inévitable, jeté par les hasards de la vie au sein de tout ce qu’il y a eu de plus horrible dans ces calamités et dans
leurs conséquences, j’ai à retracer des impressions et des souvenirs, tels peut-être que dans aucune mémoire
d’homme il ne s’en est conservé de pareils. » Henri Ducor s’engagea dans la Marine à l’âge de douze ans. Après
quelques campagnes dans les Antilles, il est en Méditerranée lors de la bataille de Trafalgar. Il participe à la guerre
d’Espagne et parvient à s’échapper des pontons de Cabrera. Il est alors timonier de la Marine militaire, et se pré-
sente à Paris où il est introduit par le capitaine Boniface auprès de l’amiral Gantheaume et intègre le corps des Ma-
rins de la Garde. C’est sous ce grade qu’il participa à la campagne de Russie. – Est. 50/100
101 DUMOURIEZ (Général Charles-François). – Mémoires du général Dumouriez,
écrits par lui-même.
Hambourg et Leipzig, sans édit., 1794, 2 vol. 8° en un, 102-[1]-1 blanche et 144 p. Date de l’originale (Fierro, 480).
Relié avec :
Correspondance du général Dumourier [
sic
] avec Pache, ministre de la guerre, pendant la Campagne
de la Belgique, en 1792. Paris, Denné, 1793, 8°, 166 p. Ensemble un vol. relié en demi-toile brune de l’époque, dos
lisse, titre doré (coiffes usées, papier lég. bruni). – Est. 50/75
102 ELLRICH (A.). Impressions de campagne d’un capitaine autrichien
(1795-1809). P., Flammarion, s.d., in-
12, demi-percaline verte à coins./
ROUSTAM (R.). Souvenirs de Roustam,
mameluck de Napoléon. P., Ollen-
dorff, 1911, 8°, demi-percaline verte à coins./
EYNARD (J.G.). Journal.
P., Plon, 1914, 8°, demi percaline bleue,
couv. cons./
STENGER (G.). Le Retour de l’Empereur.
Du Capitole à la Roche Tarpéienne. L’Immolation. P.,
Plon, 1910, 8°, br./
GIROD
DE
L’AIN (M.). Vie militaire du général Foy.
P., Plon, 1900, 8°, br., envoi./
DAU-
BAN. (C.A.). Paris en 1794 et 1795.
Histoire de la rue, du club, de la famine. P., Plon, 1869, 8°, demi-percaline
bordeaux./ Ens. 6 vol. – Est. 25/50
103 GROUCHY, Emmanuel, marquis de (1766-1847), maréchal d’Empire, pair de France. Deux lettres au-
tographes signées
à la comtesse de Bourke [Maria Asunta Leonida Butini (1764-1845), veuve d’Edmond, comte
de Bourke (1761-1821), ministre plénipotentiaire du Danemark]. Dans la première, non datée, Grouchy regrette que
sa femme ne peut accepter l’invitation de la comtesse : « Mais sa santé l’a mis tout l’hiver et la met encore, dans
l’impossibilité d’en accepter : elle ne vit que de végétaux et en bien petite quantité, et évite toute occasion de dévier
du régime rigoureux qui lui est prescrit. » (1 p. in-12, pliures, restes de cachet de cire). Dans la seconde, datée de
Paris le 25 janv. 1838 : « Voici, chère comtesse, une des poulardes que j’attendais. Je désire bien qu’elles ne soient
point détériorées, par la gelée, et que vous soyés contente de ce premier envoi »… (1 p. in-12). Après les fraises, la
poularde…/ Ens. 2 pièces. – Est. 25/50
104 LANDON (Charles-Paul). Salon de 1808.
Recueil de pièces choisies parmi les ouvrages de peinture et de
sculpture exposés au Louvre le 14 octobre 1808, et autres productions nouvelles et inédites de l’École française ;
gravées au trait, avec l’explication des sujets, un examen général du Salon, et des notices biographiques sur
quelques artistes morts depuis la dernière exposition. Paris, C.P. Landon, Imprimerie des Annales du Musée, 1808,
4 parties reliées en 2 vol. 8° en pag. continue, VIII-112-[4] p., 54 pl. h. t., et 150 p., 50 planches h. t., plein veau
brun de l’époque, dos lisses ornés de filets dorés, filet doré encadrant les plats (mors frottés, coiffes supér. arasées,
mors avant du 1
er
vol. fendu en son début, rousseurs, bruniss.). Le 14 octobre, ouverture du Salon de 1808. La ma-
nifestation comprend près de 800 œuvres, avec une nette domination de la peinture (634 œuvres exposées). Le Sa-
lon est marqué par la présentation du grand tableau « Le Sacre de Napoléon » de Jacques-Louis David qui vaut à
son auteur d’être décoré lors du Salon par Napoléon I
er
. Autre œuvre de grandes dimensions à sujet napoléonien
remarquée au Salon, « La Bataille d’Eylau » d’Antoine-Jean Gros fait face au tableau de David, ce qui inspire ces
mots à l’un des visiteurs du Salon, Camille Corona, ancien président du Directoire de la République romaine :
« Sacre et Massacre, le voilà bien en deux tomes ». – Est. 30/60
105 LAS CASES (Comte
DE
). Mémorial de Sainte-Hélène,
ou Journal ou se trouve consigné, jour par jour, ce
qu’a dit et fait Napoléon durant dix-huit mois. Brux., Impr. de H. Remy, 1822-1823, 8 vol. in-12, demi-cuir de Rus-
sie vert, dos lisses, auteur, titre, tomaison et filets dorés, ex-libris ms. (1 f. restauré en marge au t. 1, mouillures à 3
f., mors lég. frottés). Orné de 2 cartes de Sainte-Hélène et d’un plan dépliants. Charmant exemplaire décoratif.
« Œuvre fameuse, chef-d’œuvre de la propagande impériale […] qui figure dans toutes les grandes collections litté-
raires » (Tulard, 850). – Est. 30/60
106 LAVICOMTERIE (Louis). Les Crimes des rois de France ;
depuis Clovis jusqu’à Louis seize. Avec cinq
gravures. Nouvelle édition, augmentée des derniers crimes de Louis XVI. Paris, Au Bureau des Révolutions de Pa-
ris, An II [1794], 8°, [4]-491-1 blanche p., 5 figures h. t. dont le frontispice./
PRUDHOMME (L.). Les Crimes des
reines de France,
depuis le commencement de la monarchie jusqu’à la mort de Marie-Antoinette ; avec les pièces
justificatives de son procès. Avec cinq gravures. Nouvelle édition corrigée et augmentée. Paris, Au Bureau des Ré-
volutions de Paris, An II [1794], XVI-530-[2] p., 5 figures h. t. dont le frontispice (déchirure sans manque au
f. 13/14 du 2
e
vol.). Ensemble 2 vol. reliés de même en demi-veau brun à petits coins (rel. usées, bruniss.). Violents
pamphlets dirigés contre les crimes de la monarchie et l’oppression exercée par celle-ci sur le peuple. « Français ne
prononcez jamais qu’avec effroi ces trois mots : royauté, inviolabilité, hérédité. Cette trinité infernale a causé tous
vos malheurs ». Lavicomterie est l’un des premiers auteurs à s’affirmer ouvertement « républicain » en France à
cette époque. Ardent montagnard, membre de la Convention, du « Cercle social » et du Comité de sûreté générale,




