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psychanalytique avec le docteur
A
llendy
car mon état de nervosité n’a fait qu’empirer mais ça va quand même beaucoup mieux. Il m’a
beaucoup délivré »...
[30 septembre]
. Il est au Val-de-Grâce pour un accident à l’œil : « Cette période si troublée de ma vie ne pouvait
se terminer que par un fait
symbolique
et je suis content. Le traitement d’Allendy m’a absolument changé. Je ne suis plus nerveux et
me suis remis au travail » ; envoi de billets de souscription pour
Le Château des Papes
... – « Mon petit ami grec dont je t’ai parlé vient
de se suicider à Athènes. C’est absolument abominable... quand je pense que moi seul aurais pu le sauver... Il m’a envoyé une lettre
déchirante. Je ne sais pas si je pourrai supporter cela »...
[18 octobre]
. Il doit rester à Paris « tant que ma
rentrée
(roman, pièce etc.) n’est pas
prête. Ensuite j’ai besoin de gagner des sous et pour cela de collaborer à des journaux. Quand je serai bien fatigué de travail, sans souci,
j’irai chez toi, tu sais avec quel plaisir ! Ma santé va beaucoup mieux. Le retour à la vie civile a été le meilleur de remèdes »...
vendredi
[20 octobre]
. Il a pris son service au lycée de Versailles. « Tu as pu lire une nouvelle de moi dans
Marianne
, des contes dans le
Journal
et bientôt des papiers dans
1933
et je dois donner mon livre sur la Provence, le 1
er
décembre. Tu le vois, je me suis remis sérieusement
au travail depuis que cette obsession militaire est terminée »...
Caromb [31 décembre]
. « Si je trouve de belles photos des fouilles, je ferai
un article sur Vaison dans
Art et Industrie
[...] Je terminerai – enfin – ma pièce chez toi, ici, pas moyen de s’isoler. Ce travail de l’esprit
paraît une monstruosité ! »...
Samedi [janvier 1934 ?]
. « Je me repose, en t’écrivant, des pages du second acte que je viens d’écrire. Vaison
m’a donné l’élan et ça va très bien »...
Althen-les-Paluds [février]
. Il finit
L’Homme blanc…
« Il y a deux êtres que j’aime au monde c’est
toi et Frédéric
D
elanglade
, car ce sont les deux seuls êtres chez qui j’ai trouvé une amitié sans bornes »...
Caromb lundi [19 février]
. Il
devra retourner à Paris pour trouver une situation, mais veut y rentrer avec son bouquin sur la Provence magique terminé...
[Paris avril]
.
Projet de film financé par Pereire. « Paris est laid, laid, laid. Je suis sage mais un noir fou. La vie artificielle se recommence (comme on
dit). Générale de
C
octeau
etc. Vernissage surréaliste... J’ai beaucoup de succès auprès des femmes. On me trouve très en forme »... –
C’est la grande misère : « On mange à peine et on ne travaille presque pas. [...] Je prépare un ballet
Sauvages
qui pourra me faire vite un
peu de sous car c’est pour faire danser un type entretenu ! [...] Je vais passer
Histoire de sauvages
aux
Nouvelles littéraires
, mon ballet
est tiré de là »...
[7 mai 1934]
. Il faut faire taper quelques exemplaires de
L’Homme blanc
, « qui soulève ici un grand mouvement de
curiosité. Copeau, Jouvet, Pitoëff, Chenal, tout le monde veut cela et je n’ai pas de manuscrit à faire lire. Situation assez triste mais
espoirs considérables. Je fais un ballet avec
M
ilhaud
et Delanglade tiré de l’
Histoire des sauvages
»... Etc.
O
n
joint
une photo de Richaud
assis à son bureau.
275.
André de RICHAUD
.
M
anuscrit
autographe signé,
Une histoire de sauvages
, 12-14 mars 1934 ; 12 pages et demie
in-4 (fentes au 1
er
f., réparées au scotch au verso).
250/300
N
ouvelle
publiée dans
Les Nouvelles littéraires
du 2 juin 1934. Elle est dédiée à Roger Fabre ; le manuscrit est signé en fin et daté
« 12-14 mars 1934 » ; il présente quelques corrections, et au verso de 3 feuillets des ébauches (notamment un premier début biffé) et
quelques croquis. L’histoire se place chez des forains, près d’Avignon : M. Testanière, s’inspirant de Chateaubriand, présente au public
deux prétendus cannibales d’Amérique, Bouboui et Zizo. Mais en moins de trois mois, sa fille est amoureuse de Zizo, et lorsque les deux
jeunes gens, de leurs vrais noms Maxime et Honoré, se sauvent pour toucher un héritage, la farce tourne au drame...
276.
André de RICHAUD
.
M
anuscrit
autographe signé,
Le Crime du marquis
; 7 pages et demie in-fol.
250/300
N
ouvelle
complète. Il s’agit de la confession du dernier descendant du fameux marquis de C..., « qui tint une si grande place dans
la diplomatie secrète de Louis XV et mourut chargé d’ans et d’honneurs dans son château des flancs du Mont-Ventoux ». En effet,
la fortune du marquis était fondée sur « un des crimes les plus vils qu’on puisse imaginer », ourdi avec un Florentin diabolique... Le
manuscrit, à l’encre noire sur papier ligné, présente de nombreuses
ratures
et
corrections
; au dos de cinq feuillets, on relève des
ébauches et brouillons biffés.
O
n
joint
un tapuscrit,
Fragments du journal d’un enfant
, 1930, dont le narrateur est un orphelin de la Guerre (32 p. in-4 plus titre
autographe) ; la nouvelle
Thiodor
imprimée dans un journal.
277.
André de RICHAUD
. 2
poèmes
autographes signés ; 2 pages et quart in-4 et demi-page in-4.
200/250
Poème de 54 vers, signé « Richaud » :
« Longtemps j’ai souhaité quitter ce jour
Qui me refusait depuis l’enfance
Ses places d’aveuglante clarté lunaire et de sel »...
Huitain signé « André » (3 vers au verso) :
« Songe, songe d’amour par qui tout parle et tombe »…
O
n
joint
2 L.A.S. à André de Richaud, par Fernand
M
azade
(14 octobre [1932], félicitations pour Le Château des papes), et Frédéric
D
elanglade
(9 mars 1934).
278.
André de RICHAUD
. 4
dessins
originaux, dont 2 signés ; sur 2 ff. 27 x 21 cm et un de 21 x 29,5 cm.
200/250
Bouffon (dessin à la plume sur papier bleuté). Faune couché jouant de la flûte (mine de plomb, signé « André » ; au dos, esquisse à la
plume). Ronde de quatre personnages (plume, signé « Richaud », au dos, esquisse d’un monstre au crayon).
279.
Edmond ROSTAND
(1868-1918). L.A.S., Saint Prix vendredi soir, [à Catulle
M
endès
] ; 1 page in-8.
300/400
« Merci de votre très vibrant, très charmant, très affectueux, et trop flatteur article. Merci de votre amitié. Vous savez combien elle
m’est précieuse. Nous espérons vous voir bientôt, pour vous remercier encore et mieux »...
Littérature




