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81

281.

Françoise SAGAN

(1935-2004).

N

otes

autographes ; 1 page oblong in-8 et 2 pages oblong in-12 au feutre bleu. 100/150

« Igor qui se décide à descendre dans le salon glacé en robe de chambre »... Notes sur cartes bristol difficilement lisibles…

282.

Charles-Augustin SAINTE-BEUVE

(1804-1869). L.S., 22 mai 1869, à un cher Maître ; 1 page et demie in-12.

100/120

« Mais comment, puisque vous voulez bien donner votre coup de baguette à mon carré de choux, ne seriez-vous pas souverain dans

l’exécution ? Je m’en remets donc tout à fait à vos bons soins pour la réalisation du dessin. Le grand peintre, c’est bien le moins, choisit

son graveur »...Sa santé n’est pas meilleure «  et tout ce que je puis espérer, c’est de végéter devant mes arbres »...

283.

Constance de

T

heis

, Madame

P

ipelet

puis princesse de SALM

(1767-1845) femme de lettres, elle épousa en secondes

noces (1803) Joseph de Salm-Dyck (1773-1861), et tint un brillant salon littéraire rue du Bac dans l’hôtel de Ségur. L.A.S.

« Constance de Salm », Dyck 8 juin 1816 ; 4 pages in-4.

150/200

Elle annonce à son ami que « le Roi de Prusse [

F

rédéric

-G

uillaume

III] vient d’accorder à mon mari le titre de

Prince

 : il en avait déjà

le rang en Allemagne ; mais le

nom

n’y était pas encor [...] bien entendu que je partage, dans tout cela, les sentiments de mon mari, et

fais mon bonheur du sien »... Elle a adressé il y a quelques mois un poème, dont elle cite 6 vers, au Roi de Prusse qui lui a répondu en

des termes très flatteurs : « C’est quand on est bien loin de son pays que l’on sent le mieux les avantages qui tiennent au talent quel qu’il

soit »... Elle a passé un hiver très triste : « mon mari était à Berlin, et quoique je puisse aller dans une ville (soit Cologne, soit Aix-la-

Chapelle) la crainte d’avoir à y changer ma manière de vivre m’a fait rester à la campagne »... Elle a par ailleurs été malade et a souffert

de douleurs vives dans l’oreille... Elle demande des nouvelles d’amis... « Je ne suis plus au courant de rien et je sens vivement le besoin

de tout ce qui me rattache à mes amis, et les rattache à moi »... Elle espère se rendre à Paris cet hiver...

284.

Claude SIMON

(1913-2005). L.A.S., Paris 7 juillet 1959, à Georges

M

arkow

-T

otevy

; 1 page in-8, enveloppe. 300/400

Il n’a pas publié beaucoup de nouvelles, « et surtout c’étaient des choses écrites il y a quelques années, de sorte que leur style et

leur esprit sont assez loin de ce que j’écris maintenant. Peut-être pourriez-vous publier dans votre recueil une petite nouvelle intitulée

Cendre

parue dans la

Revue de Paris

du mois de mars de cette année. Je l’ai aussi écrite il y a longtemps, mais elle est cependant plus

représentative que les autres. Je n’en possède pas un double du manuscrit, que j’ai égaré [...] Au cas où vous décideriez de la publier, je

demande qu’on remplace le titre

Cendre

par :

Le Malade

 »...

285.

Philippe SOUPAULT

(1897-1990). 2 L.S., 31 août et 1

er

septembre 1923, à Henry de

M

ontherlant

, avec brouillon

autographe de ce dernier ; 2 pages in-4 à en-tête de

La Revue Européenne

, et 5 pages in-4 de Montherlant.

150/200

Soupault relance Montherlant pour un envoi de manuscrit : « ces pages comme vous me l’avez demandé paraîtront en octobre »… ;

puis il en accuse réception : « dès que j’aurai les épreuves je vous les enverrai pour que vous puissiez revoir »… Selon ses habitudes,

M

ontherlant

a réemployé ces lettres pour écrire au verso le brouillon d’une longue lettre de 5 pages qui se poursuit sur deux autres

feuillets dont un à en-tête de la

Confédération générale des coopératives de reconstruction des régions dévastées

. C’est une lettre qu’il écrit

depuis son lit, fiévreux, précise-t-il, après s’être fait une blessure au bras. Il y est question de la mort, de la religion et de

C

laudel

...

286.

Germaine

N

ecker

, baronne de STAËL

(1766-1817). 2 L.A. (la 2

e

signée « N. St. »), Londres août-octobre 1813, [au comte

Wolf von

B

audissin

] ; 1 page et demie in-8 avec adresse « Mr de Baud. », et 3 pages in-8.

1 500/2 000

É

mouvantes

lettres

sur

le

décès

de

son

fils

A

lbert

de

S

taël

 ; entré dans l’armée suédoise, il fut tué en duel le 12 juillet 1813.

12 août

. « Je veux que vous sachiez que vos amis vous aiment plus que jamais. Vous les retrouverez

tels

que vous les avez laissés, avec

cette différence que vous avez acquis des droits sur leur ame qui ne s’effaceront pas. Savez-vous notre affreux malheur ? Vous nous avez

plaint. Je suis accablée et je ne puis écrire qu’à vous – ma fille veut que je lui parle de vous, elle dit que le pays où nous sommes lui plait

bien moins, que ne lui plaisait l’Allemagne et s’il y en a une où l’on puisse aller, c’est là que nous nous reverrons. Dès que nous pourrons

vous y voir, que vous et nous nous pourrons y aller vous nous retrouverez et vous serez le motif le plus doux de notre voyage »...

Londres – chez le comte Munster

10 octobre

. Elle vient seulement de recevoir sa lettre du 5 juillet : elle a pensé sans cesse à lui et a

« admiré votre conduite [...] enfin vous avez été l’objet constant de nos sollicitudes je dis

nos

car Albertine est toute enthousiaste de

votre généreux sacrifice. Ce pays ci ne lui plait pas et toujours elle regrette nos sociétés de la table ronde. Il est vrai que nous avons été

bien à plaindre ici, et j’ose être sure que votre cœur s’est associé à notre malheur. Vous aimiez ce pauvre Albert vous saviez combien

il avoit de qualités aimables à travers sa mauvaise tête, et quelle affreuse perte dans le moment où tous ses souhaits étoient comblés ».

Elle s’inquiète de la santé du père de son correspondant, de ses projets de voyages, et elle aimerait qu’il vienne les voir : « dans ce tems

je ne me croirois pas sans fils »...

Reproduction page 83

287.

August STRINDBERG

(1849-1912). L.A.S., Lund (Suède) 1

er

mars 1899, au Dr Marcel

R

éja

à Paris ; 3 pages et demie

in-8 sur papier vert d’eau, enveloppe.

1 000/1 500

S

ur

son

roman

I

nferno

(1897)

.

De retour de voyage, il est tombé malade et n’a pu écrire plus tôt. Il se réjouit d’avoir de ses nouvelles. « Pour cet

Inferno

mis en rapport

avec Léon

B

loy

, une revue autrichienne a classé M. Bloy comme l’épigone de M. Strindberg à cause du

Mendiant ingrat

publié en 1898

(

Inferno

1897). Alléché par ce compliment j’achetai le livre, et j’y trouvais des correspondances inexplicables. Ignorant mon

Inferno

,

M. Bloy paraît avoir passé la même crise que moi et en partie éprouvé les mêmes sensations, ce qui me confirme dans mes opinions que

vous connaissez »... Il est heureux d’apprendre que M.

S

egerström

, qu’il ne connaît pas, a offert son aide à Réja pour la traduction des

… / …

Littérature