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jeudi 14 NOVEMBRE 2019

246. MALTE (ORDRE DE). CLAUDE-MARIE, COMTE DE

BELLEGARDE

(1700-1755), diplomate au service de l’électeur

Auguste de Saxe ; Rousseau en parle dans

Les Confessions

. 2 L.A.S.

à son cousin, le marquis de Veyne. Dresde, 1754-1755. 6 pp. ½ in-4

et in-folio.

Sur ses démarches auprès du roi et du grand maître de Malte

pour obtenir des commanderies pour les fils du marquis de

Veyne

; la seconde lettre contient la copie de la lettre du Roi Au-

guste au grand maître de Malte. « Monsieur mon cousin, c’est aux

humbles instances qui m’ont esté faites par le comte de Bellegarde

grand Maître de mes princes Xavier et Charles, que je vous fais ces

lignes pour vous recommander deux jeunes gentilshommes du Dau-

phiné, fils du marquis de Veÿne, proche parent du susdit comte de

Bellegarde, ces deux jeunes cavaliers étant voués à la Religion et

ayant déjà esté reçus dans l’Ordre, ils aspirent à l’espérance de se

voir pourvus des premières commanderies vacantes dans l’auberge

de Provence ou dans celle de France […] ».

On joint une P.A.S. du commandeur Peyre de Chateauneuf :

certificat de réception dans l’ordre St Jean de Jérusalem pour

La Roche-Nully, avec autorisation de porter la décoration

(janvier 1815).

200 / 300 €

247. MARINE.

3 lettres du XIX

e

.

- George OVEREND. L.A.S.

à Louis-Napoléon Bonaparte

. 3 pp.

in-4, adresse au dos. Jersey, 1851

. Longue lettre sur le développe-

ment de la marine à vapeur en France, proposant la création

d’une ligne transatlantique

. « En un mot, je vais m’expliquer la

manière dont France sans lui coûter de l’argent ou presque rien de

frais, a pu [pourrait] d’établir une communication à vapeur florissante

entre l’Europe et l’Amérique, le Brésil, etc., etc. Or France ne doit

se voir plus longtemps humiliée par les navires à vapeur Anglaises,

Américaines et Allemandes, étant les seuls grands bateaux

à vapeur sur la ligne des Portes de l’océan atlantique […] ».

Il propose l’établissement d’une ligne transatlantique de bateaux à

vapeur. «

L’expérience que j’ai eue dans la navigation à vapeur

en Angleterre m’a rendu bien capable de faire réussir une ligne

en France semblable à ceux de l’Angleterre

et je puis donc, avec

confiance, demander le patronage du gouvernement français […] ».

- amiral Pierre Roch JURIEN DE LA GRAVIÈRE (1772-1849).

L.A.S. à « mon bon enfant » [son fils Edmond Jurien de La Gra-

vière (1812-1892), amiral et académicien], 2 pp. in-4, 1839. Lettre

écrite à son retour de mission, lui intimant de rester en quarantaine

et lui

donnant des nouvelles de la conquête de l’Algérie.

« La

bateau à vapeur arrivé aujourd’hui nous donne d’assez bonnes nou-

velles, les renforts qui viennent d’être débarqués à Alger ont rassuré

les plus timides et sur tous les points où les Arabes se présentent,

ils sont battus. Ces succès ne sont pas pour nous, sans que nous

éprouvions quelques pertes ; mais il est impossible que cela soit

autrement, avec des gens qui sont très braves et qui en nous faisant

la guerre apprennent à la bien faire […] ». Il lui annonce sa visite

au Prince de Joinville.

- [Benoit DARONDEAU (1806-1869), ingénieur hydro-

graphe, il participa à l’expédition autour du monde sur

La Bo-

nite

en 1835-1836] : ordre de débarquement du brick du Roi

La Badine

(1828) pour Benoit Darondeau « élève hydrographe »,

signé par Pierre Roch Jurien de La Gravière.

300 / 400 €

248. MARTINIQUE&GUADELOUPE.

8 lettres d’écrivains antillais.

- Patrick CHAMOISEAU (né en 1953 à Fort-de-France), prix Goncourt

(1992). 2 C.A.S. (dessin d’un soleil sur l ‘une), 2 pp. in-12 oblong,

1994-2002.

Il suggère que le prix Nobel soit attribué à Edouard

Glissant

, dresse la liste des écrivains qu’il affectionne tout particu-

lièrement (Saint-John Perse, Glissant, Montaigne, Segalen, Villon,

etc.) et indique que son livre qu’il préfère est

Biblique des derniers

gestes

.

- Maryse CONDÉ (née en 1937 à Pointe-à-Pitre), femme de lettres

guadeloupéenne et militaire indépendantiste. 6 C.A.S., formats di-

vers. New York, Washington et Paris, 1994-2008. « Ami fidèle, lec-

teur assidu, merci ! C’est vous qui me donnez le courage d’écrire

[…]. J’aime tous les romanciers anglais du 19

e

siècle : les Brontë,

Jane Austin, Mary Shelley […] James Joyce ». Invitation lors d’une

séance de signature aux Cahiers de Colette. « Merci d’aimer mes

livres et de me l’écrire. Vous ne pouvez pas savoir le plaisir que

l’écrivain éprouve à ces moments-là. Car le lecteur est anonyme et

se manifeste rarement. Continuez, car j’écrirai d’autres livres pour

vous, qui je l’espère vous plairont ». Dans une dernière lettre émou-

vante, presque illisible, elle indique qu’étant très malade, elle ne

peut plus écrire à la main.

400 / 600 €

249. MARTINIQUE.

9 lettres.

- Jules LECHEVALIER (Saint-Pierre-le-Mouillage, Martinique

1806-1862), saint-simonien puis fouriériste, pionnier de l’économie

sociale, secrétaire de la Commission coloniale. 4 L.A.S. à Félix Mar-

tin d’Oisy, en-têtes du

Moniteur du Commerce

. 7 pp. in-8 et in-4.

1835. Sur l’écriture d’articles pour son journal. «

Ne manquez pas

de répondre sur la peine capitale qui est la différence de notre

système de légitimité positive rationnelle acceptant comme fait la

succession des époques la vie et la mort des races

, avec le système

de légitimité superstitieuse fondé sur l’éternité d’une race et l’arbi-

traire absolu de la naissance […] ».

- Théodore LECHEVALIER (Saint-Pierre-le-Mouillage, Martinique

1792- ?), « créole de la Martinique », frère aîné de Jules, abolition-

niste, fondateur et directeur du

Globe

et de

Outre-mer

« journal pour

la défense des intérêts coloniaux ». 5 L.A.S. à Félix Martin d’Oisy,

en-têtes du Globe et de Outre-mer. 5 pp. ½ in-8, 1838-1843. «

Vos

essais en matières coloniales ont été des coups de maitre

[…]. On

parle de quelque chose qui me semble digne de vous : c’est le congrès

de Vérone par Chateaubriand ; il y a quelque chose à faire sur le

chapitre où il traite de

la suppression de la traite des Noirs

[…].

Je vous dirai dans quel sens il faut aborder ce sujet dans Outre-mer

[…] ». Il évoque également les poursuites judiciaires engagées contre

A. de Saint-Priest qui « me fait concurrence en publiant le Bulletin

colonial ».

400 / 600 €

50. JULES MASSENET

(1842-1912), compositeur. L.A.S. et 4

cartes de visites A.S. (dont 3 contrecollées sur carton) 2 pp. in-12 et

4 pp. in-32. Paris, 30 déc. 1892 et s.d.

Ensemble relatif aux « Festivités Massenet » organisées par la

Société Royale d’Harmonie d’Anvers

, qui se déroulèrent en mars

1893.

- Lettre acceptant l’honneur qui lui est fait. « Je suis absolument sen-

sible à votre attention et je m’empresse de vous témoigner ma gra-

titude en vous priant de recevoir mes souhaits les plus affectionnés.

Je me fais une grande joie de vous retrouver dans votre chère ville

d’Anvers ! ».

- 4 cartes de visites autographes signées : remerciements et pensées.

- plaque lithographiée du « raout offert le 27 mars 1893 à Monsieur

Massenet »

120 / 150 €

251. [MAURICE (ÎLE)].

5 lettres de femmes de lettres mauriciennes.

- Ananda DEVI (née en 1957 à Trois-Boutiques). 2 L.A.S. 2 pp.

in-4 et in-8, nov. 2001. « Ce que j’écris ne « rencontre » pas tous

les lecteurs de la même façon. Quelques uns, seulement, y entrent

sans conditions. C’est lorsque ce miracle a lieu que j’ai l’impres-

sion d’être parvenue au but […]. Tous mes écrits naissent d’un cri

– de cœur, de corps, d’âme – qui finit par retomber dans le silence.

Entre les deux, je le souhaite, je l’espère, l’ombre entrevue de la

vérité […] ».

- Marie-Thérèse HUMBERT (née en 1940 à Quatre-Bornes). 2

L.A.S. et 1 P.A.S., 3 pp. ½ in-4. Elle annonce la parution de son

prochain roman Un Fils d’orage « qui a pour cadre la Camargue »,

recopie un long extrait d’Une Robe d’écume et de vente, et dis-

serte longuement sur les écrivains qui ont exercé une influence sur

elle. « J’ai beaucoup lu et je relis sans cesse Shakespaere, Dos-

toïevski, Tagore, Dickens, Jane Austen, Chateaubriand, Nodier,

Benjamin Constant (Adolphe surtout) et Proust

. J’ai découvert

Proust et Dostoïevski à 14 ans, et mon premier enthousiasme

ne s’est jamais dissipé. Ensuite il y a eu T.S. Eliott

(je sais par

cœur Murder in The Cathedral) […] ».

200 / 300 €