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Intéressant manuscrit de travail, complet, de premier jet, probablement basé sur des notes et
journaux antérieurs car il présente relativement peu de ratures. Rédigé en belle page au stylo-bille
avec qqs ff. au crayon, les pp. de g. présentant des notes, pense-bête, etc. Ecriture compacte mais
bien lisible. Rédigé c. 1960-61 (l’auteure se présente comme une femme de 30 ans), l’ouvrage
parut en 1963 chez Julliard sous le titre “Lettre à moi-même”. Si la structure en trois chapitres
de l’ouvr. est déjà présente,
le manuscrit présente d’importantes différences par rapport au texte
définitif
, tant au niveau de sa rédaction qu’au niveau de la disposition des passages. Ainsi, de
nombreux passages ont été ajoutés, développés ou modifiés (notamment ceux dans lesquels elle
met en scène certains de ses amis dont elle a changé les prénoms, “après ce livre, je n’en aurai
plus aucun [ami]”). Cert. passages ou allusions ont été supprimés, notamment ceux dans lesquels
l’auteure critique nominativement... certains critiques.
Anoter l’importance des ff. non foliotés
qui
contiennent notamment les thèmes de l’ouvr. (le “catalogue”, l’état de nature, la vérité dans l’art,
le plaisir d’écrire...), un “plan de travail” (barré), des “notes prises dans des livres” ou des pense-
bête, des réflexions (“Une chose m’embarrasse. Je crains après la parution de ce livre de ne plus
pouvoir passer pour une idiote”). Important ouvrage en partie autobiographique, présentant les
réflexions et les interrogations de la jeune écrivaine à succès sur son image ou l’image que donnent
d’elle les magazines et les critiques, l’écriture (avec plus. allusions au “Nouveau Roman” alors
à ses débuts), la vérité, le mensonge, les personnages, Dieu... Fr. Mallet-Joris née Lilar (Anvers
1930) avait reçu le Prix des Libraires en 1956 pour “Les mensonges” et le Prix Femina en 1958
pour “L’Empire céleste”. Ex-membre du comité du Prix Femina et de l’Académie Goncourt, elle
est depuis 1993 membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, où
elle occupe le fauteuil de sa mère Suzanne Lilar (1901-1992).
451 MERODE, Félix de
- 2 lettres aut.s. “P.de.M” àAndré VictorAmédée de Ripert-Monclar, Bruxelles,
6/10/1831 et Ath, 9/12/1831, sur 2 doubles ff., in-4. Adresse et marques postales sur la 2e pièce.
Petit manque de papier dû à la rupture du sceau sur la 2e pièce sinon bonne condition.
€ 200/300
De F. de Mérode, homme politique belge (1791-1857), nommé ministre d’’Etat en 1831 par Léopold
Ier à A. de Ripert (1807-1871), magistrat à Avignon, royaliste. Longues lettres amicales dans
lesquelles il fait part de son état d’esprit en ces temps troublés de l’histoire de la jeune Belgique.
Il évoque pour son ami français le général La Fayette (son oncle par alliance), le roi Léopold, les
ministres Joseph Lebeau et Henri de Brouckère, la réorganisation de l’armée, le roi Guillaume des
Pays-Bas “le têtu”, sa présence à Ath (“le plus villain petit trou qui existe”) et l’état de la garnison,
son sentiment quant à une guerre presque certaine au printemps, etc.
Joint
:
Rogier, Charles
- 3 l.a.s., corresp. divers dont un “gouverneur”, 24/4/1847, les autres s.d.
Formats et étendues div. A propos du républicain Charras, d’un conflit administratif entre la ville
de Louvain et le gouvernement et d’une lettre d’Alvin. -
Vers à Monsieur Henri Van der Noot
(...)
le 14. juillet, 1790. Malines, F.J. Van der Elst, [1790], double f., in-8 carré. (6 pcs)
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