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79

psychanalytique avec le docteur

A

llendy

car mon état de nervosité n’a fait qu’empirer mais ça va quand même beaucoup mieux. Il m’a

beaucoup délivré »...

[30 septembre]

. Il est au Val-de-Grâce pour un accident à l’œil : « Cette période si troublée de ma vie ne pouvait

se terminer que par un fait

symbolique

et je suis content. Le traitement d’Allendy m’a absolument changé. Je ne suis plus nerveux et

me suis remis au travail » ; envoi de billets de souscription pour

Le Château des Papes

... – « Mon petit ami grec dont je t’ai parlé vient

de se suicider à Athènes. C’est absolument abominable... quand je pense que moi seul aurais pu le sauver... Il m’a envoyé une lettre

déchirante. Je ne sais pas si je pourrai supporter cela »...

[18 octobre]

. Il doit rester à Paris « tant que ma

rentrée

(roman, pièce etc.) n’est pas

prête. Ensuite j’ai besoin de gagner des sous et pour cela de collaborer à des journaux. Quand je serai bien fatigué de travail, sans souci,

j’irai chez toi, tu sais avec quel plaisir ! Ma santé va beaucoup mieux. Le retour à la vie civile a été le meilleur de remèdes »...

vendredi

[20 octobre]

. Il a pris son service au lycée de Versailles. « Tu as pu lire une nouvelle de moi dans

Marianne

, des contes dans le

Journal

et bientôt des papiers dans

1933

et je dois donner mon livre sur la Provence, le 1

er

décembre. Tu le vois, je me suis remis sérieusement

au travail depuis que cette obsession militaire est terminée »...

Caromb [31 décembre]

. « Si je trouve de belles photos des fouilles, je ferai

un article sur Vaison dans

Art et Industrie

[...] Je terminerai – enfin – ma pièce chez toi, ici, pas moyen de s’isoler. Ce travail de l’esprit

paraît une monstruosité ! »...

Samedi [janvier 1934 ?]

. « Je me repose, en t’écrivant, des pages du second acte que je viens d’écrire. Vaison

m’a donné l’élan et ça va très bien »...

Althen-les-Paluds [février]

. Il finit

L’Homme blanc…

« Il y a deux êtres que j’aime au monde c’est

toi et Frédéric

D

elanglade

, car ce sont les deux seuls êtres chez qui j’ai trouvé une amitié sans bornes »...

Caromb lundi [19 février]

. Il

devra retourner à Paris pour trouver une situation, mais veut y rentrer avec son bouquin sur la Provence magique terminé...

[Paris avril]

.

Projet de film financé par Pereire. « Paris est laid, laid, laid. Je suis sage mais un noir fou. La vie artificielle se recommence (comme on

dit). Générale de

C

octeau

etc. Vernissage surréaliste... J’ai beaucoup de succès auprès des femmes. On me trouve très en forme »... –

C’est la grande misère : « On mange à peine et on ne travaille presque pas. [...] Je prépare un ballet

Sauvages

qui pourra me faire vite un

peu de sous car c’est pour faire danser un type entretenu ! [...] Je vais passer

Histoire de sauvages

aux

Nouvelles littéraires

, mon ballet

est tiré de là »...

[7 mai 1934]

. Il faut faire taper quelques exemplaires de

L’Homme blanc

, « qui soulève ici un grand mouvement de

curiosité. Copeau, Jouvet, Pitoëff, Chenal, tout le monde veut cela et je n’ai pas de manuscrit à faire lire. Situation assez triste mais

espoirs considérables. Je fais un ballet avec

M

ilhaud

et Delanglade tiré de l’

Histoire des sauvages

 »... Etc.

O

n

joint

une photo de Richaud

assis à son bureau.

275.

André de RICHAUD

.

M

anuscrit

autographe signé,

Une histoire de sauvages

, 12-14 mars 1934 ; 12 pages et demie

in-4 (fentes au 1

er

f., réparées au scotch au verso).

250/300

N

ouvelle

publiée dans

Les Nouvelles littéraires

du 2 juin 1934. Elle est dédiée à Roger Fabre ; le manuscrit est signé en fin et daté

« 12-14 mars 1934 » ; il présente quelques corrections, et au verso de 3 feuillets des ébauches (notamment un premier début biffé) et

quelques croquis. L’histoire se place chez des forains, près d’Avignon : M. Testanière, s’inspirant de Chateaubriand, présente au public

deux prétendus cannibales d’Amérique, Bouboui et Zizo. Mais en moins de trois mois, sa fille est amoureuse de Zizo, et lorsque les deux

jeunes gens, de leurs vrais noms Maxime et Honoré, se sauvent pour toucher un héritage, la farce tourne au drame...

276.

André de RICHAUD

.

M

anuscrit

autographe signé,

Le Crime du marquis

 ; 7 pages et demie in-fol.

250/300

N

ouvelle

complète. Il s’agit de la confession du dernier descendant du fameux marquis de C..., « qui tint une si grande place dans

la diplomatie secrète de Louis XV et mourut chargé d’ans et d’honneurs dans son château des flancs du Mont-Ventoux ». En effet,

la fortune du marquis était fondée sur « un des crimes les plus vils qu’on puisse imaginer », ourdi avec un Florentin diabolique... Le

manuscrit, à l’encre noire sur papier ligné, présente de nombreuses

ratures

et

corrections

 ; au dos de cinq feuillets, on relève des

ébauches et brouillons biffés.

O

n

joint

un tapuscrit,

Fragments du journal d’un enfant

, 1930, dont le narrateur est un orphelin de la Guerre (32 p. in-4 plus titre

autographe) ; la nouvelle

Thiodor

imprimée dans un journal.

277.

André de RICHAUD

. 2

poèmes

autographes signés ; 2 pages et quart in-4 et demi-page in-4.

200/250

Poème de 54 vers, signé « Richaud » :

« Longtemps j’ai souhaité quitter ce jour

Qui me refusait depuis l’enfance

Ses places d’aveuglante clarté lunaire et de sel »...

Huitain signé « André » (3 vers au verso) :

« Songe, songe d’amour par qui tout parle et tombe »…

O

n

joint

2 L.A.S. à André de Richaud, par Fernand

M

azade

(14 octobre [1932], félicitations pour Le Château des papes), et Frédéric

D

elanglade

(9 mars 1934).

278.

André de RICHAUD

. 4

dessins

originaux, dont 2 signés ; sur 2 ff. 27 x 21 cm et un de 21 x 29,5 cm.

200/250

Bouffon (dessin à la plume sur papier bleuté). Faune couché jouant de la flûte (mine de plomb, signé « André » ; au dos, esquisse à la

plume). Ronde de quatre personnages (plume, signé « Richaud », au dos, esquisse d’un monstre au crayon).

279.

Edmond ROSTAND

(1868-1918). L.A.S., Saint Prix vendredi soir, [à Catulle

M

endès

] ; 1 page in-8.

300/400

« Merci de votre très vibrant, très charmant, très affectueux, et trop flatteur article. Merci de votre amitié. Vous savez combien elle

m’est précieuse. Nous espérons vous voir bientôt, pour vous remercier encore et mieux »...

Littérature