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jeudi 14 NOVEMBRE 2019
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276. SAINT-DENIS (MAISON DE).
5 lettres et 1 pièce signée,
adressées à la baronne Du Bouzet, première surintendante de laMaison
de Saint-Denis. 1811-1838.
Ampliation du décret lui accordant une pension de retraite et le titre
de surintendant honoraire (1816). Lettre du secrétaire des commande-
ments de la reine Hortense (lui intimant d’intégrer une protégée en lui
octroyant les fonctions de « dame de 2
e
classe », 1811). 2 intéressantes
lettres la félicitant de sa nomination à Saint-Denis (1810) et regret-
tant son éviction (« les persécutions que vous éprouvez augmentent le
nombre de vos partisans […]. Les parents que je vois continuellement
ne font que chanter vos louanges […] », 1815). 2 lettres de la baronne
Dannery, surintendante, lui demandant où se situe le tableau qui or-
nait le réfectoire représentant la distribution des croix par l’Empereur
(1838), et la remerciant pour le prêt d’un tableau le temps qu’il soit
copié (1840).
400 / 500 €
277. SAINT-DOMINGUE – BORDEAUX.
Pièce signée par le ca-
pitaine Pierre Henry et le négociant Charlet de Courcelles. 1 p. gd
in-folio. Bordeaux. 26 germinal an 10.
Contrat pour l’expédition d’instruments de musique à Saint-
Domingue, alors que la guerre fait rage.
« Je pierre Henry capi-
taine et maître après Dieu du navire nommé l’Aimable Antoinette de
Bordeaux du port de trois cents tonneaux ou environ, ancré à présent
devant Bordeaux, pour avec le premier temps convenable que Dieu
nous donnera, suivre le voyage jusqu’au devant du Cap Français, isle et
côte St Domingue, sous le franc tillac d’icelui, de vous Monsieur Char-
let de Courcelles les marchandises ensuivantes, nombrées et marquées
au nombre et marque ci hors mises, le tout sec et bien conditionné,
savoir vingt deux caisses contenant des instruments de musique, pen-
dules et autres objets. L’emballage de plusieurs caisses ayant été en-
levé à bord par l’arrimeur, il reste de l’incertitude sur la réalité de la
contremarque […] ». Suivent les conditions pour le fret, l’assurance et
le voyage des passagers.
300 / 400 €
278. SAINT-SIMONISME – CHEMIN DE FER. PROSPER EN-
FANTIN
(1796-1864). L.A.S. à « mon cher Simons » [Ernest Rigobert
Simons, administrateur des messageries royales], 3 pp. in-8, en-tête de
la « Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon ». Paris, 30 oct. 1847.
Très intéressante lettre sur la situation de la Compagnie du
Chemin de fer de Paris à Lyon, et ses projets de fusion, après le
Krach de 1847.
« Je fais un nouvel appel à votre zèle pour les intérêts
de la C
ie
.
Je vous assure que sa situation est assez grave & que si
nous ne coupons pas court et ferme aux tentatives de désorganisa-
tion, cela pourrait aller assez loin
. En même temps la commission est
saisie d’une question qui à votre grand étonnement peut-être, s’agite
de plusieurs côtés, & qui peut avoir une grande influence sur notre af-
faire. Laffitte d’une part, le chemin de St Etienne de l’autre, & par
dessus tout le chemin du Centre, songent à la ligne de Lyon Avignon
dans un tout autre esprit que nous ». Il craint que le ministre n’écoute
M
me
Adélaïde et le général Rumigny, actionnaires de St Etienne. «
Vous
savez assez tout ce qu’il y a à attendre de l’unité des trois lignes de
Paris à Marseille
comme (?) d’exploitation, comme bonne adminis-
tration d’une aussi énorme circulation,
vous savez aussi combien je
pousse depuis longtemps & de toutes mes forces à cette harmonie
qui peut seule nous sauver
de la concurrence du Centre, enfin vous
être trop (?) d’affaires pour ne pas juger que jamais il ne se présentera
d’occasion meilleure pour avoir de bonne conditions à une concession.
Venez donc nous prêter secours et nous assurer par là pour notre propre
ligne de Lyon, la révision du tracé de la traversée de Lyon, l’adoption
de l’amendement Fould & par dessus tout la totalité des provenances
du midi pour le nord […] ».
400 / 500 €
SAINT-SIMONISME :
voir également n°249
279. SECOND EMPIRE.
Manuscrit autographe, d’une belle écri-
ture dense et parfaitement lisible. Paris, août 1863 – mai 1868.
154 pp. in-4 (1
er
feuillet détaché et sali, déboité, derniers feuillets en
partie détachés).
Passionnant journal, intime, d’un écrivain dans le Paris du se-
cond Empire
. Son étude [l’auteur, à la première page, confie qu’il
publia, en juillet 1862, une
Histoire de Bayart
] nous révèle qu’il
s’agit de l’écrivain et journaliste Henri d’Audigier (1828-1872). Inci-
pit : « Paris-Passy 14 août 1863. Une fois de plus me voici arrêté dans
mon difficile voyage à travers la vie. J’ai choisi mon chemin. Je me
suis jeté volontairement, avec ardeur, avec joie, dans la carrière des
lettres, la seule qui, malgré ses périls, ait tenté mon courage, la seule
qui n’ait pas effarouché dès l’abord ma fierté native et mes goûts in-
dépendants […] ». Peut-être incomplet de la fin, il se termine ainsi :
« Je ne connais que deux femmes qui me plaisent, et les voici ! Mes
sentiments et mes sensations du jour ont eu une influence, durant la
nuit, sur les rêves de mon sommeil. Ah ! Bella, farouche Bella, que
vous étiez près de moi traitable et gentille ! Je ne vous tenais plus la
main seulement ou le bras même, mais tout le corps, et, sur vos yeux,
sur vos lèvres humides, entr’ouvertes, souriantes, quels baisers ! J’y
crois être encore et j’en hennirais ! ».
Il est joint une lettre de son frère, officier servant en Cochinchine
(Saigon, 1866).
600 / 800 €
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