70
71
les collections aristophil
LES ANNÉES 1920 - 1930
95
JACOB MAX
(1876-1944)
Cinq dessins originaux dont deux signés.
1926-1928 et s.d., certains au dos de manuscrits
autographes, crayon et encre sur papier, formats divers.
1 000 / 1 200 €
- Max par lui-même, plume, octobre 1926 ; Visage de profil au crayon,
sur un feuillet de carnet (13,3 x 9,5 cm), au dos d’un texte d’une autre
main, La Locomotive ;
- Portrait d’homme à mi-corps, avec manteau et chapeau, à la plume,
signé dans le coin supérieur droit (17x 11 cm) ;
- Femme dans un intérieur, plume, signé et daté « Max Jacob 1928 »
en bas à droite (18,5 x 12 cm, bords un peu effrangés) ;
- Chapiteau d’église, beau dessin à la plume (21 x 27 cm) ;
- Profil de Christ, plume, sur un fragment découpé de manuscrit
autographe (11 x 7 cm).
96
JACOB MAX
(1876-1944)
Carte postale autographe signée au peintre
René MENDÈS-France.
Ploaré (Finistère), 23 juillet 1927, 1 page in-12 oblong
à l’encre, adresse et mention manuscrite au verso.
200 / 300 €
Carte spirituelle de Jacob qui confie à son correspondant ses
progrès en dessin.
« Cher René, Merci de ta grande lettre affectueuse : ce serait bien
de mettre le Christ dans la Côte. Tu n’as pas idée des progrès que je
fais en dessin : c’est miraculeux selon moi. C’est l’approfondissement
de soi-même qui nous débarrassera de la sensation atroce de ne
jamais s’exprimer soi ! J’y travaille sans résultats depuis 30 années.
Essaie ! Tu réussiras peut-être à trouver l’homme en toi. Il me semble
que l’église dont tu parles est antérieure au roman. Envoie-moi une
carte. Tu connais mon amitié et tu sais combien je suis fidèle. Max ».
97
JACOB MAX
(1876-1944)
Trois lettres autographes signées adressées à Ad. AYNAUD.
Paris et Quimper, 1928-1930, 2 pages in-4 à l’encre sur
papier avec enveloppes et 1 page in-12 oblong avec adresse
(carte postale).
600 / 800 €
À un collectionneur lillois auquel Jacob vend des gouaches et
donne des conseils.
[25 mars 1928] : il est à Paris, « très occupé par mon exposition
et autres. Je vais essayer de faire un portrait de moi, mais un
dessin agrandi par projection me semble devoir être un ratage ».
Il conseille de s’adresser au photographe Martinie, ou encore « au
graveur Soulas [...] qui vient de faire un cliché gravure sur bois, de
moi lequel a paru aux Nouvelles Littéraires. J’ai fait tout le possible
et l’impossible pour Leonardi. C’est un maudit » [Aynaud était un des
clients du céramiste sicilien Giovanni Leonardi (1876-1957), installé à
Quimper grâce à Max Jacob, et travaillant pour les faïenceries Henriot] ;
Quimper, 1er janvier 1930 : « Parmi les contrariétés que j'ai accumulées
depuis cet accident, je considère comme douloureuse celle d'avoir
manqué de vous voir enfin. Hélas ! J'étais bien mal et on n'a pas pu
vous faire monter ! Que j'en ai été malheureux ! Je le suis encore ».
Il lui envoie « les souhaits d'un vieil infirme. Je suis définitivement
boiteux ! Que Dieu vous donne tout ce que vous désirez et que vous
méritez si bien » ;
Quimper, 13 janvier 1930 : il serait ravi de faire plaisir à son éditeur
et à Leonardi, qui serait l’illustrateur d’un projet : « Le Cornet à
Dés m’appartient en toute propriété. Crès pour rééditer La Côte
qui m’appartient m’a donné 5000 F. Je ne voudrais pas créer un
précédent en demandant beaucoup moins à votre éditeur. On
pourrait s’en targuer »
L’on joint
un télégramme, accusant réception de mille francs.
94
JACOB MAX
(1876-1944)
Correspondance autographe signée avec ses éditeurs
Simon et Lucien KRA et Gaston GALLIMARD.
1925-1930, 7 lettres de 3 pages in-4 et de 6 pages in-8
à l’encre sur papier.
1 000 / 1 500 €
Intéressante correspondance concernant deux des éditeurs les plus
importants de Max Jacob, Kra (Le Sagittaire) et Gallimard (NRF).
Il est joint
une lettre dactylographiée à en-tête des éditions de la
NRF, signée du secrétaire de Gaston Gallimard adressée à Simon
Kra et concernant les œuvres de Max Jacob.
provenance
Raymond Queneau
98
JACOB MAX
(1876-1944)
Manuscrit autographe d’un poème avec deux dessins
originaux à la plume.
1939, 2 pages in-4 à l’encre, mine de plomb et plume.
800 / 1 000 €
Poème inédit de 16 vers (4 quatrains), « écrit pour un concours juin
juillet » :
« Mettez la nappe de la Loire/ les oiseaux vont venir pêcher/ […]/ Mettez
la nappe de la Loire/en l’honneur de ma Basilique/ ma vaste pensée
c’est comme une foire/ trop petit pour elle est son lit ».
Sur le côté, esquisse à la plume d’une amazone à cheval, sa longue jupe
tombant presque à terre Au verso, en hauteur, un dessin plus élaboré
de cette amazone, à la mine de plomb et à la plume, est dédicacé : « au
cher Monsieur Gayon témoignage d’amitié sincère Max Jacob 39 ».
94
98
95




