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parmi ses œuvres inachevées, « la matière d’un beau film dont nous pourrions peut-être envisager l’exécution en collaboration ? Il

appréciait mes efforts. J’avais plusieurs fois longuement parlé avec lui. Il rêvait d’écrire pour le cinéma et levait devant mes yeux ravis

quelques voiles inattendus sur d’éclatants projets… »… Il espère que Maurice ne verra pas dans sa proposition une « arrière-pensée sacri-

lège »…

12 juillet 1953.

Lettre de condoléances : « Moi aussi j’ai perdu ma mère l’an dernier. […] Sachez donc que je connais seconde par

seconde le cruel chemin par lequel vous passez. J’ai cru moi-même n’en pas revenir. Il m’a fallu cependant recommencer à vivre […].

Habitué à boire mes larmes comme un poison mortel – je me suis fortifié à la minute même où elles n’ont pas réussi à me tuer – de

détresse en mélancolie, de mélancolie en sérénité – vous doublerez comme moi le même cap de la plus grande des tragédies humaines »…

395.

Sacha GUITRY

(1885-1957). 2 L.A.S. à Maurice

R

ostand

; demi-page in-4 chaque à son adresse.

200/250

Les Funambules Cap d’Ail

. « Je pense très souvent à vous, Maurice – et c’est vous dire quelle affectueuse amitié je vous porte ».

18 ave-

nue Élisée-Reclus.

« Merci, Maurice, cent mille fois merci. Offrez, s’il vous plaît, ces roses de ma part à votre mère – et de tout cœur

croyez-moi vôtre ».

O

n

joint

une L.A.S. de condoléances par Charlotte

L

ysès

(juillet 1953), en souvenir ému de la dernière soirée où Rosemonde « dit avec

tant de simplicité

Un soir je fus Roxane

 »… Plus un ex. d’

Elles et toi

de S. Guitry (R. Solar, 1947, dos du cart. manquant), avec envoi a.s.

à Jean Motch.

396.

Jeanne, dite Zizi LAMBRINO

(1898-1953) épouse morganatique du futur roi Carol II de Roumanie ; leur mariage fut

rapidement annulé, et leur fils déclaré illégitime et non dynaste. L.A.S., L.A. et P.A.S., 1948-1949, à Maurice

R

ostand

;

7 pages in-4 ou in-8.

200/300

E

nsemble

relatif à

son

livre

M

on mari

le

roi

C

arol

, publié en 1950 chez Calmann-Lévy ; l’auteur bénéficia de l’assistance de Maurice

Rostand.

[Neuilly vers septembre 1948]

. Copie de sa « 1

re

lettre adressée à Hélène de Grèce » : supplique à la seconde épouse de Carol II

pour obtenir qu’elle prête « une main secourable à celui qui a été lésé en tout, depuis 29 ans »…

Samedi

. « Pour le livre – il y a encore

beaucoup à faire – mais en aurez-vous le temps ? – […] vous avez passé bien des récits et des détails auxquels je tiens. – Avec ma tête

fatiguée par tant d’émotions je ne peux faire mieux – mais j’ai mis des marques et vous saurez bien arranger. La fin n’est pas du tout à

mon idée. […] Le parallèle avec Napoléon doit être dit comme je l’avais écrit autrement elle tourne au chantage d’argent »…

27 septembre

1949

. Elle rappelle leur accord lorsqu’elle lui remit son manuscrit : Rostand demandait alors 2% pour le temps de son secrétariat ; elle

a tablé sur 5-10%. « Évidemment, si vous aviez consenti à valoriser mon livre, par votre nom, triplement célèbre – à côté du mien, si

obscur – les choses auraient pu être différentes »… Pour aider son pauvre petit Carol elle ne peut céder « presque la moitié du peu qui

me reviendra »…

O

n

joint

une L.A.S. « Nelly Catargi », au nom de la reine-mère en exil, Florence 3 octobre 1948, refusant d’aider Zizi. Plus

4

L.S. de

Robert Calmann-Lévy à Maurice Rostand, relatives au règlement de ses droits, 1949-1950, et un exemplaire de

Mon mari le roi Carol

.

397.

LITTÉRATURE

. Environ 100 lettres, la plupart L.A.S., adressées à Maurice Rostand (plus qqs cartes de visite et télé-

grammes ; défauts à qqs lettres).

500/700

Paul Achard, Pierre d’Arcangues (3), Philippe Barrès, Gérard Bauër, Pierre Benoit, Henri Bergson (1940, remerciant du sonnet qu’il lui a

dédié), Tristan Bernard, Henry Bernstein (sur

Judith

), Marthe Bibesco, Sylvain Bonmariage (sur Proust), Édouard Bourdet, Emmanuel Bove

(admiration pour

Verlaine

, 1938), Jean Cassou, Félicien Challaye, Jacques Chardonne, André Chaumeix, Judith Cladel, François de Curel,

Daniel-Rops, Lucien Daudet, Maurice Dekobra, Lucie Delarue-Mardrus, Pierre Descaves, Jacques Deval, Maurice Donnay (3), Roland

Dorgelès, Guy Dupré, Pierre Espil, Eugène Fasquelle, Paul Faure (6), Louis de Gonzague Frick, Roger Gaillard, Gaston Gallimard (recom-

mandant Serge Groussard), Jean Gandrey-Réty, Jean-Jacques Gautier, Bernard Gavoty, Fernand Gregh, Pierre Grosclaude, Émile Henriot,

Philippe Hériat (3), Abel Hermant, Henri Jeanson, Camille Jullian, Léon-Paul Fargue, Georges Lecomte, H.R. Lenormand, Julien Luchaire,

Victor Margueritte, Roger Martin du Gard, François Mauriac, A. Mouézy-Éon, E. de Nalèche, Georges Neveux, Roger Nimier, M. de Pier-

rebourg, Georges Pioch, Paul Raynal (5), Henri de Régnier, André Rivoire, Roger-Ferdinand (5), J.H. Rosny aîné, André Roussin, Alfred

Savoir, Hélène Seguin, Maurice Toesca, Gabriel Trarieux, Henri Troyat, Albert Willemetz, Miguel Zamacoïs, etc.

398.

Klaus MANN

(1906-1949). L.A.S., Paris « Hôtel Jacob » 20 décembre 1932, à Maurice

R

ostand

 ; 1 

page in-4 (fentes et

bords effrangés).

100/150

« Je suis à Paris, avec ma sœur

E

rika

, et j’ai une telle envie de vous revoir, après un temps aussi longue – pas seulement d’ailleurs, parce

que le docteur Frizt m’a causé de vous si souvent »… Il ne sort pas le matin jusqu’à onze heures et demie.

399.

Henry de MONTHERLANT

(1896-1972). 6 L.A.S., [1935]-1951, à Maurice

R

ostand

 ;

4 pages in-8 et 7 pages in-4 (qqs

fentes et bords un peu effrangés).

300/350

Vendredi [1935].

Il a par inadvertance manqué la représentation du

Procès d’Oscar Wilde

3 novembre 1943

, sur

Souvenez-vous,

Madame

 : « Vous êtes sans douter le seul aujourd’hui à pouvoir mêler ainsi les vérités aux symboles, à attaquer avec un tel courage nos

vieux mythes »…

3 juillet 1944.

« Votre article sur

Fils de personne

me vient du fond de l’éternité, n’est-ce pas ? Décembre 1943… […]

C’est déjà une vieille pièce ». Il cite

La Reine Morte

 : « J’aime que vous l’aimiez elle m’est plus chère »…

19 mars 1950.

À l’occasion de la

parution des

Poésies Complètes

de Maurice Rostand

.

« J’avais quatorze ans quand j’achetai

la Page de la Vie

, et bien de leurs vers, depuis

lors, n’ont pas quitté ma mémoire, si amoureuse pourtant de l’oubli. Je les ai retrouvés dans votre recueil, et avec eux ma jeunesse, à

laquelle je reste dangereusement attaché. Votre poësie me touche, continue de me toucher, alors que celle de mes cadets ne me paraît

Edmond Rostand

… / …