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5

Vente à 11h

6

M

axime

D

u

CAMP (1822-1894), écrivain et voyageur, ami de Flaubert. 3 L.A.S., 1879-1888,

1 page in-8° chaque, 5 mai 1879.

80/150

Il ira voir le frère de son correspondant, «un travail terminé [lui] laissant quelque liberté »… Baden-Baden, 3 novembre

1887. Il a été très touché de l’«appréciation si bienveillante et si courtoise de la Vertu en France»… 6 mai 1888, remerciant

d’un article sur son dernier volume dans

Le Soleil

.

7

A

lexandre

DUMAS père (1802-1870). 2 manuscrits autographes, le premier signé, 1 page in-8°

et 2 pages in-fol.

De profundis clamavi ad te

, daté « 31X

bre

10 heures du soir ».

300/500

•Poème de quatre quatrains inséré dans

Urbain Grandier

, drame en 5 actes de

D

umas

et

M

aquet

[Théâtre-Historique,

30 mars 1850], au III

e

tableau, scène 1, où le prêtre veille le corps d’Ursule: «J’ai du plus profond de l’abîme // Les bras

tordus par la douleur // Crié vers mon maître sublime // Pitié pour nous pitié Seigneur»… •Fragment de dialogue, 57 vers,

entre Médora et Conrad, les amoureux du

Corsaire

de Byron, sans doute en vue d’une adaptation dramatique du poème.

[L’opéra de Verdi date de 1848, le ballet-pantomime de

S

aint

-G

eorges

et

M

azillier

, musique d’Adolphe

A

dam

, de 1856].

Ici, Médora se laisse aller au sommeil dans les bras de Conrad: «Conrad avec désespoir: Le sommeil… c’est la mort!...

Médora: Non le trépas n’a point de si douces atteintes // À mon esprit troublé… sous de nouvelles teintes // Chaque objet

vaguement vient s’offrir tout à tour // J’ai de doux souvenirs de bonheur et d’amour»…

8

A

lexandre

DUMAS père. Manuscrit autographe signé, La Rue de Tolède [juillet 1862], 5 pages

in-4° sur papier bleu.

500/800

Chronique publiée en italien,

La Via di Toledo

, «à la une» du journal napolitain de

D

umas

,

L’Indipendente

, le 22 juillet 1862. «Il y

a quelque chose comme sept ou huit ans que la rue de Tolède – la seule rue de Naples dans laquelle on puisse aller en voiture,

et qui n’a pas été bâtie par les Napolitains mais par un vice-roi espagnol, est interrompue à partir del Mercatelllo, par des

ruines à moitié tombées […] C’est tout simplement hideux. La seule promenade de la ville aboutit à des décombres – à des

buttes de terres écroulées – et l’on n’arrive au musée aux médiocres bâtiments lui-même, mais précieux pour les choses qu’il

renferme qu’en faisant un détour par la Porta Alba, et par le fameux Couvent de Santa Maria di Costantinopoli dont le plus

grand miracle a été de donner le choléra à Naples. Enfin aujourd’hui la municipalité se décide à mettre en vente les terrains

plus encombrés de moellons, plus bosselés de pierres que les ruines de Babylonne et de Palmire. De ce Sahara sabloneux elle

va faire un nouveau quartier»… Il critique les lacunes du projet de la municipalité, qui n’a songé ni à la verdure du paysage

urbain, ni à l’hygiène, ni à l’esthétique, mais seulement à faire faire «un joli échiquier coupé par compartimens carrés, dont le

roi est le choléra et la reine la fièvre»… Et de comparer Naples défavorablement à Paris, pour l’eau, que l’on ne peut même

pas remplacer par du vin local, qui est frelaté… «Que fait-elle donc la municipalité»... La fin de l’article annonce «la suite à

demain.» (D

umas

consacrera encore deux articles à

La Via di Toledo

, les 24 et 25 juillet.)

9 [

A

lexandre

DUMAS père]. 6 lettres ou pièces à lui adressées ou le concernant.

150/300

•Albert

F

avre

:

Un rêve de poète

, épître a. s. « à Monsieur Alexandre Dumas » en alexandrins et octosyllabes, Paris,

30 octobre 1837 (5p. in-fol.). •Longue L.A. S. à

D

umas

de Désiré

L

averdant

[1852] : leçons évangéliques, félicitations

pour les débuts de son fils, souvenir à Victor

H

ugo

et promesse de serrer la main à

D

umas

, en allant voir

C

onsiderant

à

Liège… •2 L.A. S. de son collaborateur Auguste

M

aquet

, plus une de son neveu Hector

M

aquet

à propos d’une reprise

du

Chevalier de Maison-Rouge

(1888). On joint le manuscrit d’un poème,

L’Écho

.

10

M

arie

A

lexandre

DUMAS (1831-1878), écrivain et peintre, fille de D

umas

père et de Belle

K

reilssamner

. L.A.S. «Marie Dumas » [Paris 28 août 1847] à sa belle-mère, Ida

D

umas

, 3 pages

et demie in-8°.

200/400

Poignante demande de venir vivre auprès d’Ida

D

umas

, sa «très chère et bien aimée Maman». La vie qu’elle mène n’est pas

tolérable; elle se chagrine des exigences de son père qui souhaite qu’elle vive avec lui, «dans sa position!! Il m’est impossible

d’y consentir, j’ai été blessée au cœur lorsque j’ai vu qu’il n’avait pas honte de me mettre la main dans celle d’une femme de

mauvaise vie»… Son amour paternel aurait dû faire sortir cette personne de Monte-Cristo lorsqu’elle y est entrée… «Tu

veux bien encore m’ouvrir tes bras et m’arracher à une perte avérée en me laissant plus long-tems entre les mains d’un père

qui ne considère pas la peine que j’ai te voyant remplacée par une femme perdue!»…Elle a de l’affection pour son père, mais

ne saurait consentir à regarder son entourage de maîtresses, voleurs et traîtres, sauf, évidemment, s’il s’engageait à servir une

rente ou une pension à sa mère: «Tu es encore mon ange»…

11

A

natole

FRANCE (1844-1924). 4 L.A.S. et 2 L.A. [1890]-1910] à Léontine

A

rman de

C

aillavet

,

10 pages in-8° ou in-12, 3 enveloppes.

200/500

•Lettres à sa maîtresse [12 mai 1890], annonçant la mort de son père (le libraire Noël-France

T

hibault

): «Mon père est mort

cette nuit sans reprendre connaissance. Gardez-moi votre précieuse amitié, dont j’ai besoin plus que jamais»…•Lion s/mer mardi