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alors pour le Préfet de Police pendant trois ans. Une enquête
est ouverte sur son ancienne condamnation politique et une
procédure criminelle est engagée en
1834
pour escroquerie
et usage de faux. Il se cache et trouve refuge chez Pierre
Morey. Celui-ci est membre de la Société des Droits de
l’Homme, une des organisation républicaine interdite depuis
la fin
1833
. Avec l’aide de Théodore Pépin ils préparent un
attentat et fabriquent la « Machine infernale » avec vingt-
cinq canons de fusils juxtaposés et mis en position sur le
rebord de la fenêtre d’une maison. Le
28
juillet
1835
, un
défilé est organisé et le Roi Louis-Philippe doit passer la
Garde nationale en revue. Le Roi est accompagné par ses
fils, de nombreux Maréchaux et officiers supérieurs. La «
Machine infernale » est placée au
50
boulevard du Temple,
elle explose, faisant
18
morts (dont le Maréchal Mortier)
et
42
blessés. Le Roi n’est que légèrement blessé au front.
Fieschi est aussitôt arrêté, puis ses deux complices quelques
jours plus tard. Le
30
janvier
1836
le procès s’ouvre davant
la Chambre des Pairs. L’arquebusier Le Page décrit et analyse
la machine infernale en tant qu’expert. Le
19
février
1836
,
tous les trois sont guillotinés.
estimation :
250
/
300
euros
37
Allard Chef du Service de Sûreté -
1839
Billet de juré : coupable
Lot comprenant :
a. « Préfecture de Police droit pour retirer à la Poste une
lettre qui lui est adressée. Paris le
21
mars
1839
». Signé
Allard Chef du Service de Sûreté.
Une page manuscrite, In-quarto.
b. « Sur mon honneur et ma conscience Ma déclaration
est : coupable » Ticket imprimé avec mention manuscrite
et cachet à l’encre « Cour d’Assise du Département des
Bouches du Rhône ».
9
x
14
cm
estimation :
80
/
100
euros
38
Une lithographie et deux lettres concernant
l’empoisonneuse Lafarge –
1840
.
estimation :
100
/
120
euros
39
Adolphe Thiers -
1843
Lettre autographe signée Adolphe Thiers,
23
mai
1843
(?).
Une page manuscrite, in-huit.
Adolphe Thiers né le
17
avril
1797
, mort
3
septembre
1877
. Avocat, académicien en
1833
, Ministre de
l’Intérieur en
1832
, il est nommé par le Roi Louis-Philippe
Chef du gouvernement en
1836
. Il est élu député en
1863
.
Le
17
février
1871
il est élu par l’Assemblée nationale chef
du pouvoir exécutif de la République française et demande
qu’on le nomme « Président de la République ».
estimation :
100
/
120
euros
40
Alexandre Dumas - Badinguet
Lot comprenant :
a. Lettre autographe signée d’Alexandre Dumas, adressée
à Monsieur Nogent, (Nogent-Saint-Laurens) « Monsieur
Daure a été arrêté, ainsi que son beau-frère, dans leur lit,
par prévention dans la nuit du
14
mai ». « … a été pris avec
les curieux et relâché…» (pendant les émeutes de
1848
)
Une page, in-huit.
Alexandre Dumas né le
24
juillet
1802
, mort le
5
décembre
1870
. Auteur de nombreux ouvrages à succès.
Jules Henri Edmé Nogent-Saint-Laurens né le
27
décembre
1814
, mort le
30
janvier
1882
. Brillant avocat, Député au
Corps législatif de
1853
à
1870
, partisan de l’Empire, il
soutient les projets des grands travaux de Paris.
b. « Badinguet au pilori » Gravure satirique représentant
Napoléon III après
1871
enchaîné au pilori. Un extrait des
châtiments de Victor Hugo complète la scène. Imprimé à
Bruxelles.
58
x
40
cm (manques)
Badinguet, surnom donné par les républicains à l’Empereur
Napoléon III, du nom de l’ouvrier qui lui avait prêté ses
habits lorsqu’il s’évada du fort de Ham en
1846
.
estimation :
150
/
180
euros
Documents divers
41
Ensemble de trois documents concernant l’homme
au Masque de Fer.
a. « Notes sur l’homme au Masque de fer, recueillies pour Mr
le Cher Gazan, Lieutenant de Roi aux Isles Ste Marguerite
».
Petit cahier de notes manuscrites de neuf pages, relié par
un ruban, sur l’homme au Masque de Fer, mentionnant
notamment
le « ...véritable nom du détenu... »
26
x
20
.
5
cm
b. L’Homme au Masque de fer.
Gravure anonyme légendée d’époque révolutionnaire
représentant le prisonnier enchaîné dans sa cellule à l’heure
du repas.
16
x
22
cm (petites déchirures)
Nous y joignons une carte postale de l’île Sainte-Marguerite
– prison du Masque de Fer.
Selon l’affirmation contenue dans la légende de cette
gravure - qui relève vraisemblablement de la propagande
révolutionnaire - l’homme au Masque de fer ne serait autre
que Louis de Bourbon, comte de Vermandois, fils illégitime
de Louis XIV. Il mourût à la Bastille le
19
novembre
1703




