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196.
COLETTE
(1873-1954). L.A.S. « Colette Willy », [vers 1910], à un journaliste ; 1 page et demie in-12 à l’encre violette à
son adresse
25, rue Torricelli
(petite marque de rouille et trous d’épingle).
200/250
Elle est « si contente. Je sais mal remercier, et je sais encore moins quêter la faveur de la critique. Elle m’est partout, cette fois, clé-
mente, et flatteuse, mais votre article est parmi ceux qui me touchent le plus »...
O
n
joint
2 L.A.S. (et une carte de visite a.s.) de
W
illy
, à Laurent Tailhade (1891) et à Madeleine de Swarte.
197.
COLETTE
. 3 L.A.S., [1937-1938], à un ami [Pierre
B
risson
] ; 4 pages et demie in-4 sur papier bleu à ses adresses.
400/500
Immeuble Marignan [février 1937].
Comme le dit son médecin le Dr Moreau : « “On ne va pas dans le midi pour sept jours, on y va
pour un mois, ou pas du tout !” La preuve qu’il a raison, c’est que je suis couchée depuis vendredi dernier, avec une grippe toute battante
neuve […] Elle m’attendait, tapie dans les antiques poussières de la Porte Saint-Martin. On a voulu me consoler en me disant que mon
“Spectacle” était bien… Par chance,
L’Appartement de Zoïka
est remis à lundi soir. Mais cette semaine je n’ai rien à vous envoyer, n’ayant
pas la permission – ni l’envie – de quitter ma chambre. […] Il y a à l’Odéon une
Eugénie Grandet
qu’il vaudrait mieux noyer avec son
auteur »...
[7.XI.1937]
: « Si vous pensez qu’il faille donner une suite à la question pigeons… […] Mais je n’aime pas, comme titre
La grande
pitié des pigeons de Paris !
»…
9 rue Beaujolais
. « J’ai une dactylo du coin de la rue pour l’instant. Ça se voit ! Pas même des interlignes !
J’ai reçu une sauce terrible de pluie et de neige et je suis un peu comme ci comme ça, mais ce n’est rien »…
198.
Benjamin CONSTANT
(1767-1830). L.A.S., Genève 26 prairial XII (15 juin 1804), à Messieurs Lecomte & Cie négo-
ciants à Paris ; demi-page in-4, adresse au verso.
200/250
Il leur adresse son certificat de vie pour recevoir ses rentes, et annonce qu’il tirera sur eux « dans quinze jours ou un mois » pour la
somme de 500 fr.
199.
Marceline DESBORDES-VALMORE
(1786-1859). L.A.S. « Marceline », 19 juin 1845, à sa fille Ondine
V
almore
, au
pensionnat de Mme Bascans, à Chaillot ; 3 pages in-8, adresse.
500/700
É
mouvante
lettre
à
sa
fille
O
ndine
.
Les obstacles entre elles se multiplient, elle est « surmontée et hors de courage », et se remet de souffrances causées par un nouveau
saisissement : « Ta cousine Camille m’écrit que son père est parti mercredi pour Rouen (hier) pour se rendre de suite à Paris, que per-
sonne n’a pu le dissuader de ce voyage, et qu’ils prévoient bien les embarras où il va me jetter. Juge de ton père à cette nouvelle, et même
de moi, car il faut l’avouer, jamais moment ne m’a moins aidée au courage pour subir froidement les coups de tête de ce monde. Cette
nouvelle jointe à des fatigues, m’a fait mal. – Où lui écrire qu’il ne vienne pas ? Il faut donc l’attendre pour lui dire que, sur l’honneur,
nous ne pouvons lui offrir ce que nous n’avons plus. Ce choc est très poignant. – J’ai donc remis au soir à t’aller embrasser – j’en éprouve
le besoin jusqu’aux larmes – hélas ! tout ce qui me vient du cœur est maintenant mêlé de larmes. – Nous allions nous mettre à table
quand arriva M
r
de Chatillon, qui nous demanda à dîner… allez ! puis dix personnes se sont succédées après ce coup, et par le départ de
M
me
Aubé je me suis couchée à minuit »…
Littérature
197
199




