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62

191.

François-René de CHATEAUBRIAND

. L.A.S., Paris 3 octobre 1835, à des dames ; 2 pages in-4 (légèrement salie, encre

pâle).

300/400

À la fois flatté et désolé de leur lettre, « je mériterois peu la confiance dont vous m’accordez un si haut témoignage, si j’avois l’orgueil

de croire que mon nom puisse donner une immortalité que vous trouverez dans les vôtres. Votre idée, Mesdames, est l’histoire de

l’esprit et de la grâce, et cette vie vous l’avez écrite dans vos ouvrages. Un vieux biographe en parlant de vous ne feroit qu’éteindre l’éclat

de la jeunesse, ou du talent qui ne vieillit jamais »…

192.

François-René de CHATEAUBRIAND

. L.S., Paris « Rue du Bac 112 » 5 octobre 1844, à M. Gogué, « propriétaire rue

des Juifs » à Saint-Malo ; la lettre est écrite par son secrétaire Julien

D

aniélo

 ; 1 page et demie in-8.

400/500

S

ur

S

aint

-M

alo

et

son

tombeau du

G

rand

B

é

. Très malade, il est néanmoins très touché par les sentiments qu’il lui témoigne, « mais

quand aux armes que porte ma famille, je n’en dispose point : je ne suis qu’un pauvre cadet ; c’est le fils de mon frère aîné mort sur

l’échaffaud, qui a seul le droit de disposer des armes de sa famille. Il va tous les ans en Bretagne, et je suis persuadé qu’en vous adressant

à lui, il s’entendra parfaitement avec vous sur ce qui vous sera agréable. Quant à mon tombeau sur le Grand Bé, j’ignorais qu’il y eût

une souscription pour l’élever. Dans tous les cas, comme je ne veux qu’une simple pierre du rivage pour mettre mes os à l’abri, cela n’a

pas dû coûter beaucoup, et moins l’on se souviendra de moi : plus je serai heureux »…

Reproduction page 61

193.

François-René de CHATEAUBRIAND

.

N

ote

autographe, et

manuscrit

avec

corrections

autographes ; ¼ page petit

in-4 et 1 page in-4.

800/1 000

N

ote

autographe pour son

Essai sur la littérature anglaise

 : « Il y avoit trois choses qu’on ne pouvoit saisir pour dettes chez un homme

libre du pays de Galles : son cheval, son épée, et sa harpe ».

Passage écarté des

Mémoires d’outre-tombe

, de la main de son secrétaire Hyacinthe Pilorge, avec des biffures, corrections et additions

autographes : « des rois chétifs nichés et huttés dans les ruines du Colysée Napoléonien, [la suite biffée, remplacée par ces 3 lignes

autographes :] n’ayant ni le courage de donner des libertés à leur peuple, ni celui de reconnoitre le principe monarchique là où s’il

défend encore avec honneur »… Il continue en dénonçant « une société-machine, sans passion, sans caractère, sans goût, sans règle, sans

admiration, sans conviction religieuse et politique », etc.

Reproduction page 61

194.

Jean COCTEAU

(1889-1963).

M

anuscrit

autographe, [1923] ; 1 page

in-4.

500/600

P

ublicité

pour

ses œuvres

chez

S

tock

.

« Jean Cocteau nous a confié l’édition des œuvres mentionnées ci-dessous. On

n’apprendra pas sans plaisir qu’un poète dont le privilège est d’être considéré

comme un chef par les cercles littéraires les plus modernes et d’être suivi par

l’attention du grand public français et étranger, va, pour la première fois, sous

le titre

L

e

G

rand

É

cart

, publier un roman. Il donne, en outre, un album de

150

D

essins

, où il semble que l’écriture devienne vivante. Ses dessins n’avaient

jamais été réunis. Enfin paraîtra

P

lain

-C

hant

, poème qui marque une étape nou-

velle d’un esprit jamais en repos, d’un des interprètes les plus certains de l’âme

contemporaine ». Le manuscrit est corrigé et annoté à l’encre bleue pour l’im-

pression.

O

n

joint

une première version calligraphiée de ce texte publicitaire ;

plus une enveloppe autographe adressée à Maurice

D

elamain

(17 février 1930).

195.

Jean COCTEAU

.

M

anuscrit

autographe signé, Villefranche [19] janvier 1926, envoyé à Henry

P

oulaille

 ; 1 page in-4

avec quelques corrections, enveloppe (traces de collage au dos, petit manque à un coin sans toucher le texte).

400/500

S

ur

C

harles

-F

erdinand

R

amuz

. « Nous ne nous voyons jamais Ramuz et moi. Nous nous aimons beaucoup. Nous avons deux amitiés

communes, deux géologues : Igor

S

trawinsky

, Élie

G

agnebin

 ». Ils se sont rencontrés à une répétition de

L’Histoire du Soldat 

: « D’après

notre attitude, les personnes présentes crurent que nous nous connaissions de longue date.

L’Histoire

me donne toujours une chair de

poule profonde. Je ne juge pas ce texte, je le ressens. Notre deuxième rencontre était chez

M

aritain

. Certaines circonstances me la

rendent inoubliable. Entre la mèche, les yeux, la moustache de Ramuz, il se passe quelque chose de dur et de pur. Je l’admire et le salue

de tout mon cœur ».