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jeudi 14 NOVEMBRE 2019

222. LEOPOLD DELISLE

(1826-1910), administrateur général de

la BNF de 1874 à 1905. 13 L.A.S. à différents correspondants (Maury,

«monsieur et cher collègue », « cher ami », Louis Passy, etc.), 22 pp. in-8.

En-têtes de la Bibliothèque Nationale. 1857-1902.

Intéressante correspondance sur différents sujets touchant le Bibliothèque

nationale : mise à disposition de 3 contrats de mariage du XI

e

siècle,

manœuvres pour acheter un exemplaire du

Gallia Christiana

, discussion

autour de 2 manuscrits luxueux du XV

e

de la traduction du

Traité des

monnaies

, l’un ayant appartenu à Colbert et à Marie de Luxembourg,

l’autre au cardinal de Richelieu, désignation de l’archiviste qui doit

être envoyé à l’École Française de Rome, inventaire des volumes de la

BN et de la bibliothèque du Louvre, envoi du catalogue des manuscrits

et chartes de Cluny, attribution des quatrains sur les fables d’Ésope à

Thomas Corneille, etc.

300 / 400 €

223. PAUL DÉROULÈDE

(1846-1914). 5 L.A.S. et 5 C.A.S. à un ami

ministre, 15 pp. in-8 et 6 pp. in-16. Nice, Langély, Arcachon, etc. 1879-

1913.

Très belle correspondance politique.

« Bref, je vous ai lu, et je vous

lis toujours avec cette estime et cet intérêt qu’inspirent les travaux sin-

cères et sérieux, et les écrivains de forme simple et solide. C’est un grand

plaisir de lettré et d’érudit que vous m’avez de nouveau donné […] ».

« Nous sommes plus qu’une Race, nous sommes une Nation, une

sélection de peuples divers réunis dans et pour la même Patrie.

Vous vous rappelez cet airain de Corinthe, amalgame d’or et de fer,

d’argent et de cuivre, cela c’est la France […]

». Démarches pour

« défendre ce que je crois être la vérité devant le Conseil supérieur des

Ponts et Chaussées » sur un conflit entre Charente et Charente-Maritime.

« Très bon, très noble et très beau discours, mon cher ami. Un homme

comme vous console un peu d’un ministre comme Hanotaux […]. Ne le

laissez donc pas aller en Russie avec le Président.

Personne moins que

lui n’a le droit de représenter la France à l’étranger. Il la déshonore

et l’avilit

. Je sais bien qu’il prétend avoir des pensées de derrière la tête.

Mais le malheur est qu’il n’a pas de tête, ni de cœur, hélas ! Les relations

avec les cours souveraines l’ont grisé. C’est le baron Heisch de la diplo-

matie, seulement lui, c’est avec l’honneur et l’intérêt de la France qu’il

paie aux Princes les politesses qu’on lui fait. Le but suprême de l’alliance

Russe ne peut pas être que M. Hanotaux soit bien reçu à Péterhoff ni par

l’Empereur Guillaume II […] ». Une dernière lettre datée « Noël 1913 »

est écrite un mois avant sa mort. Il parle de son état de santé dégradé,

de sa maladie cardiaque et lui adresse quelques nouveaux autographes

pour sa collection. Bien que très affaibli (son écriture en témoigne), il

reste combatif et offensif. « Je me réjouis de votre réunion de ce soir

et de

votre groupement défensif et offensif contre la bande Caillaux

– Jaurès dont la présence au pouvoir est une honte publique et un

danger national.

Le souvenir de votre attitude au ministère, les grands

services que vous y avez rendus, doublés par la confiance qu’inspire Mil-

lerand et renforcé par le puissant discours que Briand vient de pronon-

cer à St Etienne, tout cela uni et joint, fait de la coalition de nos forces

une véritable Ligue du Bien Public

. Jamais les circonstances n’ont été

meilleures, plus favorables et plus pressantes pour la formation d’un

parti républicain tory. Que le très cher, très sympathique et très loyal

hôte de l’Élysée ose seulement vouloir et il peut assurer à la France,

harassée de divisions stériles et d’oppressions iniques, une halte de

plusieurs années dans la concorde sociale et dans la paix civique.

Mais il faut le vouloir, voudra-t-il ?

[…] ».

On joint une photographie dédicacée « Tant que je respirerai, j’espèrerai !

Déroulède. 1905 » + un dossier d’articles de presse sur le monument à la

mémoire de Paul Déroulède inauguré à Metz (1921).

500 / 600 €

224. ECRIVAINS DU DÉBUT DU XIXE.

Ensemble de 13 lettres

provenant de la collection de sir Thomas Phillipps.

Pigault-Lebrun, baron de Férussac, Pierre Boucher, A. J. de Launay

(auteur du

Parleur contrarié

), brouillon d’un article sur les

Études

poétiques

de Charles de Chenedollé (6 pp. in-4, signé M.P.J.), etc.

60 / 80 €

225. ÉDITION & LIBRAIRIE.

Livres nouveaux à Paris, chez

Bossange, Masson et Besson, libraires rue de Tournon.

Nivôse an IX

(janvier 1801). 4 pp. in-4.

Prospectus annonçant la parution des derniers livres, en particulier le

Voyage autour du monde

de Claret Fleurieu, dont il fait l’éloge et détaille

le contenu.

200 / 300 €

226. EDITION & LIBRAIRIE.

Plus d’une cinquantaine de pièces.

- Environ 50 lettres et pièces manuscrites adressées à l’éditeur Anselin,

rue Dauphine, 1816-1832 : commandes d’ouvrages, édition d’ouvrages

militaires (Jomini, expédition de Morée, etc.), lettres de libraires étran-

gers (NewYork, Leipzig, etc.), notes, reçus, plusieurs comptes de vente

et frais d’impression d’ouvrages publiés (avec d’intéressants détails sur

les frais de gravure, de reliure, d’impression sur des papiers de luxe,

etc.) en particulier pour

Campagne de Napoléon en Russie

du général

russe Boutourline (1820).

- 4 lettres adressées à l’éditeur Emery, rue Mazarine (1813) + 1 manuscrit

« Réception d’un convive des Soupers de Momus » (7 pp. in-8, signé

« Félix »), imitation de la Réception du malade imaginaire (1815).

- Mémoire de vente de 1766 du libraire Antoine Boudet (1 p. in-4), en

particulier pour les

Mémoires de l’Académie royale des sciences

.

300 / 400 €

ÉDITION :

voir également N°282

227. [EGYPTE]. ETIENNE PARISET

(1770-1847), secrétaire

perpétuel de l’Académie de Médecine, fondateur de la Société

protectrice des animaux ; il fit un important voyage en Égypte

(1828-1830) pour y étudier la peste et y rencontraChampollion à plusieurs

reprises. L.A.S. à Mimant consul de France en Égypte, à Alexandrie.

1 p. in-folio. Paris, 24 décembre 1832.

Il rédige cette lettre d’introduction pour Augustin Vialard, petit fils de

Portal, « voyageur curieux » qui se rend en Egypte. «

Clot-Bey est ici.

Lefou!

Ilmecroyaitsansamitiépourlui ;etlaraison?parcequej’écrivais

rarement et que dans cette brochure, je ne l’avais pas nommé ! Belle af-

faire ! […]. Nous travaillons chaque jour pour lui, pour les élèves, pour

altesse la grande : et j’espère bien qu’elle sera contente. Clot va partir.

Je lui donnerai quelques paroles pour vous […] ».

150 / 200 €

228. EMPIRE – CAMPAGNE D’ÉGYPTE. BONAVENTURE

HIPPOLYTE SABATIER

(1773-1842), général d’Empire ; il participe

à la campagne d’Égypte de 1798 à 1800 ; promu chef de bataillon le

28 janvier 1799, il est blessé le 9 février suivant lors du siège d’El Arish

; il est de retour en France le 3 janvier 1800. L.A.S. au citoyen Henry

Bertrand, à Châteauroux, 2 pp. in-4. Paris, 27 floréal an 8. Adresse au dos

avec cachet de cire.

Lettre sur la campagne d’Égypte à son retour en France.

« L’aide de

camp du général Kléber, envoyé pour apporter au gouvernement le Traité

conclu entre l’armée française et celle du Grand Vizir, est arrivé à Paris

depuis deux jours. Je me suis empressé d’aller lui demander des nou-

velles de nos camarades. Il m’en a donné de plusieurs, mais particulière-

ment de votre fils. Il se portait fort bien lorsqu’il a quitté l’Égypte (à la fin

de pluviôse) […].

La prise d’El-Arish m’avait fait craindre d’avoir

encore à regretter un de nos officiers.

Heureusement, il n’en est rien.

Celui qui était dans ce fort à l’arrivée des Turcs fut fait prisonnier et

conduit à Jaffa, mais il a été échangé aussitôt après la capitulation […] ».

200 / 300 €

229. ENCYCLOPÉDIE (CONDAMNATION DE L’).

Arrests de la

Cour de Parlement portant condamnation de plusieurs livres & autres

ouvrages imprimés. Extrait des registres du Parlement du 23 janvier

1759.

Imprimé de 22 pp. in-4, imprimerie de Charles Jacob, rue de Bour-

gogne, 1759. Première page légèrement salie.

Implacable réquisitoire contre

De L’Esprit d’Helvetius et l’Encyclo-

pédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, desArts et des Métiers,

de

Diderot et d’Alembert, qui aboutira à la révocation du privilège le 8

mars 1759.

« Ce jour la Cour, toutes les Chambres assemblées, les Gens

du Roy sont entrés & Me Omer Joly de Fleury, avocat dudit Seigneur

Roy, portant la parole, ont dit : ». Joly de Fleury prend tout d’abord pour

cible, l’ouvrage d’Helvetius, dont les thèses matérialistes font scandale

au sein des milieux conservateurs [mis à l’Index par le pape Clément

XIII, l’essai sera brûlé publiquement le 31 janvier 1759]. Puis c’est au

tour de l’Encyclopédie. «

Le livre De l’Esprit est comme l’abrégé de

cet Ouvrage trop fameux, qui dans son véritable objet devoit être le

Livre de toutes les connoissances, & qui est devenu celui de toutes

les erreurs

; on ne cessoit de nous le vanter comme le monument le plus

propre à faire honneur au génie de la Nation, & il en fait aujourd’hui

l’opprobre.

A l’ombre d’un Dictionnaire qui rassemble une infinité

de notions utiles & curieuses sur les Arts et sur les Sciences, on y

fait entrer une compilation alphabétique de toutes les absurdités,

de toutes les impiétés répandues dans tous les Auteurs

[…]. Ils ont,