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jeudi 14 NOVEMBRE 2019

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269. RÉVOLUTION & MÉDECINE.

Pièce signée à l’en-tête du

Conseil de Santé, 13 floréal an 3, 1 p. in-folio ; l’encre a rongé le papier

par endroits.

Certificat de civisme et de capacité pour le chirurgien Jean-Baptiste

Lepelletier, signé par les membres du Conseil de Santé (PARMENTIER,

COSTE, LE PREUX, SABATIER, HEURTELOUP, RUFIN, VERGEZ,

etc.) et les membres du Comité de Salut Public (CAMBACÉRÈS,

FOURCROY, MERLIN DE DOUAI, TREILHARD, RABAUD et

DEFERMON).

150 / 200 €

270. RÉVOLUTION – TRAHISON DE DUMOURIEZ.

Deux do-

cuments de François Vermot dit Vermont, écrivain de l’état-major de

Dumouriez, qu’il suivit lors de sa trahison ; fait prisonnier dans la plaine

de Neuwier lors du passage du Rhin, il est emprisonné à Rochefort.

- L.A.S. au commissaire du pouvoir exécutif de Rochefort, 2 pp. in-4

(manque au bas de la première page avec atteinte du texte).

Écrite

de la prison de Rochefort le 28 nivôse, et également signée par

son codétenu, Bassière, il se plaint de ses conditions de détention.

« Notre position bien critique ! mais plus encore le lieu malsain et

infecte où nous sommes, nous forcent à intercéder de votre humanité à

l’effet que vous vouliez donner des ordres pour nous faire mettre dans

une chambre ou un endroit plus sainement aéré ; notre santé s’altérant

considérablement dans celui où nous sommes. Nous ne pouvons nous

dissimuler que nous avons fait une faute, bien que nous n’eussions

obéi qu’à la nature […] ». Note du commissaire qui renvoie la lettre

au concierge de la maison d’arrêt Saint-Maurice de Rochefort : « Le

concierge pourra laisser respirer l’air du préau aux détenus Vermot et

Bassière sous bonne et sûre garde pendant un laps de temps limité ».

- Pièce signée par Vermot pour copie conforme, le 5 mars 1815, at-

testant de son engagement au service des Bourbon. « Attaché à l’état

major du général Dumouriez en 1793, a émigré le 5 avril 1793, qu’il

faisait partie du cantonnement de Leuze. Ledit Vermot a fait dans la

Légion de Bourbon le service aux avant-postes pendant les années

1793, 94, 95 & 1796. En août 1796, il fut fait prisonnier dans la plaine

de Neuwier […] ».

200 / 300 €

271. RÉVOLUTION – PIERRE ARNOULD MEYER

(1762-

1802), général de la Révolution. Pièce autographe, signée pour copie

conforme, de la lettre adressée au Comité de Salut Public. 1 p. in-4.

Paris, 11 ventôse [an 3].

Protestation contre sa destitution de général et sa réintégration à un

grade inférieur

[promu général de division en sept. 1793, il commande

la division de Maubeuge mais, accusé de charlatanisme, il est relevé de

son commandement et emprisonné à la Conciergerie  ; remis en liberté

après le 9-thermidor, il est réintégré au grade de chef d’escadron]. « Le

citoyen Meyer ex général de division destitué par les agents de Robes-

pierre, incarcéré, traduit au tribunal révolutionnaire auquel la Révolu-

tion du 9 thermidor l’a arraché, paraît à la barre et se plaint de ce que le

Comité de salut public en levant sa suspension l’a nommé à un grade

inférieur à celui qu’il occupait lors de son injuste destitution ; il expose

les sacrifices qu’il a fait à la Révolution, les pertes que la persécution

lui a fait essuier. Il demande sa réintégration dans le grade de général

de division, le paiement de ses appointements depuis sa destitution et la

restitution des chevaux et effets qui lui ont été pris […] ».

300 / 400 €

272. RÉVOLUTION – LOUIS XVI –ABBÉ GRÉGOIRE.

Imprimé

de 16 pp. in-12, broché dans un petit feuillet musical manuscrit. Imprimé

à Saint-Flour par G. Sardine, 1792.

« Opinion du citoyen Grégoire, député du département de Loir-et-

Cher, concernant le jugement de Louis XVI, séance du 15 novembre

1792 ».

150 / 200 €

273. HUBERT ROHAULT DE FLEURY

(1777-1846), architecte.

Manuscrit autographe (brouillon avec nombreuses ratures et corrections).

4 pp. grand in-folio. Sans date [vers 1810]. Note au crayon: « Note sur un

projet de façade d’église demandé par M. P. Bissari à (Virieu ?) ».

Très intéressant projet de façade d’église, développant ses concep-

tions architecturales :

« Dans cette façade d’église je me suis proposé un

problème qui je crois est le premier que doit résoudre un architecte : avec

le moins de dépenses possible produire le plus grand effet remplissant les

convenances […] ». S’appuyant sur les théories de Palladio, il développe

son projet : « J’ai élevé les colonnes sur quelques marches. La différence

du sol à celui de l’église étant très faible, j’ai élevé davantage celui du

porche plus pentu dans l’église par une pente douce prolongée jusqu’à la

coupole. Cette pente donne l’avantage comme dans une grande partie des

églises de Rome de laisser apercevoir le me autel plus facilement dans

les grandes cérémonies, lorsque le peuple se porte en foule à l’église. J’ai

posé les colonnes sur ces marches sans piédestaux. Les piédestaux ou

stylobates ne servent qu’à élever le sol d’un édifice pour lui donner plus

de salubrité en lui ôtant cette humidité qu’il tire de la terre, lorsque le pavé

est au niveau du terrain, mais ici le sol est fixé.

Les piédestaux sont donc

inutiles : d’après les principes que j’ai avancés, tout ce qui est inutile

doit être supprimé de l’architecture comme ne faisant qu’augmenter

la dépense sans but et sans augmenter l’effet. J’ai isolé les colonnes

en formant un porche qui a en profondeur un peu plus de la distance

comprise entre les colonnes du milieu

[…]. Pour diminuer encore la

dépense, j’ai choisi un ordre qui joint la simplicité à la noblesse. L’ordre

ionique est non seulement moins riche que le Corinthien dans son chapi-

teau, mais encore dans son entablement […] ».

800 / 1 000 €

274. HUBERT ROHAULT DE FLEURY

(1777-1846), architecte.

2 manuscrits autographes (brouillons). 6 pp. ½ in-4 et in-folio.

- Brouillon du rapport d’une commission formée pour l’examen de l’in-

vention de M. Bergeron, ingénieur géographe, destinée à « appliquer à

toutes les voitures publiques un système fort simple qui les empêchent

de verser ou du moins ralentit la chute et la rendit moins dangereuse

[…] ». 3 pp. in-4, à la suite d’une lettre qui lui est adressée. Janvier 1830.

- Brouillon d’un rapport établi, rédigé et signé par son fils, l’architecte

Charles Rohault de Fleury (1801-1875) « en remplacement de son père »,

abondamment corrigé par Hubert R. de F. Daté du 23 janvier 1830, il est

également relatif au procédé pour empêcher les voiture de verser. 4 pp.

in-folio (bas du document rogné avec atteinte du texte).

200 / 300 €

275. CHARLES ROHAULTDE FLEURY

(1801-1875), architecte, fils

du précédent.

- L.S. et L.A.S., 1844-1852, l’une à « monsieur le président » sur « l’amé-

lioration de la position des architectes » proposant un projet de loi sur le

diplôme d’architecte.

- P.S. Ordonnance de paiement pour ses travaux au Muséum d’histoire

naturelle (1836).

- 6 copies de lettres relatives à sa mission à Londres (mai-juin 1871) +

une autre « confidentielle » très intéressante sur un projet qu’il a présen-

té au Conseil des Bâtiments civils (à Paulze, janvier 1860).

- Documents personnels divers (carte d’électeur, notice biographique, etc.)

- Grand tableau généalogique de la famille Rohault, établi en 1863 et

remontant au début du XVI

e

siècle.

300 / 400 €