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jeudi 14 NOVEMBRE 2019
notre Mésencéphale l’un des maxillaire complètement séparé de
l’os incisif :
j’ai vu les déformations les plus graves de la face causées
par les brides placentaires
et se confirmer ainsi l’ingénieuse théorie
de votre illustre père […]
». Il poursuit sa description des anomalies,
évoque ses travaux et les articles qu’il écrit, en particulier sa Notice
sur Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire.
400 / 500 €
58. CHARLES-FREDERIC MARTINS
(1806-1889), botaniste et
météorologiste, directeur du Jardin des Plantes de Montpellier, auteur
d’une
Tératologie végétale
, il fit plusieurs expéditions botaniques au
Spitzberg et dans le désert du Sahara. Il a entretenu une abondante cor-
respondance avec Charles Darwin. 10 L.A.S. à différents correspondants
(Charles Robin, « mon cher confrère », l’imprimeur Silbermann, le natu-
raliste Florent Prévost, etc.), en-têtes du Jardin des Plantes de Montpellier.
22 pp. in-8 et in-12.
Deux longues lettres (7 pp. in-8) au botaniste et médecin Charles
Robin
(1821-1885) sur la mort du botaniste Moquin-Tandon et les
tractations pour entrer à l’Académie. D’autres lettres sont relatives à
sa traduction des idées de Goethe sur les sciences, le renvoi d’épreuves
mentionnant des corrections sur les noms de plantes, la commande d’ou-
vrages de botanique, en particulier de Schimper.
400 / 600 €
59. FRANÇOIS-VICTOR MÉRAT DE VAUMARTOISE
(1780-
1851), botaniste et médecin, disciple de Jussieu, il étudia particulière-
ment la flore des environs de Paris. 2 L.A.S. à un botaniste, 3 pp. ½ in-4.
Paris 1822-1826.
Intéressante correspondance donnant son avis
sur la possibilité d’une clas-
sification des plantes par les feuilles.
« Actuellement, Monsieur, si vous
me permettez de vous dire mon avis sur votre travail, je vous avouerai que
je ne conçois pas la possibilité d’asseoir une classification des espèces sur
les feuilles. Sauvage a échoué autrefois dans une entreprise presque sem-
blable, et cela devait être. Cet organe ne fournit point assez de caractères
variés : par exemple, il y a des familles entières où elles se ressemblent,
telles sont les graminées, les cypéracées […] ».
400 / 600 €
60. HENRI MILNE-EDWARDS
(1800-1885), zoologiste, auteur
d’une
Histoire naturelle des crustacés
qui fit autorité. 5 L.A.S. au phi-
lanthrope Alexandre Vattemare (1796-1860). 9 pp. ½ in-8. Paris, Jardin
des Plantes, 1845-1851 et sans date.
Intéressante correspondance, en particulier sur la
paléontologie améri-
caine,
adressée à Alexandre Vattemare qui, dès 1839, s’était rendu aux
États-Unis et au Canada, où il fut à l’origine de la création de la pre-
mière grande bibliothèque publique américaine, la Boston Public Library
(il créa un vaste réseau de relations à travers l’Amérique du Nord et l
’Europe pour développer son système d’échange international de livres).
Il accuse réception de l’ouvrage envoyé par l’État du Massachusetts « et
comme témoignage de ma reconnaissance je vous prierai d’offrir de ma
part à la législature de cet état les dix-huit premiers cahiers de nouvelle
série des Annales des sciences naturelles, consacrées à la zoologie et pu-
bliées sous ma direction.
Ce recueil, j’ose l’espérer, sera accueilli par les
naturalistes du Massachusetts avec la même faveur qu’il l’a été par
mes confrères ici […] ».
Il espère qu’en retour, il pourra lui adresser « la
partie zoologique de l’histoire naturelle de NewYork. Je serais également
désireux d’avoir le volume de mémoires publiés par Harlan &
en un mot
tout ce qui est relatif à la zoologie des États-Unis.
Si vous voyez M.
Dana [James Dwight Dana (1813-1895), zoologiste américain],
faites-lui
mes amitiés et dites lui que son grand ouvrage sur les polypes m’a
intéressé au plus haut degré
[…] ». Il accuse réception de l’ouvrage
sur la géologie de l’état de New York et lui adresse en retour une édition
de Lamarck. Dans une longue lettre, il lui adresse toutes ses nouvelles
publications souhaitant qu’elles soient placées dans une bibliothèque pu-
blique de NewYork à disposition des naturalistes, ainsi que d’autres pour
l’état du Massachusetts. Il souhaiterait en retour recevoir divers ouvrages
de naturaliste américains, en particulier la
paléontologie de James Hall
(1811-1898). «
Le travail de M. Hall me serait particulièrement utile
en ce moment, car c’est le traité le plus considérable qu’on ait écrit
jusqu’ici sur les fossiles de l’Amérique et j’ai souvent besoin de le
consulter ; j’ajouterai que le second volume de cet ouvrage est impa-
tiemment attendu par tous les paléontologistes
[…] ». Dans une der-
nière lettre adressée à Moreau, il dresse la liste des nouveaux ouvrages
qu’il destine à Vattemare pour les bibliothèques américaines, et précise :
« Je vais m’occuper à réunir les éléments d’une petite collection d’ento-
mologie destinée à l’établissement public dont vous m’avez parlé […] ».
600 / 800 €
61. HENRI MILNE-EDWARDS
(1800-1885), zoologiste, auteur
d’une Histoire naturelle des crustacés qui fit autorité. 7 L.A.S. à différents
correspondants (dont 2
au zoologiste Émile Blanchard
). Paris, Jardin
des Plantes, 1845-1870 et sans date. 7 pp. ½ in-8.
Bel ensemble de lettres, la plupart consacrées à l’histoire naturelle.
Il adresse des exemplaires de ses Recherches sur les mammifères,
destinés à Blanchard, Quatrefages, etc., lettres amicales à Blanchard
évoquant un article scientifique, etc. Il dresse également un reçu pour
« un mémoire
sur la respiration des crabes de terre,
travail qui a été
imprimé dans les Annales des sciences naturelles ».
300 / 400 €
62. ALFRED MOQUIN-TANDON
(1804-1863), botaniste. L.A.S.
au naturaliste Louis-Augustin d’Hombres-Firmas
(1776-1857).
2 pp. ½ in-4, en-tête du Jardin des Plantes de la ville de Toulouse.
Toulouse, 12 juillet 1845. Adresse au dos.
Sur leurs travaux respectifs de botanique.
« Ma Tératologie végétale
a été publiée au mois de novembre 1840 (quoiqu’elle porte la date de
1841, mise malgré moi par l’éditeur). J’ignorais que vous aviez adressé,
en 1840, une note sur les arbres remarquables des environs d’Alais à
plusieurs sociétés savantes […] ». Il ne possède plus d’exemplaires de
sa Tératologie, lui indique comment se la procurer et dresse la liste des
travaux qu’il possède de lui (essai sur la croissance des arbres, essai sur
les champignons comestibles, etc.).
On joint 2 pièces manuscrites d’époque, de mains différentes, détail-
lants les travaux et la carrière de Moquin-Tandon, plus spécifiquement
autour de la tératologie végétale.
300 / 400 €
63. FELIX-ARCHIMEDE POUCHET
(1800-1872),
biologiste, il défendit la théorie de l’hétérogénie (génération spon-
tanée), s’opposant à Pasteur ; il fut aussi, avec Négrier, le premier à
décrire scientifiquement le mécanisme de l’ovulation dans l’espèce
humaine et chez les mammifères. Manuscrit autographe, 14 pp. in-8
oblong. 1863. Ratures et corrections.
Très intéressant discours prononcé le 1
er
décembre 1863 sur la gé-
nération spontanée, s’opposant avec force aux théories de Pasteur.
[En 1859, il publia
Hétérogénie ou traité de la génération spontanée
,
puis, en 1864,
Nouvelles expériences sur la génération spontanée et la
résistance vitale].
«MM., Plusieurs personnes qui s’intéressent à l’hété-
rogénie m’ont témoigné le désir de m’entendre sur cette grave question
du développement plus étendu que ceux que j’ai pu donner dans notre
première réunion […]. Je vais donc reprendre la réfutation commencée
dans la dernière séance
et combattre de nouveau M. P. [Monsieur
Pasteur] et ses amis de l’Institut
[…]. Nous n’avons d’autre intention
que de prouver l’existence de ce mode spécial de reproduction parmi
tant d’autres modes dont notre adversaire ne parle pas et ne pouvait
parler : ce mode c’est l’hétérogénie, que nous définissons, encore une
fois, non par une création faite de rien mais (?) la production d’un être
nouveau donnée de (?) et dont les éléments primordiaux sont tirés de la
matière organique ambiante […] ».
1 200 / 1 500 €
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