois
que nous recevons de cette année […] Nous espérons,
Monsieur, que vous nous aiderez à clore d’une manière
charmante nos réunions d’amis »… –
25 mai
. « Un souvenir
d’ami a toujours un grand prix pour moi, surtout quand cet
ami sent le besoin d’être soutenu et consolé ».
C
hallamel
lui
a dit « qu’il allait publier un volume de vous, ce sera votre
pensée qui nous arrivera ; nous la recevrons comme l’oiseau
qui annonce l’approche des beaux jours, certainement celui
qui vous rendra à la liberté, aux vôtres, sera une vraie fête,
place Royale »…
250 / 300
€
237
Adèle Foucher, Madame Victor HUGO
.
4 lettres autographes (une signée « Adèle »), [vers 1859-1862],
à Paul
C
henay
; 11 pages in-12 et 3 pages in-8 (petits trous à
2 lettres).
I
ntéressante
correspondance
à
son
beau
-
frère
le
graveur
P
aul
C
henay
, qu’avait épousé sa sœur Julie.
Jeudi [juin 1860]
.
Elle lui répond dès réception de la lettre
de Julie : « Mon mari ne vous a pas répondu parce qu’il est
absorbé en ce moment. Il fait, vous savez,
Les
Misérables
.
Un incident complique son travail. Les habitants de Jersey ont
signé une pétition pour qu’il aille parler à un meeting en faveur
de
G
aribaldi
» et il a dû préparer un discours… Elle évoque
aussi la « lettre pour les
Haïtiens
».
H
etzel
est mécontent car
le portrait n’est pas livré au terme convenu, dix jours ne sont
« rien pour une œuvre d’art et l’artiste n’est pas un chiffre ;
mais voilà Hetzel attend ce portrait pour une édition de
La
Légende des Siècles
», et ce retard risque d’en repousser la
publication… Quant à
M
eissonier
: « de quel droit se mêle-t-il
de vos travaux ? […] quel est l’artiste qui n’a pas à avaler des
déboires ? »…
Dimanche
. « Vous nous avez promis, cher frère,
le portrait de mon mari et nous attendons encore ». Elle espère
qu’il reviendra à Guernesey. Leur vie a la monotonie d’un
cloître : « Il est vrai que nous avons pour Dieu le travail. […] mon
mari termine
Les Misérables
, grosse affaire pour nous. Toto
va vous envoyer son
sixième
volume de
S
hakespeare
. Charles
aura fini son roman dans une quinzaine »…
Spa 10 septembre
[1861].
Elle est à Spa avec sa fille et Charles, où les eaux et les
promenades leur font du bien. Victor est revenu à Guernesey :
« Je lui ai parlé de votre album. Il est justement en arrangement
pour les
Misérables
et en train de négocier. L’affaire réussira-
t-elle ? je l’ignore. Ce serait des libraires belges qui feraient
la spéculation. Si oui
Les
Misérables
paraitraient en février
alors l’album ne pourrait paraitre cette année »…
Mardi 29
avril [1862]
. Préparation d’un départ pour Guernesey avec
Chenay : « J’ai hâte d’être chez moi, vous devez vous-même
désirer d’être dans un milieu tranquille et entouré des vôtres
pour votre travail et votre cœur ». Sa sœur Julie lui a demandé
d’apporter plusieurs affaires dont elle lui donne la liste ; « je
voudrais rapporter à Guernesey le tableau de la première
communion de ma fille, que mon mari réclame »…
500 / 600
€
238
François-Victor HUGO
(1828-1873) fils cadet de Victor Hugo,
écrivain et traducteur de Shakespeare.
2 L.A.S., Hauteville House 1857-1859 ; 1 et 2 pages in-8, une
enveloppe.
10 août 1857
, remerciant un confrère pour sa chronique sur
La Normandie Inconnue
: « Je ne vous dirai jamais toute la joie
que j’ai eue en le lisant : l’exil rend triste, vous m’avez rendu
heureux ; l’exil rend humble, vous m’avez rendu fier. Un jour
viendra sans doute où j’aurai, moi aussi, un journal sous ma
plume, et où je pourrai proclamer devant tous la reconnaissance




