65
205.
Alexandre DUMAS père
. 2 L.A.S., [1861-1865], à François Barthélemy
A
rlès
-D
ufour
; 1 page in-8 et 1 page in-12.
200/300
[Naples mars 1861]
. « Demain votre histoire sera dans
L’Indépendant
. Oui je reste à Naples cet hiver oui je vous y attends. Oui je serai
votre Cicerone et comme vous serez empoisonné dans nos hôtels vous mangerez avec moi – mal mais à la française »…
23 janvier [1865]
.
« Notre dîner de jeudi est remis à vendredi à cause de la première représentation de Joseph Poniatowski » [
L’Aventurier
, opéra-comique
par M. de Saint-Georges, musique de Poniatowski]…
206.
Alexandre DUMAS fils
(1824-1895). R
ecueil
factice de tirages à part de
Notes
du
Théâtre complet d’Alexandre Dumas
fils. Édition des Comédiens
, avec
envoi
et L.A.S. d’envoi, 1892 ; in-8, rel. demi-chagrin marron à coins.
100/150
R
are
recueil
des
Notes
extraites de l’édition critique tirée à 99 exemplaires (7 vol., Calmann-Lévy, 1882-1893), tirage restreint sur
papier de Hollande, avec
envoi
sur la page de garde : « à madame Dodin de Keroman. Hommage respectueux. A. Dumas f Marly
28 novembre 1892 ». Avec lettre d’envoi montée sur onglet : « Puisque les préfaces vous intéressent, permettez-moi de vous offrir les
notes qui ont paru dans une édition dite des Comédiens qui n’a pas été mise dans le commerce. Je les ai fait tirer à part pour quelques
amis. Je ne vous envoie que la première partie ; je n’ai pas la seconde ici. Je la rapporterai de Paris à mon premier voyage et vous la ferai
remettre aussitôt »…
207.
Lawrence DURRELL
(1912-1990). L.A.S. et L.S., juillet-août 1980, à Pierre
C
itron
; carte postale illustrée avec adresse,
et 2 pages oblong in-12 avec enveloppe ; en anglais.
300/400
À
propos de
L’
È
ve
future de
V
illiers de
L’I
sle
A
dam
, dont Citron venait de donner une édition. Dans une lettre à Durrel (photocopie
jointe), il notait de nombreux points communs entre le texte de Villiers et le roman de Durrell,
Nunquam
.
Corfou [25-VII]
. Durrell est intrigué : il n’a pas encore lu
L’
Ève future, mais admire beaucoup Villiers. Il pensait avoir inconsciemment
emprunté des idées à
H
offman
ou
S
tevenson
, les écrivains volant des idées par osmose. Il n’est donc pas surpris d’avoir un prédéces-
seur parmi les robots…
Sommières 5 août
.
L’
Ève future lui plaît beaucoup ; il parle de sa propre approche de la mort d’Aphrodite, de
l’impact faustien... Son point de départ à lui était post-psychanalytique, en partant du suicide de Tausk
et de son texte sur l’appareil à
influencer. Durrell explique que son véritable sujet était l’atrophie progressive de l’esprit humain après le rejet de la Mère (en tant que
personne et principe). Il a toujours été tenté d’écrire une suite à À Rebours, avec une femme poupée. Qu’aurait pensé Villiers d’un sex
shop américain moderne ?…
208.
Charles DUVEYRIER
(1803-1866) écrivain et saint-simonien. 4 L.A.S., Paris ou Passy 1851-1860, à François Barthélemy
A
rlès
-D
ufour
; 13 pages in-4 ou in-8, une adresse.
250/300
B
elle
correspondance
de
S
aint
-S
imoniens
.
2 avril 1851
. Expression d’horreur et de sympathie à la nouvelle de l’incendie dont son
ami fut victime. « Vous vous rappelez néanmoins que pour vous les coups du sort ne sont que des préfaces désagréables à de beaux
livres. Espoir, mon brave ami ! »…
26 avril 1851
. Il sort ému de chez le maître : la lettre d’Arlès lui a fait comprendre l’étendue du
danger auquel il a miraculeusement échappé. « Votre lettre est une belle page des nouveaux actes des apôtres et je sens toute la délica-
tesse, toute la raison et la bonté de l’exhortation qu’elle a provoquée. En vous rappelant au calme, cependant, notre ami n’a pas voulu
éteindre la flamme morale que l’incendie du port S
t
Clair a allumée en vous. Il sait votre cœur très incandescent. Il n’a pas voulu qu’il
eût le sort de vos magasins ; voilà tout »… La parole « compromettante » d’Arlès lui donne la réputation d’excentricité, mais ses actes
sont toujours marqués au coin du bon sens commercial. Duveyrier a toujours trouvé dans son contact « une droiture d’instinct et une
puissance moralisante énormes ; ce qui fait qu’au nombre des sentiments dont mon cœur est plein à votre endroit, la reconnaissance,
une reconnaissance religieuse et fraternelle occupe une certaine place »… Après avoir résumé son travail actuel pour le théâtre (accord
avec
S
cribe
pour un grand opéra, sujets, avancement de deux pièces, etc.), il conclut par une anecdote, afin de rassurer son ami quant à
toute accusation d’ambition : « Craignez qu’on vous accuse d’
excentricité
, de
folie
! »…
5 décembre 1855
. Il espère que le Père [
E
nfantin
]
et Chabrière finiront par se rencontrer…
25 décembre 1860
. Il a conté à l’excellent pasteur leurs affaires de secours mutuels et d’Ency-
clopédie ; « Michel [Chevalier] va suivre auprès de Persigny l’autorisation et il se met assez gaillardement à l’Encyclopédie. J’y travaille
fort de mon côté […] Isaac [Pereire] nous réunit tous à dîner : Émile, Michel, Enfantin, Fournel, Barrault, Gide »… Puis il lui parle de
l’affaire du rachat de Venise : « J’ai tout lieu de croire que si l’on parvient à trouver une combinaison qui offre avec l’indemnité argent,
une compensation territoriale, l’Autriche se décidera. Mais les États secondaires sont des clampins. Ils avaient là une fameuse occasion
de se consolider et de contribuer à rendre plus solide et plus durable l’état nouveau de paix »…
209.
René ÉTIEMBLE
(1909-2002). 24 lettres, la plupart L.A.S., 1970-1984, à Pierre
C
itron
; 30 pages formats divers, en-
têtes
Université de la Sorbonne Nouvelle, Littérature générale et comparée
.
200/250
C
orrespondance
amicale
et
littéraire
entre
confrères
universitaires
, notamment à propos de Jean G
iono
, dont Étiemble a retrouvé
une dizaine de lettres, et les volumes de l’édition de Giono à la Pléiade. Nombreuses lettres à propos d’organisation de cours, de confé-
rences universitaires, de soutenances de thèses, etc. Recommandations d’élèves pour des soutenances, ou pour des postes universitaires,
etc…
13 février 1984
. Il vient d’apprendre que
M
itterrand
« proposait le nazi
C
hardonne
comme le “modèle” des écrivains et lui consa-
crait deux mois à la Nationale »…
18 septembre 1984
. Émouvante lettre sur le décès d’Aline
G
iono
: « sa mort si jeune est navrante. […]
Je sais, moi, qu’il me reste désormais peu de temps »…
Littérature




