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jeudi 14 NOVEMBRE 2019
1. HISTOIRE NATURELLE
31. KARL EDUARD HAMMERSCHMIDT DITABDULLAH BEY
(1801-1874), entomologiste et minéralogiste autrichien, au service de
l’Empire Ottoman. L.A.S. 2 pp. in-4. Paris, 9 juin 1867.
Très belle lettre sur le projet de fondation d’un Muséum d’Histoire
Naturelle àConstantinople.
«EnOrient depuis 18 ans, et toujours occu-
pé avec des recherches scientifiques principalement d’histoire naturelle,
j’ai l’honneur d’exposer dans la section de la Turquie à l’Exposition Uni-
verselle de Paris […]. La collection de pétrifications du Bosphore et du
Mont Liban en 2000 échantillons fut destiné par moi comme hommage
à l’Académie de France pour le Musée paléontologique et cette collec-
tion se trouve actuellement déjà exposée au Jardin des plantes […]. ».
Il destine une bonne partie de ses collections « pour la fondation d’un
musée national à Constantinople. Par un Firman de
Sa Majesté Abdul
Aziz, mon auguste souverainma chargé de la formation d’unmusée
national à Constantinople
». Il détaille alors le contenu des 30 sections
qu’il se propose de composer, réparties en grands départements : minéra-
logie, botanique, zoologie, etc. Il espère que ce long exposé lui permettra
de prendre intérêt à ce projet.
400 / 500 €
32. [LOUIS AGASSIZ
(1807-1873), naturaliste américano-
suisse]. FRANÇOISARAGO (1786-1853), astronome. Lettre signée
avec compliments autographes, adressée
à Louis Agassiz.
1 p. in-4.
Paris, 31 octobre 1842, en-tête et vignette du secrétaire perpétuel de
l’Académie des sciences. Adresse et marques postales au dos.
Arago accuse réception, au nom de l’académie des sciences, de deux
ouvrages d’Agassiz : 1° Histoire naturelle des poissons d’eau douce de
l’Europe centrale, tome 1
er
. – 2°
Nomenclator zoologicus : continens
nomina systematica generum animalium tam viventium quam fossilium.
Il ajoute de sa main « tout mon attachement ».
300 / 400 €
33. [APICULTURE].
DR LUCIEN-GRAUX (1878-1944), entrepre-
neur, collectionneur, bibliophile, éditeur et résistant, mort en déportation
à Dachau ; il fonda la maison de parfumArys. Tapuscrit avec addition et
corrections autographes, 7 pp. in-4. [Novembre 1933].
Beau texte sur les abeilles publié dans la
Gazette apicole,
réflexion
sur le fruit de leur travail. « Allons, disons-le sans réticence : le miel,
c’est l’esprit, c’est la distillation de l’intelligence, c’est la recherche de la
perfection, c’est le zèle de la pensée qui butine, qui va partout chercher le
bien, le mieux, qui monte dans la clarté, qui redescend vers le laboratoire.
C’est à la fois la science et l’art, puisque dans l’atelier des abeilles, la
loi du Nombre d’or distribue, avec une exactitude géométrique et une
proportion parfaites, la fonction et le dessin de la cellule […] ».
Il est joint un jeu d’épreuves corrigées (4 pp. in-8, illustrées de deux
gravures), avec bon à tirer + une lettre d’envoi (en-tête Docteur Lucien-
Graux) + une L.A.S. de remerciements lui demandant un exemplaire de
la revue.
300 / 400 €
34. CHARLES-LUCIEN BONAPARTE
(1803-1857), ornithologue.
L.A.S.
à Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire
, au Jardin des Plantes. 2 pp.
in-4. Leyde, 2mai 1850.Adresse au dos. Déchirure au feuillet d’adresse.
Belle lettre à propos de son ouvrage sur les oiseaux,
Conspectus
Generum Avium,
publié en 1850 et corrigé par Isidore Geoffroy-
Saint-Hilaire. Après l’évocation de son séjour à Leyde, il en vient
à son livre. « Je suis charmé de la manière dont vous avez arrangé
avec Guérin et j’approuve beaucoup le tirage à part du commence-
ment. Vous pouvez le bien faire connaître puisqu’il ne m’a pas écrit.
Vous êtes incomparable de vous occuper de moi même en voyage,
mais n’oubliez pas que quand mon ms [manuscrit] est en désaccord
avec mon Conspectus c’est le ms qui a raison […] ». Il s’est appli-
qué à corriger les fautes et en retrouverait certainement d’autres s’il
avait d’autres épreuves sous la main. « J’ai par exemple massacré les
Dendrocolaptes… et les Toleanides même j’aurais à ajouter parmi les
Milocires un nouveau genre qui représente dans l’ancien monde (Malacca)
les Cymindis du nouveau… C’est quelque chose d’entièrement
nouveau… et son nom composé duquel pourrait très bien être pris de
son bec excessivement petit, comprimé et tranchant plus que celui de
l’alea !...
La première plume de l’aile égale la cinquième et c’est la
troisième qui est la plus longue
…mais je n’ai pas le temps de faire
cette description, devant corriger mes épreuves […] ».
600 / 800 €
35. CHARLES-LUCIEN BONAPARTE
(1803-1857), ornitho-
logue. L.A.S.
au zoologiste autrichien Leopold Fitzinger
(1802-
1884). 2 pp. in-8, adresse au dos avec marques postales. Rome,
25 mai 1835. En italien.
Belle lettre scientifique, en particulier sur les serpents,
citant plu-
sieurs espèces, comme le Tyria dahlii (qui avait été nommé par Fitzinger
en 1827). [Charles-Lucien Bonaparte travaillait alors à son
Iconografia
della fauna italica
, dont la publication en 3 volumes in-folio s’étala de
1832 à 1841].
400 / 600 €
36. GASTON BONNIER
(1853-1922), botaniste. 8 L.A.S. à différents
correspondants, en-têtes du
Laboratoire de Botanique de la Faculté
des Sciences de Paris,
une enveloppe. 1887-1915. Envoi d’articles
pour la Revue Scientifique, nominations, etc.
300 / 400 €
37. LOUIS-AUGUSTIN BOSC-D’ANTIC
(1759-1828). Lettre au-
tographe (écrite à la 3
e
personne). 1 p. in-4. 2 juillet [1827, d’après
une mention postérieure] ; cachet de collection.
Visite de la girafe du Muséum,
ramenée d’Egypte en 1827 par Étienne
Geoffroy-Saint-Hilaire, première girafe à entrer vivante sur le sol fran-
çais. « Bosc a l’honneur d’envoyer à Monsieur Cardinal les billets qu’il
désire ; plus un pour voir la giraffe [sic] sur lequel il voudra bien inscrire
le nombre des personnes qui l’accompagneront. Il lui demande en retour,
de soigner les affaires du Muséum dans son bureau ».
300 / 400 €
38. CHARLES-FRANÇOIS BRISSEAUDEMIRBEL
(1776-1854),
botaniste. 2 L.S. à l’
explorateur Gaspard-Théodore Mollien
(1796-
1872). 2 pp. in-folio. Nov. 1819 – janv. 1820. Mouillures.
Lettres relatives à la souscription pour l’ouvrage de Mollien :
Voyage
dans l’intérieur de l’Afrique, aux sources du Sénégal et de la Gambie,
fait en 1818, paru en 1820.
300 / 400 €
39. CHARLES-FRANÇOIS BRISSEAUDEMIRBEL
(1776-1854),
botaniste. L.A.S. 1 p. in-4. Paris, 31 oct. 1814.
Sur la publication de ses
Éléments de physiologie végétale et de
botanique,
paru en 1815. Il demande un secours de mille francs « pour
que je puisse mettre fin au travail que j’ai entrepris. Cette somme devant
servir à payer mon graveur, elle ne sera, selon l’usage, délivrée qu’avec
son reçu, sur présentation d’épreuves […] ».
200 / 300 €
40. CHARLES-FRANÇOIS BRISSEAU DEMIRBEL
(1776-1854),
botaniste. 8 L.A.S. à différents correspondants (au botaniste et explo-
rateur Auguste de Saint-Hilaire, à l’éditeur Gide, à un « très honoré
confrère », etc.). 8 pp. in-8 et in-4. En-têtes du Muséum.
A Auguste de Saint-Hilaire,
dont il loue ses
Leçons de botanique
dont il désirerait qu’il serve à l’enseignement de l’histoire naturelle.
« J’avais lu ce livre pour ma propre instruction, et j’avais remar-
qué sans toutefois en être surpris, avec quelle merveilleuse habileté
l’auteur avait su mettre à la portée de quiconque entend le français,
les plus hautes théories de la science sans lui rien faire perdre de sa
dignité […] ». Remise des exemplaires d’un mémoire par son édi-
teur, remise de billets pour visiter les serres du Jardin du Roi, remise
d’arbres et arbustes du Muséum en échange de fossiles, envoi de
graines, etc.
On joint le fragment d’une intéressante L.A.S. de Mirbel sur les col-
lections botaniques de la Malmaison [on sait le gout de Joséphine
pour cette discipline],
lettre écrite de Malmaison
le 1
er
complémen-
taire an 13 (manque le haut de la lettre).
600 / 800 €
BEL ENSEMBLE AUTOUR DES SCIENCES
(lots 31 à 125)




