Previous Page  69 / 228 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 69 / 228 Next Page
Page Background

67

Marcel Prévost »…

28 octobre [1915]

. Sur la constitution d’un nouveau ministère : « je tiens pour assuré que

B

arthou

n’en fait pas par-

tie »…

2 mai 1916

. Nouvelles d’amis engagés dans l’effort de guerre. « On parle de l’offensive française pour 1917 !!! En tous les cas,

on prépare dès maintenant une campagne d’hiver 1916-1917 »…

[13 juin 1917]

. Recommandation de Robert

P

routé

, à qui le service des

automobiles pourrait convenir…

Dimanche

. « Cher ami, je serai très heureux de vous embrasser mardi prochain, et Emma le sera tout

autant »…

O

n

joint

un envoi a.s. à Albert Arman de Caillavet, sur le faux-titre de

L’Anneau d’améthyste

(1899) ; une carte de visite et une l.a.s.

de Rossignol à Baudat. Plus la

Conférence sur Anatole France

de René Sangy, avec envoi a.s. de l’auteur à A. France, 1904.

214. [

Anatole FRANCE

]. 11 lettres ou pièces, la plupart L.A.S., adressées à Anatole

F

rance

ou à Mme de

C

aillavet

(on joint

une carte de visite d’Aristide Briand).

400/500

Louis

B

arthou

(1903, admiration pour son discours à l’inauguration de la statue de Renan au Tréguier, et pour la « prose enchan-

teresse » du

Lys rouge

), Georges

C

lemenceau

(1907, sur une intervention en faveur de Calmann, par ce « filleul très fier de son grand

parrain »), Paul Doumer (carte de visite), Lucien

G

uitry

(avant l’inauguration de la statue de Renan : « n’éloignez pas de votre pensée la

pièce dont l’autre jour vous m’avez montré le plan »), Jean

J

aurès

(carte de visite a.s.), Ernest

L

anglois

(1902, au sujet d’une lettre de

Jeanne d’Arc), Pierre

L

oti

,

W

illy

(3 envois découpés à Mme de Caillavet). Plus une lettre concernant la signature par Napoléon III du

contrat de mariage d’Albert Arman [de Caillavet avec Léontine Lippman, 1868].

215.

Robert GANZO

(1898-1995).

M

anuscrit

autographe signé, 1963 ; 3 pages in-fol.

300/400

B

eau

texte

poétique

en 12 versets sur le temps, la Terre, la nature, les hommes… « Nous pensions “millénaire”, et cela nous semblait

aussi loin que l’acte impossible. Pourtant, sans cesse, l’homme commence et recommence à travers les lourds humus et les enchevê-

trements. La forêt lui garde sa lumière des temps d’une organisation primitive. […] Ma patrie, c’est l’homme. Tu le connus, forêt aux

larmes d’écorce »…

216.

Ernest de GENGENBACH

(1903-1979). 2 L.A.S., La Tourette-Cabardès (Aude) 1956-1957, à une dame ; 5 pages in-4

(carte de visite jointe).

400/500

S

ur

la

restauration

du

village

de

C

abardès

en

O

ccitanie

,

et

l

accueil

des

réfugiés

hongrois

après

l

insurrection

de

B

udapest

.

29 décembre 1956

. « Le ministère des Affaires étrangères, sachant que je suis chargé de m’occuper de la reconstruction et du repeuple-

ment d’un village abandonné envisage avec le Comité National d’accueil aux réfugiés hongrois l’éventuel hébergement de ces malheu-

reux dans ma région… On y manque de maçons, charpentiers, plâtriers […]. je vous rappelle que vous m’avez promis votre concours »…

Les Hongrois ont raison « de reprocher aux occidentaux de les avoir laissé massacrer. Ce sera la honte de la chrétienté européenne et de

la machiavélique démocratie américaine d’avoir laissé tout cela s’accomplir ». Il déplore le manque d’engagement des intellectuels fran-

çais, et a trouvé attristant l’aveu d’impuissance de Jean

C

octeau

, Président d’honneur du Comité France-Hongrie, « qui a parrainé mon

admission à la Société des Gens de Lettres et qui est un ami ». Le

Figaro Littéraire

n’a pas osé publier son appel, pour ménager

S

artre

et

B

reton

 : « Toujours ce lâche opportunisme de la droite, littéraire comme politique »…

20 février 1957

. Il rappelle qu’elle a promis son

concours pour la restauration de ce beau village de la Montagne Noire ;

C

octeau

a accepté la Présidence d’honneur de l’Association des

Amis du Cabardès, « en m’écrivant “Si l’on ne peut sauver les hommes qu’on sauve au moins les paysages” ». Mais il a besoin de fonds…

Un riche marchand a racheté pour une bouchée de pain les belles maisons du village : « il a réalisé le rêve que je vous suppliais depuis

juin 1956 de m’aider à réaliser ». Gengenbach a quitté Paris en 1953 « pour m’ensevelir ici ». Sa femme, artiste, l’a suivi et renoncé à sa

vie mondaine pour « sauver quelque chose du patrimoine esthétique de la France […]. Je suis complètement découragé par l’indifférence

des particuliers aussi bien que par l’inaction criminelle des Pouvoirs Publics qui laissent s’écrouler, les murs après les autres, les plus

beaux villages de France »…

217.

Marie-Thérèse Rodet, Madame GEOFFRIN

(1699-1777) femme de lettres et amie des philosophes, elle eut un des

salons les plus célèbres de son époque. L.S. avec compliment autographe, 6 mai [1765], à Louis-René de Caradeuc de

L

a

C

halotais

, procureur général au Parlement, à Rennes ; 2 pages et demie petit in-4, adresse avec cachet de cire rouge (brisé).

400/500

I

mportante

lettre

politique à

l

un des

principaux meneurs de

la

fronde

parlementaire

.

Il y est question de la démission des magistrats

du Grand Conseil (29 avril), de l’arrêt du Parlement de Bretagne suspendant la perception des deux sous pour livre sur le commerce

(26  avril), de l’arrêt du Conseil du Roi cassant cet arrêt (3 mai), et de l’ouverture prochaine de l’assemblée des évêques (25 mai).

« Depuis que les conseillers du grand Conseil ont envoyé il y a huit jours leurs demissions, l’on n’a rien dit ny fait dire au p

er

presid

t

ny aux autres. Le bruit est que les ministres ayant receu des reproches du Roÿ de l’avoir fait reculer plusieurs fois vis-à-vis de differents

parlemen

ts

[…] pressent le Roy pour faire finir cette epidemie des demissions de les recevoir touttes et de n’en rembourser aucune et de

commencer par le grand Conseil pour faire peur au Parlem

t

de Bretagne quen consequence l’on renverra aux parlem

ts

le jugement des

affaires beneficialles de leurs ressorts et quon creera icÿ une nouvelle chambre des enquêtes pour juger touttes ces sortes d’affaires qui

alloient au grand conseil. Et quand aux affaires des presidiaux et des prevotés ou mareschaussées elles seront donnees au parlem

t

de Paris

pour tout le royaume ainsÿ il sera pour ces sortes daffaires juge de touts les autres parlem

ts

 »… Le Conseil semble embarrassé : « Com-

ment former un nouveau parlem

t

en Bretagne si celuy cÿ donne ses demissions comme on le craint et comment répondre a leurs remon-

trances. L’arrêt du 26 les a encore fort aigrÿ. Il y a eu de grands comités mais un voyage de Choisy a tout suspendu. Le vice chancelier

[de

M

aupeou

, Premier Président du Parlement de Paris] est a Paris pour jusques a mercredÿ. Lon dit que le tapage augmente a Pau […]

Littérature

… / …